Blogothérapie

Vendredi 23 février 5 23 /02 /Fév 23:01

   

          J'vais retirer l'ecole de ma tête comme on aspire le venin d'une plaie.

 

          Globalement, j'aimais pas l'ambiance. A cause des profs et de leur angoisse toute serrée. Ca s'voyait sur leur gueule k'ils etaient pas heureux.

 

           Comme j'ai deja dit, j'avais des difficultés. Mais j'etais pas un branleur. J'avais vu avec un pote pour me mettre avec lui pour faire un exposé k'on devait faire par deux. Il était d'accord et j'étais super content qu'on soit à deux, paske j'savais ke ça m'aiderait. Ouais, j'étais content.

 

            Le jour où on doit dire les noms des groupes, j'étais pas là. Quand je reviens, j'apprends ke mon pote est pas avec moi. Il est avec un gars, j'connais plus son prénom, juste son nom et sa tête. Style un premier de classe, mais il devait seulement être deuxième si j'me souviens bien. Bref, ce gars là m'avait effacé.

 

             Quand il me l'a dit tout fier, j'ai pu ke déglutir. J'avais pas trop les mots. J'ai kan même dit : "Eh ! Sam il a dit k'il voulait bien s'mettre avec moi... Vous avez fait koi ?" Alors, la chetron de premier de la classe k'était deuxième, il a répondu : "Ca valait pas le coup k'il soit avec toi. Vu ke t'es nul".

 

             J'suis resté silencieux au moins 5 ou 6 minutes. Dans mon monde à les entendre sans capter ce k'ils disaient. J'ai dû manger un peu ma lèvre à l'intérieur, des truks comme ça. Des moments où t'as envie de chialler, mais tu sais ke tu peux pas. Au lycée, fodrait être fou. J'ai ravallé, ravallé, et puis un moment j'ai plus pu.

 

              J'suis allé direct vers le gars et j'l'ai traversé. Il etait pas gaulé pour rester fixé, il a valsé sur trois marches. Il s'est cassé le bras, surement en retombant. Mais j'crois qu'au fond, j'avais plus mal ke lui.

 

              J'ai été exclu une semaine. En revenant, j'ai dû m'excuser devant lui, dans le bureau du censeur. Et j'ai dû le remercier de pas avoir porté plainte. En fait j'aurais préféré k'ils le fassent, plutôt ke devoir m'excuser. Les gens, ils font ça pour t'aider ; ils se rendent pas compte k'ils t'enfoncent.

 

              J'ai fait l'exposé avec une autre brelle, comme moi. J'ai saboté le truk pour bien me retamé nivo note, mais pour garder la face devant la classe. J'ai fait le con, paske c'était le seul choix ke j'avais pour pas être ridicule.

 

              Tu te bastones mais tu choissis pas. Après tu t'en veux grave. Tu foires ton boulot, mais ça non plus tu le choisis pas. Tu fais ke subir. Après on te dit ke t'es con, et c'est vrai. Mais coincé là où t'es t'as pas d'otres solutions. J'crois ke j'arriverai jamais à vous expliker combien c'est cruel d'être le nul de la classe. Combien c'est suffisant ossi pour le rester.

 

 Suivre le fil des articles autorisés aux meufs... 

 

          

      

Publié dans : Blogothérapie
Voir les 6 commentaires - Ecrire un commentaire
Vendredi 9 février 5 09 /02 /Fév 10:50

Bilan de trois mois de blog - Deuxième partie.

 

 

             Un autre truc de ouf : Yen a ki veulent me comprendre juske dans ma moëlle. Jusk'a se prendre la tête pendant des heures pour saisir ma personnalité, jusqu'a savoir si j'mets ma teub a gauche, au centre ou a droite kan j'ai fini de pisser. Incroyable comment ça réfléchit un intello. Comment ca veut tout decortiquer.   

 

             Mais d'abord, merci pour vos commentaires. Déjà, à ceux qui me ressemblent paske c'est pour vous ke je continue d'écrire aujourd'hui, après trois mois d'expérience. Paske j'pense ke ya cinq ans, j'aurais aimé lire un blog comme ça, pour comparer avec cke je vivais. J'ai l'impression d'être un "grand frère" et ça, c'est un rôle ke j'connais par le sport mais pas trop par la discute.

 

Samad : En tout cas, pour moi le message est passé: ton but c d'avancer, de faire évoluer les choses, t un battant et on sent ke t pret à aller ossi loin ke tu le pe, et sa, ça fé vachement plaisir Wajdi (...) O fond kd je t'analyse bien, je trouve ke ta bisexualité a été provoquée. Et y en a bcp com sa, parce ke voilà, ta grandi ac t frangins ds la mm chambre, pa d'intimité dc voilà sa commence, et pui ossi parce ke les filles etaient pa tres accessible, peut etre parce ke le meufs pensent plutot avec leur coeur k' ac leur sex.

Kamel : wajdi tu est un model pour tout ton entourage et pour certain tu incarne la force,mais come zidane tu est aussi un etre hummain qui a besoin de decevoir et je pense que c'est important pour l'equilibre d un hummain pour pas sombrer dans la folie.
un hummain ne deviendra jamais un heros.
 

       Merci les gars, vous êtes trop des anges de me dire tout ça. Si y'avait pas dja Brahim Asloum ki avait gratté son maillot a Zizou, j'orais pu dire ke j'suis le Zidane de la boxe. A part ke moi, j'ai des cheveux. mdr. Et ke j'les teinte pas en blond, hein Brahim ?

