Blogothérapie

Mercredi 5 décembre 3 05 /12 /Déc 18:04
      J'en ai marre des plaintes de mon entourage ! Kan ils esperent ke j'mette 600€ pour acheter une caisse, là être caution pour la quatrieme fois d'un loyer, au bout du bloc où j'devrais intervenir pask'un fils est en train de décrocher... Comme si j'étais à la fois banquier, rentier et éduc spé. Avec bien sur une sorte d'interdiction de refuser.

  
       C'est pas pask'on s'en sort mieux ke les otres, k'on leur doit du blé. Ya un moment, fo arréter de charger la barke, paske ca devient franchement lourd !

 
       Allez vous faire fouttre et laissez-moi vivre !
 

       J'ai une grosse, grosse, grosse envie de décevoir. Mais j'sais même pas comment on fait.
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Vendredi 2 novembre 5 02 /11 /Nov 10:53
 
 
     C'est pas souvent ke j'parle de mes gosses. D'ailleurs j'vois pas pourkoi j'en parlerais ici. Par contre j'parlerais bien des difficultés ke j'ai avec eux paske c'est pas simple d'en avoir j'trouve.


 
     J'me rends compte ke c'est pas facile pour moi d'avoir une relation tendre avec eux. Deja paske j'ai pas eu d'experience de tendresse entre pere et fils dans ma famille, ni entre pere et fille. Donc j'sais pas trop comment ca marche. Ensuite paske ma fille, c'est plutot le genre hyperactive ki supporte pas les calins, mais ki donne grave l'impression d'en avoir besoin. Alors kan j'lui en fais, elle me donne l'impression ke j'l'etouffe. Pareil avec sa mere. Et kan on en fait a son frere, elle nous regarde comme si elle aimerait les avoir ossi. Mais elle est pas capable de les recevoir. Moi, j'aimerais lui apprendre a les recevoir, mais j'suis completement impuissant. Alors ca me dechire paske j'ai l'impression k'elle va en souffrir. Mais j'sais pas y faire.
 
 
 
       Des fois je m'dis ke c'est paske j'les ai eu trop jeune. J'me sens seulement maintenant assez mur pour en avoir. Et j'les ai deja. Des fois je m'dis l'inverse. Ke j'réfléchis trop et ke j'ferais mieux de les aimer plus. Pas en intensité paske j'les aime beaucoup mais en temps ke j'passe avec eux. Ce temps, j'leur donne pas. Et j'sais pas trop pourkoi.
 
 
 

 

 
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Mardi 25 septembre 2 25 /09 /Sep 10:43

 

 

Ma façon à moi de kiffer les keums

 

 

YIII

       

 

      Le dire sur un blog anonyme, c'est pas comme le dire en réel. Avant hier, j'ai raconté a mon meilleur pote cke j'ai fais au sauna. Sans les détails et en insistant plus sur le jeu ke sur la force ke ça a pu avoir sur moi. Il a explosé de rire et m'a dit ke j'etais incroyable. Ke j'etais à l'aise avec tout, contrairement à lui. C'etait comme ca ke je voulais k'il le prenne. 

 

        Avant ça, il n'y avait ke deux de mes reufs ki savent ke j'kiffe vraiment ossi les keums. Les seuls en ki j'ai la confiance. Le petit a même compris cke j'fais avec Yohan. Ya kelkes mois, il m'a laissé un petit mot sur mon ordi, pask'il avait peur ke j'flippe ma race de savoir k'il savait :

 

Mon p'tit reuf ke j'aime : "T'inquiête pas [Wajdi], je suis content quand tu te laches. La vie est trop courte. Faut po s'prendre la tête. On est comme la nature nous a fait, et toi ça fait déjà longtemps qu'on sait que t'es un halouf. T'es notre petit halouf à nous. Depuis toujours et pour toujours. T'inquiête pas on t'aime".

 

         Moi, j'dis : kan on a des reufs comme lui, on est le roi du monde.

