Vendredi 21 septembre 5 21 /09 /Sep 07:30

 

Ma façon à moi de kiffer les keums

 

IY

 

 

         J'ai réfléchis longtemps à vos kestions car ce serait bien pour moi ke j'arrive à être sûr de ma façon d'aimer les gars, et de l'affirmer sans honte au monde.

 

Boby : Je ne peux pas croire, Wajdi, quand tu dis : "J'ai commencé ma sexualité avec des gars. C'était beaucoup plus accessibles pour moi. Je me tapais des p'tits keums paske les filles je voyais pas comment j'y arriverai "... Tu présentes les choses comme si tes premiers actes homosexuels n’avaient été accompagnés d’aucune culpabilité. Jamais, tu m’entends, jamais je n’ai rencontré un mec qui n’ait un minimum souffert de la transgression morale et sociale que ceci représente...

          

            J'aurais culpabilisé si je m'étais dit à l'épok "olala ça craint de se branler avec des meks, peut-être ke je suis PD". Mais jamais j'ai envisagé ke c'etait possible. Jamais je me suis identifié à un homosexuel. Je crois ke c'est ce ki explike cela. Dans ma famille, très stricte sur tout, il yavait un etrange espace de liberté. Mes parents étaient aveugles sur cette kestion et ils m'ont transmis ça. Je me frottais a des keums sans voir k'il yavait là koike ce soit d'homosexuel. C'était assez confortable. Si j'prends l'exemple de Samuel par exemple, mon deuxième keum, j'ai fermé ma gueule pour lui. Mais si j'avais parlé, j'm'en serais plutôt venté k'excusé. J'étais fier d'avoir ce keum a ma botte. J'trouvais k'c'était normal paske j'me considérais comme un seigneur. Et j'ai jamais pensé k'il était PD lui non plus.

  

Boby : J’ai du mal à comprendre ton ressenti. Les femmes ne sont ni une piscine tumultueuse, ni un nouveau continent à conquérir. Pour continuer dans les métaphores, elles sont plutôt le sol sur lequel on évolue, un sol prévenant qui empêche les chutes et les foulures... Elles sont partout AVEC nous... Et puis, je l’ai tant de fois constaté : les gays ont très souvent eu une enfance entourée de femmes... Beaucoup plus souvent qu’entourés par des hommes. Je dirais même que, dans un premier temps, ce sont les hommes qui leur font peur. Ils représentent potentiellement tous les dangers... (...) Tu as vécu de drôles de choses. Moi, vois-tu, les " keums " c’était ou bien des proies potentielles, ou bien d’effroyables menaces. Jamais je n’ai pu m’appuyer sur de telles béquilles.

 

             Pas pour moi Boby. Les keums ont été mon oreiller. Je dormais entouré de leur odeur. J'ai vécu avec eux. Et on partageait la meme force. Autour de moi, les femmes étaient dévalorisantes des hommes. Pask'elles en avaient peur. J'ai pu voir à kel point elles se trompaient sur eux. Je n'ai pas cru à leurs mensonges kan elles disaient un coup ke les hommes étaient cruels, égoïstes, un coup k'ils étaient faibles. Moi j'expérimentais l'inverse chaque jour. ILS m'ont recueillis. Les femmes ke j'ai eu autour de moi comprennaient aussi mal les hommes ke Fiso les aime. C'est pour ça ke je la kiffe, et c'est pour ça ke je kiffe ma meuf ki est comme elle sur ce plan là. Des vraies femmes koi.

 

Fiso : tu parles des femmes comme si elles étaient encore un but à atteindre. Or, tu AS une femme, avec laquelle tu écris que tout se passe bien, sur tous les plans. Pourquoi parles-tu de tumulte alors ?

 

             Oui pour moi, les femmes restent toujours à conquerrir. Celles ki m'ont entouré m'ont trop trahis pour ke je leur fasse confiance facilement. Elles sont la différence. C'est ossi ce ki fait leur intéret bien sûr, et leur charme. Boby est encore tout englué dans la fusion maternelle au point de pas s'envisager seul. Il voit les femmes comme une protection et les hommes comme une menace. Ma mère à moi, je l'ai vécu comme nocive. Et depuis mon article sur elle, je vois trop k'elle a rien de supérieur aux autres, contrairement à ck'elle m'a laissé croire.

 

Rob : Je suis d'accord avec toi Wajdi. Les filles ont plus les pieds sur terre que les garçons et plus forte.

Elles représentent en effet la vie, d'ailleurs la quasi des guerres sont le fait des mâles (à l'exception il me semble des massacres au Rwanda).

 

             Je ne sais pas où t'as vu k'on est d'accord Rob, car je pense exactement l'inverse. Ce discours ke tu tiens, c'est celui de ma reum. Tu te rends pas compte combien tu te dévalorises en tant k'homme en le reprennant. L'homme n'est pas un petit poussin fragile ki s'abrite sous une aile de poule. L'homme n'est pas non plus un monstre. Où t'as vu ça ?

 

Fiso : Quelle est cette blessure dans ton coeur qui ne s'est pas refermée ? J'ai le sentiment que tu compenses, avec hommes ou femmes, mais ce n'est qu'une compensation. Il s'est passé un évènement que tu as vécu comme un rejet. Et tu cherches dans le regard des autres une reconnaissance que tu crois ne pas mériter.

 

              La blessure dans mon coeur ki ne s'est pas encore refermée, c'est le sentiment de vivre à la place d'un autre. A part Shadock, je ne vois pas ki peut comprendre cke je dis là, et c'est très bien comme ça pour le moment.

 

 

 La suite du coming out

 


Publié dans : Blogothérapie
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