 

Thomas : Salut Wajdi.Je suis un mec gay de 20a sportif métis céfran-kabyle. Moi aussi j'ai eu la Hchouma comme toi mais pas aussi grave.A 17ans, je revenais de ma compett de Lutte que j'avais remportée (inespérée cette victoire)ctre un Serbe (fort le mec).
J'étais aux anges. je suis allé ds la salle de bain toucher, regarder mes muscles et je commence à avoir la barre. je me désape et reste en boxer et putain ma teube elle sort grave. Voilà que mon Père entre ds la pièce pour y déposer un truc... Ohhh là je suis resté paralysé. Il a bien vu ma tete et ma teube. Il m'a juste souri et il est reparti. Le soir au diner il est resté scred graaave sauf à un moment il m'a juste fait un clin d'oeil.Putain j'ai un Père formidable... Voilà la tite histoire ;-) Salaam

Walid : Mdr t pas le seul a avoir ce vice c juste que tu oses en parler. BEn moi c pareil jle faisai rarement mais ct tro bon quand tu t'ennnuis en cours, c 'est une bonne occupation à part quand la prof se doute de cke tu fé mais bon c plus exitant !! elle c approchée de moi javais encore la main ds mon survet jlenlevé delicatement mais jvoyais c yeux ki se baissait pour suivre ma main MDR mais bon c des bon souvenir et sentir sa bite mouillé sur son nombrile sa n'a pa de PRIX hein WAJDI. 

   

        Ca fait trop du bien de savoir k'on est pas seuls. A plusieurs on dechire le double. Des fois on culpabilise d'etre trop des Haloufs. En fait, c'est les otres ki acceptent pas la dimension sexuelle de leur être. Leur côté animal. (Mdr Walid, j'sais bien ke ta teub elle va pas jusk'à ton nombril, espece de ptite bite !).

 

          Après ya ceux ki font des putains d'analyses de ki je suis. A chaque fois je suis petrifié ke vous arrivez a synthétiser trop bien comment je suis et tout. Juste a partir de quelques textes et une ambiance ke j'laisse planer dans mon blog avec les toffs. Bravo les meks, vous m'impressionnez, vous êtes trop psychologues.  

 

Xelias : (...) tu es un très bon cas d'école, si je peux me permettre ! Une des conclusions à laquelle j'étais arrivé c'est que pour beaucoup de gens, ce qui est le plus important, c'est pas de savoir s'ils sont hétéro ou homo, c'est s'ils sont actif ou passif (ou dominant/dominé). C'est ton cas si j'ai bien compris : peut importe si c'est avec un mec ou une femme, l'important, c'est que tu es quelqu'un de très actif, très dominant. Et bien sûr, les phantasmes sont toujours à l'opposé de l'image qu'on donne de soi. Tu es plutôt viril et dominant - donc ton phantasme c'est d'être passif, d'être traité comme une chienne. C'est contradictoire en apparence mais ça va ensemble, les deux opposés vont ensemble. Et plus tu seras dominant avec les meufs ou avec les mecs que tu baises, plus tu ressentiras le besoin de retrouver Yohan, ton maître. Y'a pas de mal à ça, au moins tu es lucide et, grâce à ce blog, tu en as pris conscience.

Et surtout, tu as pris conscience d'un autre aspect de ta personnalité : la tendresse, tu aimes en donner mais pas en recevoir. Déjà les seules personnes avec qui tu peux être tendre, c'est ta copine et tes amis (ça aurait tendance à me faire dire que tu es plus hétéro qu'homo). Et en plus tu n'en reçois presque pas. Je pense que si tu veux évoluer, c'est sur ce point qu'il faut travailler. Tu fais de la boxe donc on t'a appris à ne jamais désarmer, à toujours être sur tes gardes. Mais l'amour, c'est justement l'inverse, c'est s'ouvrir à l'autre, c'est échanger des caresses et non plus des coups, c'est accepter que quelqu'un entre dans ton intimité, partage tes souffrances. C'est accepter d'être passif : pas dans le sens où tu te mets à genoux pour obéir à Yohan, mais dans le sens où tu te laisses caresser, tu te laisses embrasser - et pourquoi ne pas te laisser pénetrer vraiment.

Ce n'est peut-être pas ce que tu veux pour l'instant, tu te sens peut-être trop jeune et tu veux d'abord continuer à explorer tes fantasmes et tes jeux, tes rapports de force avec tes partenaires sexuels. Mais pour avancer, il faut savoir baisser la garde, faire tomber ses masques et ses gants de combats, savoir se montrer nu et vulnérable.

(...)

Je suis content de vos réactions ! lol. Mais j'aurais une question : j'ai cru comprendre qu'il n'y avait jamais eu de pénétration (à part celle de la matraque). Pourquoi ? Est-ce Yohan qui ne veut pas ? Wajdi ? Vous ne voulez pas jouir ensemble de peur de voir naître des sentiments de tendresse ? Wajdi penserait-il que se faire pénétrer, c'est juste "pour les pédés" et pas pour lui ?

(...) 

 Le fond de la question est bien là : pour quoi tu n'aimes pas l'idée de te faire mettre ? Puisque tu as l'air de bien kiffer le fait de te faire mettre par un baton de crs ??? Mais ça veut dire quand quand vous vous voyez, Yohan ne fait rien ? Il ne te penètre pas ? Il ne jouit pas ? Ou il se masturbe en te matant t'humilier ? C'est vraiment une relation assez singulière...

 

    Mais des fois, trop, c trop Xelias. J'ai dja repondu a la question en disant ke j'repondrai pas (voir ton comment). Sur un ring, y'a plusieurs places et plusieurs distances. Le keum ki occupe le centre domine, l'otre essaye de le deloger, de le pousser vers les cordes paske par là tu t'epuises plus vite, et dans les coins t'es à la ramasse paske t'es coincé, t'as plus d'espace pour esquiver. Tu penses bien ke j'vais pas te laisser m'amener comme ca dans les cordes...

 

    Je répète ke j'ai pas envie de me faire mettre. C'est ma limite. Yohan respecte ça et trouve sa façon a lui de tripper et t'inkiete pas pour lui. Il est cho et charnel donc il trouve. Il est pas froid et distant. Maintenant, j'ai dit k'on avait un secret en plus, et t'insistes. Ca le fait pas ça... Tu veux m'envoyer dans des parties du ring où j'irai pas.