 

         

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Lundi 24 septembre 1 24 /09 /Sep 09:48

 

Ma façon à moi de kiffer les keums

 

YII

 

 

 

             J'sais pas trop vous expliker. Kan elles vivent à deux, l'identité homosexuelle écrase l'identité hétéro aux yeux des otres. T'es vu d'abord comme un gay refoulé. Et ton amour sincère des meufs est piétiné.

 

              Ma vision de ma sexualité comme je l'ai dite hier, je la sens comme ça depuis longtemps. Mais j'ai ossi toujours douté. Je craignais de me mentir à moi même. Maintenant, le temps vient dire ke mon kiff des keums, comme mon kiff des filles est stable et continue. Et j'trouve ke j'ai le droit maintenant de dire ke je suis bisexuel, sans k'on me regarde de travers en insinuant ke je suis un PD ki s'assume pas.

 

 


Lire le début du coming out

 


 

 

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Dimanche 23 septembre 7 23 /09 /Sep 07:01

 

Ma façon à moi de kiffer les keums

 

YI

 

 

                 Il est donc temps de faire mon coming out :

 

                 Eh oui, je l'avoue (malgré ke je vive pas ca comme une faute), je suis hétérosexuel. Comme on dit, j'en tire pas de gloire ni de honte particulière vis à vis de vous. J'espère ke vous saurez m'accepter tel ke je suis. Et si c'est pas le cas, je serai triste mais ca m'empechera pas de vivre ce ke j'ai a vivre. C'est comme ça, j'ai pas choisi, c'est vraiment les meufs ke je kiffe pour faire l'amour au quotidien.

 

                 Comme à mon avis beaucoup d'hétéros, il m'arrive d'avoir des pulsions pour des keums. Alors je me tape une branle en pensant à eux (j'adore), ou je me chasse une petite proie masculine, paske dès ke t'es un peu sûr de toi et décidé, c'est vraiment super simple. Contrairement à l'hétéro classik, j'ai pas de tabou intérieur sur l'idée de me frotter à un mek, donc je le fais, plutôt ke de refouler. C'est preske toujours un vrai plaisir de niker un gars, mais ossi d'etre tendre, et plutôt ke d'en ressentir de la honte, c'est de la fierté ke je ressens après l'avoir fait.

 

                  En plus de ca, je ne suis pas dénué d'affectif vis à vis des garçons. Je place l'amitié très haut dans mes valeurs et il m'arrive de dire je t'aime à un gars avec ki je ne couche pas. Je t'aime d'amitié. Cette amitié d'homme me soutient beaucoup pour tout. Elle me rassure face au discours des femmes de ma jeunesse, ki prétendaient ke l'homme (mon sexe) est un monstre égoïste et brutal. Ce ke je suis sûr de ne pas etre.

 

                 

 

 La fin du coming out

 

 

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Samedi 22 septembre 6 22 /09 /Sep 07:23

 

Ma façon à moi de kiffer les keums

 

V

 

 

        Je ne sais pas pourkoi, mais je pense ke depuis le début, Xelias, tu as capté mieux ke d'otres ki j'etais vraiment dans ma sexualité. Alors j'te laisse faire l'intello de service, car tu le fais beaucoup mieux ke moi. En tout cas, kan j'ai lu ton comment, je me suis vraiment reconnu.

 

Xelias : A mon tour de squatter le blog de Wajdi. De mon point de vue, le débat qui oppose ces derniers temps Wajdi à quelques lecteurs tient dans ce qui constitue le fonds de l'identité de Wajdi. Au fond de lui, est-il plutôt un homosexuel refoulé qui se cache derrière une façade d'hétéro en se refusant aux appels de la tendresse entre hommes ? Ou n'est-il que ce qu'il veut bien affirmer, un vrai bisexuel - c'est-à-dire un hétérosexuel, un homme qui aime les femmes mais qui a besoin de temps en temps des mecs pour vivre des moments plus forts et plus virils ?