 

    J'ai peut etre pas ta capacité d'analyse. Ou alors tu vas trop vite pour moi. Mon evolution je la fait en la vivant, pas en raisonant. Et j'ai pas l'intention de dire cke j'ai decidé de garder pour moi. C'est pas paske j'suis Beur ke j'vais m'étaler sur une tartine. 

 

    Sur un ring, ya des places et des distances, j'disais. Si t'es loin, tu peux m'observer, si tu t'approches t'es à portée d'une pointe au visage, plus près j'peux te toucher aux jambes. Si t'approches encore, j'ai mes poings pour frapper. A moins de me mettre KO va falloir accepter de pas tout savoir Xelias.

 

 

      Enfin, ya Dan, le fou furieux du comment, le recordman de la longueur. Dan si tu pouvais me disséquer au formol, j'crois ke tu le ferais. T'es celui ki a le plus interragi puiske t'as failli changer notre relation à Yohan et moi. En me vexant, t'as réussi a me faire sortir mes trips et j'ai ecrit des trucs ke j'aurais pas ecrit sinon (voir les Rabzas en force). C'était malin. T'as pu experimenter ossi ke je monte vite kan on me cherche sans pour autant etre rancunier. Ca ossi c'est mon caractère : franc et fidèle. 

 

      Mais là franchement, tu poses trop de kestions. J'peux pas suivre. Tu me poses des kestions comme si j'avais les réponses. T'es marrant toi. Si je savais pourkoi j'suis passé inaperçu a l'ecole... Possible k'on le comprenne plus tard mais là franchement j'ai pas les données.

 

      Alors tes questions tu te les gardes au cho. Je serai pas etonné ke t'ai ta reponse un jour, mais je vois pas comment j'peux y repondre avant de savoir moi-même. A moi d'en poser une (une, pas quarante) : pourquoi tu veux savoir tout ça, si vite ?

 

      Peu importe ke j'reponde pas puiske tes questions font avancer la blogothérapie comme a dit un gars sur kelma. Quant à l'analyse, elle est tellement travaillée ke tu mérites de faire le bilan de ces trois mois de blog à ma place, vu ke j'suis incapable d'etre bavard comme toi :

 

Dan Omega : Je relis pour la X eme fois "ReconciliaFion"
 
A chaque fois que tu décris ces scènes avec Yohann je suis saisi d'un sentiment contradictoire : celui d'être un voyeur de ton intimité et j'en suis très gêné (bien que j'en éprouve du plaisir) et d'autre part le désir d'en savoir plus pour essayer de répondre à ton interrogation.  Pourtant je ne te connais pas beaucoup et tu ne me connais pas. Alors pourquoi ? Je ne sais quoi répondre : un coup de coeur, une résonance avec mon propre vécu ? Mais ça n'a pas trop d'importance pour toi, donc oublions.
 
Je m'interroge aussi comment un garçon comme toi aussi riche et dense dans ses écrits et dans sa pensée à pu passer inaperçu à l'école. Parce qu'enfin tu as travaillé dur sans trop de résultat et sans être reconnu par tes maîtres et tu manipules et maîtrises la langue avec beaucoup de puissance, de justesse, de sensibilité très contenue (trop à mon point de vue, mais j'y reviendrai sûrement), d'à- propos, un vocabulaire très précis et concis que tout le monde en est confondu. En plus tu dis ne pas lire souvent ! Mais explique donc comment tu fais !! Je me régale toujours à te lire même lorsque tu dis des choses qui ne me plaisent pas.
Un peu d'analyse. (Je ne suis pas psy alors j'ai droit à l'erreur ! J'ai déjà subi un orage que je n'oublierai pas de sitôt, alors je prends qq précautions oratoires ce qui ne m'empêche pas de dire ce que je pense)
Il semble y avoir eu comme un blocage au niveau de l'école et de ton entourage et tu as bâti comme une sorte de cuirasse que tu as voulu impénétrable et insoupçonnable pour te présenter sous un aspect plutôt "inoxydable". Etre droit dans tes bottes et investi d'un devoir inébranlable, peut-être un peu surhumain, pour résister à la fois à la pression familiale qui exige la réussite que eux n'ont pas eu, la pression du groupe de copains qui attend que tu leur ressembles et que tu adhères à leurs valeurs, la pression de l'extérieur qui attend que tu acceptes aussi ses valeurs, la pression de l'institution (école, administration, police peut-être, ....) qui te demande de te conformer aux règles. Et puis le rejet par certains de ce que tu es, d'un bord ou de l'autre, pas vraiment Français, plus vraiment Arabe. Une tête de bougnoule qui voudrait bien faire comme tout le monde et vivre comme tout le monde. Ni plus ni moins ! 
--Entre parenthèses, en y réfléchissant,  combien nous les "gawli" avons été bêtes de ne pas comprendre et aider, et combien vous les "Rabzas" avez été assez aveuglés par votre différence pour vouloir nous le faire payer plutôt que d'essayer de participer. Bien évidemment tu me ressortiras que je te demande l'inacceptable : vouloir être comme nous les "gawli". Bien sûr qu'il y a des gens qui le pense ! Moi non, je suis persuadé que la différence doit enrichir. Personnellement je pense que c'est encore trop tôt. Ca se produira un jour mais dans l'apaisement et le respect de tout le monde. Il me semble que les choses bougent un peu en ce moment.  (Il faudra bien un jour que tu me dises ce que signifie "gawli".) Pourquoi faut t-il que nous les humains commencions toujours par la guerre avant de pactiser ?--
Eh puis un jour la cuirasse, durement édifiée, est devenue trop étroite, trop étanche, elle a fini enfin par craquer, juste un peu, et l'air s'est infiltré pour régénérer les tissus trop comprimés. Il était juste temps et pas trop de dégâts irréversibles. Tu as rencontré un mec qui s'est servi d'une matraque comme d'un pied de biche et s'est attaqué à la cuirasse pour écarter les renforts et faire sauter quelques verrous. Pourtant tu avais peur de te sentir exposé ainsi à l'air libre et tu as résisté parce que tu pensais en crever de te sentir sans cette protection construite à grands coup de souffrance , d'efforts, de renoncements, d'orgueil, d'amour aussi . Cette cuirasse c'était TOI mais c'était aussi ta prison et elle te rassurait. Cependant tu t'es interrogé sur sa pérennité et tu t'es rendu compte que tu pouvais peut-être en souffrir plus que la sécurité qu'elle t'offrait. Alors tu t'es abandonné de plus en plus à Yohan pour qu'il te fasse payer par l'humiliation tous les efforts que tu avais consentis pour te construire un personnage qui n'est pas vraiment toi et ne correspond pas tout à fait a ce que tu es dans le fin fond de ta tête. Pourquoi l'humiliation ? parce que finalement tu ne t'aimes pas tellement que ça tel que tu t'es construit et cela peut être très difficile à supporter. Evidemment la cuirasse actuelle à belle allure, tu es beau, tu es généreux, tu es un pilier pour ta famille, un héro en boxe et dans la famille que tu as faite, tu es courageux en paroles et en actes, tu es fier et très orgueilleux aussi. Mais tu aspires au repos du guerrier et dans le même temps, sans ta cuirasse, tu crains une remise en cause complète qui t'amènerait , de nouveau, à subir ce que tu as déjà connu à ta construction. Et là tu ne te sens pas encore prêt. Pourtant tu dis que "globalement tu t'aimes" : la contradiction n'est qu'apparente : tu aimes ce que tu as réussi à faire de toi malgré toutes les difficultés , c'est le signe d'un grand tempérament,  d'un mec fort doté d'un caractère bien trempé. Pourtant tu te demandes si tu as construit le bon personnage et tu es assailli par les doutes.  Alors, tu as commencé à mépriser le personnage que tu t'es forgé. Il y a au moins une chose dont je suis persuadé c'est que le jour où la cuirasse tombera en entier il restera le même mec fort avec du tempérament, au caractère bien trempé avec en prime la capacité de recevoir et de donner toute la tendresse dont il est capable. Comme le disait si bien un de tes interlocuteurs : "Mais l'amour,......, c'est s'ouvrir à l'autre, c'est échanger des caresses et non plus des coups, c'est accepter que quelqu'un entre dans ton intimité, partage tes souffrances....." Tu auras des hauts et des bas dans cet apprentissage mais tu as déjà bien commencé le travail. Alors continue parce qu'il n'y a rien a jeté dans ce que tu as fait, seulement greffer un injecteur de tendresse et d'amour, compris et acceptés, venant des autres et de toi. Aussi,sans doute, à limer un peu les angles pour qu'on ne se blesse pas à ton contact. Peut-être une goutte d'humilité dans la vie courante, juste pour introduire une dose de doute, salutaire pour s'interroger. Et voilà l'homme presque parfait ! Celui que je voudrais que tu sois comme je t'en ai parlé une fois rapidement et d'une manière incomplète, ce qui t'a permis ironiser sur la hauteur de la barre toujours inatteignable. Dailleurs, tu n'as fait que ça ta vie durant de viser encore plus haut pour avoir ce que tu as maintenant. Alors poursuis !
Il y a une dernière chose que je voulais dire en évoquant l'orage cité plus haut et comme le texte était publique, l'explication doit l'être aussi. Les termes qui ont déclenché  ton ire portaient sur ta presque incapacité à aimer. Je dois reconnaître que j'ai forcé un peu le trait à ce propos. Ceci t'a permis de te justifier. Dont acte.
Il me semble qu'à travers tous ces événements, il y a quelque chose d'important et de très positif : ta capacité à réagir et à infléchir la route du navire 'Wajdi'. Tu as pris conscience de tout cela et la réaction viendra forcément compte tenu de qui tu es. Réaction tranquille ?? Ce serait souhaitable. Et puis tu gardes la tête sur les épaules, tu connais tes responsabilités. Et puis encore cette cohabitation avilissement et ta vie de chaque jour ne semble pas te troubler plus que ça. Le cloisonnement parait assez étanche pour que tu n'en sois pas gêné. D'aucun ne pourrait pas vivre cette contradiction (je dis ce mot sur la pointe des pieds...), toi, ça semble bien se passer !!!? J'en suis heureux pour toi.