J'aime bien les raisonnements psychanalytiques (même si je n'y connais pas grand chose) donc je pourrais très bien aller dans le sens de ceux qui disent que Wajdi n'est pas ce qu'il prétend être. Et pourtant, non. Pour l'instant, dans tout ce qu'il dit - et on peut dire qu'il s'est déjà beaucoup livré - je ne vois pas de quoi remettre en cause sa thèse. J'ai l'impression que vous cherchez à interpréter son parcours en fonction du votre (un long chemin vers l'acceptation et la réalisation de votre homosexualité) alors que son parcours à lui était plutôt l'inverse. Je pourrai comparer avec mon propre parcours : quand j'étais plus jeune, c'était relativement facile pour moi de suivre le jeu social et de sortir avec des filles (quand elles voulaient bien sortir avec moi...) mais rien que l'idée de signifier à un mec qu'il me faisait envie, par un mot ou par un geste, ça me paralysait immédiatement. Parce que ça signifiait trop de choses pour moi, ça me révélait dans toute ma nudité. Déjà à l'époque je me disais que c'était beaucoup plus facile à deux hétéro de se branler ou de faire des trucs ensemble parce que, pour eux, ça n'était qu'un jeu. Alors que pour moi, c'était tout sauf un jeu.

Et Wajdi semble correspondre à ce comportement inversé. Décomplexé envers les mecs (enfin, ce n'est pas le mot, mais disons qu'il n'avait aucun problème pour se faire des jeunes mecs), mais intimidé par les filles, ne sachant pas comment s'y prendre. Non pas parce son hétérosexualité est un tabou qui doit tomber mais parce qu'au contraire, comme tous les hétéro, il ressent pleinement la différence homme-femme mais pour mieux la vivre (et non pour se contenter de l'univers masculin).
Bref, ce n'est pas parce que sa part homosexuelle est cachée qu'elle représente forcément la vérité de son être !

J'ai souvent pensé que, pour certaines personnes, l'opposition actif/passif était plus structurante, plus importante que l'opposition hétéro/homosexualité. Je trouve que ça colle assez bien à Wajdi. Même si l'opposition connu/secret couvre l'opposition hétéro/hommo, quand il "chasse" de la "gazelle" mâle, quand il domine son adversaire/partenaire, il ne descend pas de son rôle de mâle dominant, il continue - avec des mecs - un comportement qui est socialement assez valorisé avec des filles. C'est vraiment quand il est avec Yohan qu'il franchit une vraie barrière - dont il a conscience vue la manière dont il en parle : c'est dans ces plans-là que l'autre Wajdi apparaît véritablement.

Mais ce Wajdi est-il le véritable Wajdi ? Le Wajdi refoulé à cause de tabous qu'il faudrait soi-disant faire tomber ? Ou un Wajdi encore déformé par l'image qu'il veut donner de lui, un Wajdi-écran qui se refuse à laisser aller sa tendresse pour les hommes, seule véritable issue pour lui ? Rien de tout cela selon moi : il y a bien une tension entre les deux pôles de l'identité de Wajdi mais je persiste à penser que, dans son cas, l'aspect refoulé (de moins en moins refoulé puisqu'il le vit dans la réalité avec Yohan et puisqu'il en parle ici...)
n'est pas sa "véritable" identité mais juste une part de lui avec laquelle il doit faire avec.

Pour finir ce commentaire, voici quelques citations tirées d'un résumé de l'oeuvre de Jung (un psychanalyste disciple de Freud mais avec qui il a brutalement rompu), au sujet de "l'ombre" (une des figures de "l'autre" que chacun porte en soi, dans son inconscient - selon mon interprétation le Wajdi homosexuel, et plus précisément le Wajdi soumis) :

"Les figures de l'ombres ont des traits de caractère et des façons d'agir qui sont la contre-partie de la personnalité consciente. Elles sont d'autant plus accentuées que le conscient est davantage unilatéral. En les analysant, on découvre qu'ils incarnent des pulsions refoulées, mais aussi des valeurs que le conscient rejette. Aujourd'hui où le modèle est plutôt celui d'un individu agressif et sexuellement épanoui, l'ombre se forme du côté de la faiblesse et du sentiment. S'il est vrai que l'ombre d'une vieille dame retenue et timide peut être une danseuse de flamenco, une personnalité puissante peut avoir dans son ombre un enfant débile.

Il ne faudrait pas en conclure que l'ombre est l'opposé du conscient. Elle représente plutôt ce qui manque à chaque personnalité. Elle est pour chacun ce qui aurait pu vivre et qui n'a pas vécu. En cela, elle met en scène la question d'identité : qui es-tu par rapport à celui que tu aurais pu être ? Qu'as-tu fait de ton frère ? (no comment...)

Cette question dépasse le refoulement, elle attire l'attention sur ce qui naît à partir d'un choix. On observe, en effet, que chaque position engendre son contraire. L'ombre accompagne l'homme et figure auprès de lui la conséquence de ses choix. (...)

Dans cette dialectique il arrive que l'ombre se projette sur un partenaire concret et déclenche ainsi un attachement qui est l'une des formes de l'homosexualité. Il arrive aussi que l'ombre renverse l'ordre établi et s'empare du conscient de façon temporaire ou provisoire. On assiste alors soit à des comportements contradictoires, soit à un véritable bouleversement de personnalité. La deuxième moitié de la vie connaît de ces "conversions" (exemple : un cadre qui a passé son temps à licencier des gens qui devient bouddhiste à 40 ans, ou qui lâche tout pour une mission humanitaire à l'autre bout du globe).

En général, la prise de conscience de l'ombre provoque des conflits qui mettent en cause les habitudes, les croyances, les liens affectifs et plus radicalement les divers miroirs de la conscience de soi. L'expérience de ce qui a été refoulé ou de ce qui n'est encore jamais venu au conscient désarticule le moi, lui fait perdre ses repères et le plonge dans l'obscurité.

Cette expérience est la porte du réel. le conflit dû à la prise de conscience fait sauter les identifications imaginaires. La connaissance de soi est un processus qui conduit à composer avec l'autre en nous."


A l'opposé de l'ombre, il y a la "personna" - selon mon interprétation le Wajdi public, hétérosexuel, viril, macho sur les bords (et qui déborde sur le Wajdi homo quand il chasse de la gazelle.... décidément je ne supporte pas ce genre de comparaison...)

"On peut dire, sans trop d'exagération, que la personna est ce que quelqu'un n'est pas en réalité, mais ce que lui-même ou les autres pensent qu'il est. Elle résulte d'une mise au point progressive et dure aussi longtemps que les échecs extérieurs ou que la poussée interne de l'ombre ne la mette en question. Le conscient ignore alors jusqu'à quel point il s'est identifié à un rôle et à une image; il n'a pas davantage les moyens de savoir si cette apparence lui convient ou non.

Il ne s'agit pas de supprimer le masque, mais de ne plus s'identifier à lui, c'est-à-dire de ne plus utiliser le rôle social et le langage pour lui tenir lieu de sujet."

 



S'il fallait commenter tout cela en relation avec Wajdi, il y en aurait pour des pages, je suppose. Mais quelques précisions quant à mon point de vue. Déjà, tout cela n'est plus vraiment valide pour Wajdi puisque cette ombre n'est plus inconsciente : il la vit et il en parle. Donc, d'une certaine manière, il a réussi à composer avec elle, à la laisser s'exprimer d'une manière qu'il maîtrise. Ensuite, si j'ai bien compris, Jung prend bien soin de préciser qu'il ne faut ni s'identifier avec cette ombre - pas plus qu'avec la personna - ni les rejeter complètement. l'ombre n'est pas la vérité de notre identité, pas plus que la personne n'est qu'un mensonge social qu'il faudrait renier. Il faut plutôt réussir à établir un jeu dans tout ça (au sens mécanique : quand il y a un peu de place entre deux pièce et que ça bouge, et aussi au sens premier : quand on ne s'identifie pas à un rôle et qu'on peut avoir du recul).

Et je crois que, mine de rien, c'est ce que Wajdi fait au jour le jour en tenant ce blog, en prenant du recul avec tout ce qu'il vit, en réfléchissant sur d'où lui viennent toutes ces pulsions et comment il les vit.

 

      Merci Xelias, c'est sur, t'es un surdoué ! Si tu savais combien d'heures j'ai passé pour comprendre ton texte. Maintenant, j'suis bon pour me réinscrire en fac, directement en thèse mdr.