Il y a peu je t'ai dit que ton image se troublait au fur et mesure que ton blog se bâtissait. Je n'avais pas d'explication à donner, c'était juste un ressenti instantané. J'ai une piste que je livre comme ça : Yohan es invisible, mais présent partout, alors que toi tu occupes tout l'espace avec ton vécu mais tu livres assez peu de tes pensées intimes dans tes textes, en dehors de ton sentiment de honte. Tu as comme une sorte de réticence à t'expliquer sur toi même, à dire ce qui se passe dans ta tête dans ces moments là. C'est vrai, comme l'a dit un autre intervenant, que je me suis demandé pourquoi vous n'étiez pas passés à une pénétration charnelle, Yohan et toi, après tous les instruments de distance que vous utilisez. J'ai lu ta réponse sur ce sujet et, si intellectuellement elle me satisfait, sur un plan plus humain je reste sur ma faim. Maintenant que les limites sont posées je m'en accommoderai. Yohann, quelle est ton interprétation et comment te positionnes tu par rapport à Wajdi,  si je n'empiète pas trop sur le domaine personnel ? Wajdi explique que vous avez un domaine réservé et je le respecterai si vous ne souhaitez pas répondre. Pourtant, dans un tel blog cela peut paraître un peu bizarre, surtout quand on cherche, entre autres,  à exciter le fantasme. Lol.
Tout au long de ton blog il y a qq mots qui reviennent très souvent : violence, haine et mépris. Pourquoi ? Tu as juste effleuré le thème de tes rapports avec les autres garçons et tu dois en parler bientôt. Pourquoi ces rapports sont-ils toujours des rapports de force, du moins pour ce que tu as déjà écrit. Les garçons tu les aimes pourtant mais tu les traites mal, tu gagnes toujours, là tu es le maître. Sont-ils toujours consentants ? Les niques tu et bye bye ?
Dans ce cas tu es le maître et eux les esclaves et ils n'ont droit, me semble-t-il, a aucun égard. Je suppose qu'eux n'ont pas droit à te toucher. Doivent-ils payer pour quelque chose ? Quoi donc ? Sont-ils juste un exutoire ? N'as tu aucune espèce de considération pour eux ? Pourquoi tant de mépris. Représentent-ils tout ce que tu méprises en toi ?
Là je n'ai pas d'avis à donner, je n'en sais pas assez. Peux tu expliquer Wajdi ? 
Je reviens sur l'image trouble que tu donnes, à moi en tout cas. Tu dis tout, tu campes des situations criantes de vérité avec beaucoup de sincérité mais j'ai toujours l'impression que tu ne dis pas l'essentiel. J'en veux pour preuve ton dernier post "L'ambiance de ma piaule". Tu avais déjà abordé ce sujet ambigu et là tu parles de pauvreté, de territoire, de solitude et de chaleur, de fraternité. Le vrai problème, quelle qu'en soit la cause, n'est-il pas simplement la promiscuité qui vous révèle, aux uns et aux autres, ce que vous êtes avec les défauts et les qualités et surtout qui t'oblige à garder secrètes tes vraies pulsions, celles qui viennent du plus profond de ton ventre, qui désire, et de ton cerveau qui émet un signal d'alarme, celles qui ne sont pas avouables à cette période de l'adolescence, celles qui donnent un très fort sentiment de culpabilité.
Tu es un personnage très complexe et le vrai Wajdi reste encore à expliquer.

YOHAN
Et maintenant il y a un autre personnage, qui n'est pas central, mais qui occupe beaucoup de place, je veux parler de : Yohan que je qualifierai d'éminence grise, omniprésent, peu loquace mais qui n'en pense pas moins. Il intervient quand on le lui demande ou pour fournir une précision. Mais il n'en dit jamais trop, plutôt pas assez. Il exerce une petite dictature du non dit mais on sent son ombre planer sur les débats. Peu de textes où le nom de Yohan n'est pas cité. Mais qui est cet important personnage ? Yohan je tiens tout de suite à préciser qu'il n'y a rien de péjoratif dans mon propos, plutôt de la sympathie, mais je suis assez intrigué.
Wajdi raconte et décrit dans le détail  certains de vos trips avec le talent qu'on connaît. Cependant, que fais tu pendant ce temps à part donner des ordres ? Es tu une sorte de zombi imperturbable juste dédié à une tâche à accomplir ? Es-tu fait de marbre, n'as tu aucune manifestation normalement humaine visible ? Tel que Wajdi le raconte j'ai l'impression que tu ne ressens rien. Je suis certain que non. Alors pendant ces séances, puisque Wajdi ne le dit pas, que fais tu, que vis tu, comment se manifeste tes émotions physiques et mentales, comment considères tu ton esclave, que fais tu pendant les longues périodes d'attente, dans quelle tenue es tu pour avilir Wajdi, ressens tu de la jouissance à l'avilir ?  Pourquoi Wajdi n'en parle-t-il jamais ? Est ce une convention entre vous deux ?
Voilà une série de questions que je me pose et que j'aimerais bien voir éclaircies par toi et par lui. Parce qu'enfin tu joues un rôle essentiel dans cette histoire et il me semble que tu aiderais à sa compréhension en étant plus transparent, sans attendre ton futur blog annoncé.

 


Publié dans : Blogothérapie
Voir les 8 commentaires - Ecrire un commentaire
Mercredi 7 février 3 07 /02 /Fév 06:23

Bilan de trois mois de blog - 1ère partie.

    

 

         Un truc de ouf kan on y pense : j'ai lancé ce blog pour raconter mes plans avec Yohan, c'est vite devenu autre chose. Un truc ki m'échappe complet. Qui fait que je change de jour en jour. Je remets tout à plat. Je me façonne autrement.

 

         Vos commentaires me font chaud au corps. Ils soignent une blessure qui date de l'école. Ils me renforcent du coté où je me cache. Ya deux ans, j'étais convaincu d'être un idiot. Avec ce blog, je finis d'entrevoir ke j'pourrais bien être plus malin ke je croyais, y compris sur des matières de l'école.

 

         A l'école, j'ai repassé plusieurs fois ; j'ai vraiment bavé pour arriver au bac et pour l'avoir ; j'ai flippé ma race kan j'ai passé l'oral de rattrapage ; j'étais super fier kan j'ai vu mon nom sur la feuille. Je me suis emballé. Un gars de ma classe m'a recalé direct : "Tu sais, avec le bac t'as rien. C'est juste une clé pour la suite". Ca m'a calmé ! j'en ai preske pleuré, tellement ça avait l'air de ne pas avoir de fin. Mais j'avais le diplome et pour moi c'était énorme.

      

         A la fac j'me suis latté complet. J'crois ke ce serait différent aujourd'hui.

 

          Vos compliments, je les ai pas entendus kan j'etais élève. Soit k'on me les a pas dit, soit k'on m'a pas aidé à les entendre. J'en veux aux profs ki ont pas su trouver avec moi une voie entre l'apitoiement et le mépris.

 

          L'appitoiement, ça vexe toujours. Ca te replace dans ton trou. T'es le mek k'on va aidé, k'on va sauver, donc aujourd'hui tu vaux rien. Et le prof a le pouvoir de te rendre valable. C'est insupportable à vivre kan tu te débats déjà avec ta fierté.