 

 

La suite du coming out 


 

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Vendredi 21 septembre 5 21 /09 /Sep 07:30

 

Ma façon à moi de kiffer les keums

 

IY

 

 

         J'ai réfléchis longtemps à vos kestions car ce serait bien pour moi ke j'arrive à être sûr de ma façon d'aimer les gars, et de l'affirmer sans honte au monde.

 

Boby : Je ne peux pas croire, Wajdi, quand tu dis : "J'ai commencé ma sexualité avec des gars. C'était beaucoup plus accessibles pour moi. Je me tapais des p'tits keums paske les filles je voyais pas comment j'y arriverai "... Tu présentes les choses comme si tes premiers actes homosexuels n’avaient été accompagnés d’aucune culpabilité. Jamais, tu m’entends, jamais je n’ai rencontré un mec qui n’ait un minimum souffert de la transgression morale et sociale que ceci représente...

          

            J'aurais culpabilisé si je m'étais dit à l'épok "olala ça craint de se branler avec des meks, peut-être ke je suis PD". Mais jamais j'ai envisagé ke c'etait possible. Jamais je me suis identifié à un homosexuel. Je crois ke c'est ce ki explike cela. Dans ma famille, très stricte sur tout, il yavait un etrange espace de liberté. Mes parents étaient aveugles sur cette kestion et ils m'ont transmis ça. Je me frottais a des keums sans voir k'il yavait là koike ce soit d'homosexuel. C'était assez confortable. Si j'prends l'exemple de Samuel par exemple, mon deuxième keum, j'ai fermé ma gueule pour lui. Mais si j'avais parlé, j'm'en serais plutôt venté k'excusé. J'étais fier d'avoir ce keum a ma botte. J'trouvais k'c'était normal paske j'me considérais comme un seigneur. Et j'ai jamais pensé k'il était PD lui non plus.

  

Boby : J’ai du mal à comprendre ton ressenti. Les femmes ne sont ni une piscine tumultueuse, ni un nouveau continent à conquérir. Pour continuer dans les métaphores, elles sont plutôt le sol sur lequel on évolue, un sol prévenant qui empêche les chutes et les foulures... Elles sont partout AVEC nous... Et puis, je l’ai tant de fois constaté : les gays ont très souvent eu une enfance entourée de femmes... Beaucoup plus souvent qu’entourés par des hommes. Je dirais même que, dans un premier temps, ce sont les hommes qui leur font peur. Ils représentent potentiellement tous les dangers... (...) Tu as vécu de drôles de choses. Moi, vois-tu, les " keums " c’était ou bien des proies potentielles, ou bien d’effroyables menaces. Jamais je n’ai pu m’appuyer sur de telles béquilles.

 

             Pas pour moi Boby. Les keums ont été mon oreiller. Je dormais entouré de leur odeur. J'ai vécu avec eux. Et on partageait la meme force. Autour de moi, les femmes étaient dévalorisantes des hommes. Pask'elles en avaient peur. J'ai pu voir à kel point elles se trompaient sur eux. Je n'ai pas cru à leurs mensonges kan elles disaient un coup ke les hommes étaient cruels, égoïstes, un coup k'ils étaient faibles. Moi j'expérimentais l'inverse chaque jour. ILS m'ont recueillis. Les femmes ke j'ai eu autour de moi comprennaient aussi mal les hommes ke Fiso les aime. C'est pour ça ke je la kiffe, et c'est pour ça ke je kiffe ma meuf ki est comme elle sur ce plan là. Des vraies femmes koi.

 

Fiso : tu parles des femmes comme si elles étaient encore un but à atteindre. Or, tu AS une femme, avec laquelle tu écris que tout se passe bien, sur tous les plans. Pourquoi parles-tu de tumulte alors ?

 

             Oui pour moi, les femmes restent toujours à conquerrir. Celles ki m'ont entouré m'ont trop trahis pour ke je leur fasse confiance facilement. Elles sont la différence. C'est ossi ce ki fait leur intéret bien sûr, et leur charme. Boby est encore tout englué dans la fusion maternelle au point de pas s'envisager seul. Il voit les femmes comme une protection et les hommes comme une menace. Ma mère à moi, je l'ai vécu comme nocive. Et depuis mon article sur elle, je vois trop k'elle a rien de supérieur aux autres, contrairement à ck'elle m'a laissé croire.