 

           Le mépris ça fait mal. Surtout dissimulé derrière l'hypocrisie. Je me souviens la fois où je suis venu le lundi au bahut avec la levre éclatée et un beau titre espoir en boxe, gagné le week-end. Tous les keums etaient autour de moi depuis le matin huit heures. Et au fur et a mesure des cours ça montait. J'etais le héros du jour. Le prof d'éco l'a bien senti kan il nous a recupéré à 11 heures. Il s'est dit k'il ferait pas un cours trankil s'il consacrait pas du temps a l'evenement ki rampait dans la classe. Il a demandé cki se passait et tous les regards se sont tournés vers moi. A commencer par le sien. Le prof d'éco ki s'interesse à moi... je le crois pas. Il nous fait parler moi et la classe, les keums, les meufs, kesk'elles en pensent et tout, est-ce ke je suis plus séduisant maintenant, humour et compagnie. Il fait le mek ki s'interesse au sport, l'ami des jeunes ki sait tchatcher de tout, décontracté. Et sans doute une vraie pointe d'admiration dans le regard. Là tu te sens d'autant plus exister ke ça t'arrive jamais. Mais alors k'il me felicite avec un drole de sourire pour en finir avec la parenthèse et reprendre les choses sérieuses, je lis dans le fond de sa tête une frase k'il m'envoie d'un battement de cil : "C'est bien pauve débil... Mais t'as vraiment pas choisi la bonne option dans ta vie..."

 

         On est tous des débils mon grand, chacun dans son style. Keske j'me branle ke tu doubles ton salaire de prof en bourse si a 40 ans t'as mal au dos paske tu comprends pas ton corps... Mais ce genre de défense, j'étais incapable de l'avoir à l'épok. J'prenais tout en pleine face. Sans distance et sans mesure.

 

Christophe : J'aime beaucoup tes articles. J'en suis sur le cul tellement c'est beau et de la manière dont tu écris.

D. : Tu devrais faire un bouquin de tout ça, c'est dingue comme tu écris bien.

 

 

 

 

 

         Mort de rire. Moi, écrivain ! J'entends tous mes profs de français rigoler à la file. Et avec eux, mes potes de classe, comme ils rigolaient déjà kan un de mes profs lisait ma rédaction tout haut. Ce genre d'humiliation, c'est gravé dans ma tête pour la fin de mes jours. A choisir, j'préfère cent fois les dérouillées de mon père.

 

  Cette toff est là juste pask'elle m'évoque la haine amer et la déchirure ke j'renssentais à ct'épok.

        Peut-être ke j'étais trop fier. Peut-être même ke j'etais arrogant. Peut-être ke je représentais quelque chose ke vous aviez envie de casser. Ca vous donnait pas le droit de jouer avec moi là où vous etiez les plus forts. Aujourd'hui, j'peux pas m'empêcher de comprendre kan un keum pète les plombs en classe et défonce son prof à coup de chaise. Tout le monde plaint le prof. Moi je plaints "l'agresseur". J'ai toujours su contenir sauf la fois où j'ai explosé la table devant moi. Les gens m'ont pris pour un ouf paske l'altercation avait eu lieu plus d'une heure avant, dans un autre cours. J'avais ruminé longtemps. Mais combien de profs j'ai eu envie de défoncer... Quand t'es là, et que le mec te montre comme il est intelligent. Il fait son spectacle, il parle tellement vite ke tu le comprends pas. Avec des mots ke tu comprends pas et k'il utilise pas d'ordinaire en cours mais k'il utilise là pour t'assomer avec sa culture ke t'as pas. Tu cherches en toi pour lui répondre. Mais c'est vide. Complètement vide. En toi, ya rien pour lui répondre. Alors il reste là, fier mais silencieux, c'est le pire. Sans compter k'il s'est servit de toi pour assoir son autorité sur tous les autres. Toi tu bouts ; tu le défoncerais bien mais la loi le protège. Toi, tu peux crever. La loi, elle calcule pas ke tu subis la violence à longueur de journée. Toi t'es seulement nul. Tu comptes pour zéro. J'pouvais rien dire, mais j'me souviens. Et j'me souviendrai toujours.

 

         J'ferai pas un bouquin de tout ça D. Déjà paske la taille d'un post ça me va. Mais un bouquin, c'est trop long d'un coup. J'peux déjà pas le lire, alors l'écrire laisse tomber. Ensuite paske je serais devant un éditeur comme j'étais devant un prof. Avec ma tête de pauvre pour pas dire ma tête d'Arabe. Et mes complexes. Donc il me verra même pas. C'est l'avantage d'internet d'avoir accès à tout le monde, sans intermédiaire. Sans meks ki te bloquent paske c'est eux ki décident si t'es valable. Internet, c'est comme si yavait pas de videurs à l'entrée des boites ki t'empechent d'accéder aux meufs.

 

           Donc voila, pour toutes ces raisons, vos comments me font du bien. Mais je vous rassure, je m'emballe pas pour autant. J'prends comme message de sagesse le commentaire de Hakim sur le forum de Kelma, ki me dit de pas prendre à la lettre les commentaires positifs qu'on me fait, en notant ke c'est pas mon style littéraire ki est bon, mais seulement cke je raconte. Kel démoralisateur ce Hakim... T'es pas prof au moins ? Bref, ya encore du taf avant d'ecrire mon bouquin... Mais j'prends plaisir à écrire ici, à relire pour améliorer, à changer des frases pour faire plus beau. Avant c'etait grave une corvée. Maintenant j'y prends plaisir, donc j'apprends. J'apprends tout ce ke les profs ont pas su m'enseigner.

 

           La semaine dernière, ma fille revient de l'école traumatisée(elle est en maternelle). Apparemment, sa maîtresse l'a puni en l'envoyant sous le bureau. Depuis, à la maison elle joue a envoyer tous ses doudous à tour de rôle, "punis sous le bureau". J'peux toujours pas supporter les profs. C'est ma meuf ki s'occupe de l'école. Moi j'peux pas. J'supporte même pas d'y rentrer.

 

            J'suis content k'il ya des profs ki lisent mon blog, comme neferka ki laisse des comments (voir quand je me branle en cours). J'espère ke vous me direz cke vous pensez de cke je dis là. Paske une des consequences inattendues de ce blog, c'est d'avoir des retours de gens différents. Ca me fait tellement comprendre de choses et progresser. J'aime pas généraliser et je sais ke je généralise kan je dis ke je hais les profs ou les keufs. J'demande k'a avoir des contre-exemples. Et même, ça me va de faire l'amour avec une prof pour fêter la reconciliation. Les meks, allez vous gratter !

 

            Suite et fin du bilan 

            Voir tout le blog                   

  

Suivre le fil des posts préférés

 

 

                     

 

Publié dans : Blogothérapie
Voir les 5 commentaires - Ecrire un commentaire
Mercredi 10 janvier 3 10 /01 /Jan 11:43

 

 

 

 

 

 

 

      J'viens d'une famille nombreuse, avec un frère que je déteste, d'autres ki m'indiffèrent et d'autres ke j'aime jusqu'au plus profond de moi. J'vais surtout parler de ceux là, les deux plus proches en age : un juste au dessus, un juste en dessous.

 

      Quand on vivait chez mes renps, on a toujours été dans la même chambre, de tout petit, jusqu'à la fin. Quand mon plus petit frère nous a rejoint on était quatre.

 

      La chambre fait 15m².Y avait rien dedans, que nos lits, un lavabo, un sac de frappe et un placard. Les fringues ki trainaient par terre chaque nuit et ke ma reum rangeait chaque matin.  Moi j'envahissais paraît-il, notamment avec mes "trophées ki servent à rien".

 

      J'pense ke j'ai toujours eu besoin de marquer mon territoire. Ca m'aidait à supporter la promiscuité.

 

      La promiscuité, ca voulait dire une moyenne d'une bonne baston par mois. Mais ca faisait aussi qu'on se connaissait par coeur mes reufs et moi. Impossible de pas savoir comment ils sont fait sous toutes les coutures. Comment ils se branlent et quand, kesk'ils font de leur sperme après. Impossible de pas savoir kan ils flippent, kan ils craquent. Tu partages tout, c'est obligé.

 

     Moi j'cachais mes sentiments a donf, plus qu'eux. Par contre, j'laissais voir mon corps. Et kan j'me branlais, j'essayais pas d'être discret. Et j'adorais laisser du jus partout dans mon pieu, j'étais un vrai halouf. Ca m'arrivait ossi d'en mettre dans leurs draps rien ke pour le plaisir de marquer le territoire. Ca les rendait dingues mais pas au point de changer leurs draps. J'crois ke dans le fond, ils s'en foutaient. Ils râlaient pour le principe.

 

        J'ai été elevé dans cette ambiance, dans ce parfum des corps qui respirent le même air. Dans cette naïveté qui fait ke parfois, tu confonds un de tes frères avec toi-même.

 

       Ya eu des moments très tendres. Sans ambiguïté. Kan on se mo ntrait par de l'étreinte que ce qu'on disait en public valait rien comparé à la force de ce qu'on vivait dans l'intimité de cette chambre. Des longs moments à se rassurer sur la présence pour toujours de l'autre.

 

       Ya ossi eu des moments plus ambigus. Des petits délires. Des expériences pour voir jusqu'où allait notre ascendance sur l'autre. Des petites humiliations qui disaient pas leur nom mais ki avançaient derrière le masque du jeu. Des secrets qu'en fin de compte on partage. Qui nous rapprochent et qui nous éloignent en même temps.

 

       A ces jeux là, je perdais souvent. C'est le plus grand de nous trois ki gagnait. Mais je crois que je l'encourageais à jouer. Et j'place la fraternité tres haut dans mon coeur.

     

Suivre le fil des posts préférés

 

 

Publié dans : Blogothérapie
Voir les 5 commentaires - Ecrire un commentaire
Jeudi 28 décembre 4 28 /12 /Déc 12:15

 

     Un pote m'a demandé hier soir si j'en recevais de la tendresse. Sur le coup j'ai dit oui, mais apres j'ai voulu y reflechir.

    En fait de la tendresse, j'en donne mais j'suis pas sûr d'en recevoir tant ke ca. Alors j'ai réfléchi et j'me suis dit : j'crois pas que j'laisse vraiment mon entourage m'en donner. Kan ils veulent m'en donner, j'me referme j'pense ; j'fais mon dur et j'leur tourne le dos. J'ai pas du apprendre à vraiment en recevoir, alors j'crois que j'les decourage tous, ma meuf, mes potes.

     Du coup, si j'en reçois pas, c'est de moi ke ca vient. Pas d'eux.

    J'vais y penser encore.

 

Publié dans : Blogothérapie
Voir les 4 commentaires - Ecrire un commentaire
Mardi 26 décembre 2 26 /12 /Déc 13:01

 

     Eh ! faudrait pas croire ke j'suis PD !

     C'est sûr qu'ici, j'raconte plus mes histoires de keums, mais c'est pourtant pas l'essentiel de ma sexualité. Seulement, c'est cke j'trouve le plus marrant à raconter.

     Et puis au moins les homos, ils me laissent des comments, alors ke les filles, j'crois même pas k'elles lisent. Pourtant, j'adorerais savoir ck'une meuf pense de tout ca et en discuter avec elle. En fait, malgré ck'elles prétendent, j'crois pas k'elles aiment connaitre l'intimité d'un garçon. J'pense qu'elles préfèrent se faire des films. Mais si y'en a une ki passe et ke c'est pas son cas, j'suis prêt a repondre a toutes les questions et lancer tous les débats. Ca m'interessera vraiment. Même si elle est de ni pute ni soumise ; lol.

 

 

     La tof, j'la trouve chaude, et c'est une position kon pourrait avoir ma meuf et moi kan on fait l'amour, mais dans l'action et on resterait pas comme ca longtemps.

     Comme j'ai dit, j'me soumets jamais a elle. Une seule fois on a du jouer k'elle me bandait les yeux, en cinq ans de vie de couple. Mais elle est chaude, donc pourkoi pas.