 

Rob : Je suis d'accord avec toi Wajdi. Les filles ont plus les pieds sur terre que les garçons et plus forte.

Elles représentent en effet la vie, d'ailleurs la quasi des guerres sont le fait des mâles (à l'exception il me semble des massacres au Rwanda).

 

             Je ne sais pas où t'as vu k'on est d'accord Rob, car je pense exactement l'inverse. Ce discours ke tu tiens, c'est celui de ma reum. Tu te rends pas compte combien tu te dévalorises en tant k'homme en le reprennant. L'homme n'est pas un petit poussin fragile ki s'abrite sous une aile de poule. L'homme n'est pas non plus un monstre. Où t'as vu ça ?

 

Fiso : Quelle est cette blessure dans ton coeur qui ne s'est pas refermée ? J'ai le sentiment que tu compenses, avec hommes ou femmes, mais ce n'est qu'une compensation. Il s'est passé un évènement que tu as vécu comme un rejet. Et tu cherches dans le regard des autres une reconnaissance que tu crois ne pas mériter.

 

              La blessure dans mon coeur ki ne s'est pas encore refermée, c'est le sentiment de vivre à la place d'un autre. A part Shadock, je ne vois pas ki peut comprendre cke je dis là, et c'est très bien comme ça pour le moment.

 

 

 La suite du coming out

 


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Jeudi 20 septembre 4 20 /09 /Sep 10:44

 

Ma façon à moi de kiffer les keums

 

III

 

 

 

 

               L'honneur est kelkechose de très fort pour moi. C'est une prison kan on en a peu, kan on passe beaucoup d'énergie à sauver les miettes face au groupe. On se débat, on s'agite d'autant plus k'on est faible. Ca n'a pas été mon cas. De l'honneur, j'en ai distribué aux autres. Même dans la misère. Paske je ne déroge pas à mon éthik. Je me respecte profondément, avant de me faire respecter. 

 
               L'honneur devient alors un jeu. Puissant paske dangereux. Une falaise au bord de lakelle, on s'amuse à aller. J'aime en garder la maîtrise, et parfois m'y perdre, raisonablement.
 
 
               Pour les méditerranéens, il ya des choses inconcevables. Ca ne veut pas dire k'elles sont interdites, ça veut dire k'elles doivent absolument rester secrètes. Mais ce secret leur donne ossi une force k'elles n'auraient pas dans la transparence. Aimer en secret est kelkechose ki me transperce avec douceur. Alors k'être gay au grand jour, ça m'excite pas du tout.
 
 
                Je ne nie pas, Oh!, mon "homophobie intériorisée". J'ai commencé ma sexualité avec les keums comme je t'ai dit. C'etait facile, et sans le tabou, peut être ke je m'en serais contenter, va savoir. Si c'est le cas, alors, je remercie le tabou. Infiniment. Car j'aurais pas découvert toute la profondeur, la complexité, la force et le régal, de l'amour avec les femmes. Ki reste bien supérieur pour moi à la branle entre potes.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mercredi 19 septembre 3 19 /09 /Sep 07:20

 

 

Ma façon à moi de kiffer les keums

 

II

 

 

               Cette vidéo parle mieux ke des mots. Pour rappeler le contexte.

 

 

 

 

 
 

 

La suite

 

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Mardi 18 septembre 2 18 /09 /Sep 08:48

 

Ma façon à moi de kiffer les keums

 

 I

 

 

 

 

          Sur ckou là, vous m'avez filez du fil a retordre. Il a fallu du temps pour pouvoir répondre a vos kestions (Mon pote Oh!). Ke j'fasse des nouvelles expériences, avec des nouvelles sensations pour etre vraiment sur.

          

           J' vais prendre kelkes articles pour expliker ma façon à moi de kiffer les keums. Voici le premier.

 

 

           Je me suis plongé dans les gorges de l'enfer. C'est comme ça ke j'imaginais avant les saunas gays. J'étais sûr ke je serai maté par tout le monde, en particulier des vieux vicieux ki ne mouillent plus ke des yeux. Ke je serai super mal à l'aise. Recrokevillé dans mon coin. C'est tout l'inverse ki s'est passé. J'étais aussi à l'aise la ke dans les vestiaires de mon club. Le temps de prendre ma douche et j'ai direct engagé la conversation avec un keum. Même pas eu le temps de me faire mater, juste me rendre compte ke j'etais un mec normal au milieu de gens normaux.

 

            J'pense ke j'ai foncé paske j'voulais être celui ki décide. Lui n'aurait pas engagé la conversation. Il attendait k'on le choississe.

 

            J'sais pas cki m'a guidé vers lui... mais surement pas le hasard. Il avait un corps ke je connaissais : 12% a vu d'oeil sur une balance impédancemètre.

 

            On s'est touché amicalement en discutant, puis sensuellement. J'étais subjugué d'apprendre k'il faisait de la boxe. Vous aviez beau me l'avoir dit (Combat !) j'coyais pas ke yavait des boxeurs gays en dehors de moi. Puis on s'est isolé.

 

            J'ai été à l'aise avec lui comme je l'aurais été avec moi. Une immense envie de le respecter. J'ai été dense dans mes caresses et mes calins. Il s'est abandonné complètement. On a du passer trois ou quatre heures a faire l'amour ou se caliner. Il s'est endormi dans mes bras.

 

            C'était très fort pour moi. J'ai ressenti pour lui une amitié intense. Il aurait pu etre un pote de longue date. Exaltés par le désir et la force du sentiment, trankils de complicité installée, de confiance ki a résisté à l'épreuve du temps, nous aurions passé à l'acte à cet instant-là. Pour nous prouver jusqu'où notre amitié était capable d'aller.

 

              Seulement voila, je ne connaissais rien de lui. Tout cke j'imaginais ne pouvait être ke faux. Kelke part, il était exactement moi-même, avec deux ou trois ans de moins, un autre job, une autre vie.

 

              Ce moment a libéré des choses en moi. C'est vrai. Il m'a touché. Extrêmement. Et s'il fallait ke je tombe un jour amoureux d'un homme, ça aurait pu être de lui. Il m'a dit ke ça faisait longtemps k'il avait pas été aussi bien dans les bras de kelk'un. En plus du reste, je l'ai embrassé et sucé, ce ke je ne fais jamais avec les garçons.

 

               J'lui ai dit ke j'aimerais rester en contact avec lui, il n'a pas su dire k'il ne le voulait pas. J'étais vraiment dans la relation, j'avais envie de le découvrir, le connaître. Il voulait l'éviter absolument.

 

                Le soir, dans mon pieu, j'étais trop bien avec ma meuf contre moi, tout ck'on partage, la connaissance réelle de l'otre, pas des films k'on se tape dans la tête. J'peux dire k'on se connait vraiment même si on a nos secrets l'un pour l'autre, c'est ke des demi-secrets.

 

                 Lui, il semble déjà condamné à rester seul, même avec kelk'un. J'ai eu le sentiment k'il cherchait de l'impossible. Ke probablement il le trouve régulièrement. K'il était là comme dans un rêve et ke ce rêve ne doit surtout pas devenir réel. J'imagine k'il est tellement différent dans la vraie vie ke ce k'il a été dans mes bras, contre mon coeur. Et k'il sait ke demain ou la semaine prochaine, ou dès k'il aura du temps libre, il pourra rêver à nouveau. Moi, je retournerai dans cet endroit, mais ce sera pas demain. Car le souvenir de lui va me nourrir encore longtemps. Je crois avoir emmené avec moi tout le concret ke je pouvais en retirer. Je veux dire son sang, ses os et sa chaire, son énergie. Pas son image.

 

                 Je me suis vraiment laissé vivre ce moment. Mais je ne suis pas dupe. Ce n'est pas de lui ke j'ai été amoureux. Lui ke je ne connais pas. C'est de moi-même. Il était vraiment mon double. A travers lui, c'est moi ke j'ai kiffé.

 

 

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