 

 

 

     Ca pourrait etre notre style ossi, sauf k'elle fait un peu poupée barbie et ke c'est pas ma conception des femmes. C'est vrai ke dans mon langage, j'dis meuf, niquer et tout, mais c'est par fidelité a ma jeunesse de bogoss de cité.

     J'suis convaincu ke j'ai plus de respect pour les meufs ke la majorite des meks. C'est ckon me dit toutes facons. Et j'suis assez fier de ca. J'fais facilement a manger ; j'm'occupe bien des gosses. Ca seduit pas mal les meufs de mes potes aujourd'hui. Et j'pense ke si j'galerais avant pour lever des lievres, ce serait plus du tout pareil maintenant.

     C'est un conseil ossi ke j'donne aux bogoss des cités d'aujourd'hui. Franchement ca vaut la peine de faire un effort pour comprendre nos soeurs et nos meufs. Et j'dirais meme ke "ca paye bien".

     Paske kan t'associes les cotés rebeu, vraiment mek, croyant, a la limite même pauvre ou ancien pauvre, avec le coté t'as compris des trucs, eh ben tu cartonnes avec les filles. Et j'peux dire ke tous mes potes ou mes frères ki arrivent pas a se caser, c'est toujours pask'ils veulent pas changer leur vision sur les meufs et s'assouplir comme ca vaut le coup de le faire.

     On n'est pas des ennemis putain ! On peut se parler, se comprendre en partie et etre un appui l'un pour l'autre.

 

 

     Ah bah voila, là j'nous reconnais vraiment. C'est surtout comme ca kon est ma meuf et moi. C'est ca ke j'appelle hetero tendre. Une facon franche et authentique de s'aimer tels qu'on est. Dans la mesure du possible bien sur (sans trop exiger de l'autre). Et ca comme facon d'etre un couple, moi j'dis, c'est de la balle.

     Sinon, le coté rien porter sous le jean, c'est un kiff ke j'm'autorise des fois. J'aime bien sentir mes fesses et mes boules se frotter a la toile. Ca me chauffe et l'été, ca flatte mon coté animal sensuel. Mais j'avoue ke je suis pas un grand pratiquant. Surement par pudeur encore une fois.

 

 

     Donc pour résumer, si j'devais faire des proportions j'dirais comme ca :

Hétéro dominateur : 15 %.

Hétéro tendre : 45 %.

Hétéro soumis : 0 %.

Homo dominateur : 25 %.

Homo soumis : 15 %.

Homo tendre : 0 %.

     Sachant que kan j'domine, c'est jamais de facon caricaturale. J'veux dire par la, j'm'impose à la fille ou au mek, c'est moi ki decide, ca peut etre ferme, musclé et décidé mais c'est pas au fouet. Contrairement a kan je me soumets où là c'est vraiment dans le style SM, même si ca reste soft.

     Vous remarquez aussi ke la tendresse avec un gars me branche pas. Je garde ca pour mes frangins. Entre reufs, on est tendre des fois, mais là c'est pas sexuel. Tandiske avec un amant, cke j'aime c'est m'imposer.

      Alors les filles, j'ai pas de maîtresse vu ke j'suis marié et ke j'trompe pas ma femme. En tout cas, pas pour des meufs, et ça c'est ma facon d'etre fidele. Bien sur que j'ai eu envie, mais j'me suis tenu, pour elle et pour nous.

     Ma meuf, elle compte beaucoup pour moi. Trop pour ke j'en parle ici en fait. Donc je l'evoque juste rapidement, mais je l'evoque puiske c'est une donnée importante de ma vie. C'est cki lui donne son principal equilibre.

     J'serais triste d'être homosexuel, même si c'est pas facile d'être bi. Et y'a quelque chose ke j'aime pas chez les homos, et ki fait k'ils m'attirent pas en general. Mes plans, c'était toujours avec des bi finalement.

 

 Suivre le fil des articles autorisés aux meufs... 

 

 

Publié dans : Blogothérapie
Voir les 11 commentaires - Ecrire un commentaire
Vendredi 15 décembre 5 15 /12 /Déc 14:23

     Holala, j'me rends compte que c'est pas si simple d'écrire sa vie. Ca demande quand même beaucoup de courrage. pour le moment je bloque un peu. Mais comme je suis un gars rigoureux... Ya pas de raison que ca revienne pas vite fait.

     En meme temps, entre les reufs a soutenir, la smala a porter... le taf, j'ai pas beucoup de temps pour mon blog. J'trouve que des fois c'est fatigant de soutenir tant de monde. En même temps, j'crois que j'aime ca. J'suis peut-etre fait pour etre un pilier.

 

Publié dans : Blogothérapie
Voir les 1 commentaires - Ecrire un commentaire
Jeudi 30 novembre 4 30 /11 /Nov 16:05

   On va dire que J'm'appel Wajdi, c'est meme pas mon deuxieme prenom, mais j'veux pas ke mes reufs captent cke j'ecris en douce...

    J'vis avec une meuf depuis 5ans, j'en ai 26.

   J'fais un sport de combat depuis 12ans et j'viens de decider d'arreter la compet. J'pense que j'en ai plus besoin. Meme si ce sport la ca a ete ma vie un moment. Notamment ca m'a permis d'exister aux yeux de mon pere, et ca m'a file une reputation sans faille dans mon ancien quartier. Maintenant j'm'en fous de tout ca. Meme si la trouille d'avant les combats me manque en fait, et ossi la discipline. Les entrainements sans compet, c'est comme de la danse. Mais j'aime ossi danser.

   La discipline ca compte pour moi. Je sais pas pourkoi. J'aime bien me conformer a ce qu'on attend de moi. Ca m'a pas empeche d'etre une "tete dure". Et dans la vie j'suis clairement un leader. Mais j'ai une sorte de petit secret, une plage où je peux me reposer : c'est les moment où un otre decide a ma place.

   J'ai d'abord ete le bon petit frere d'un de mes freres. J'ai essaye d'etre le bon fils de ma mere et le bon fils de mon pere en meme temps. J'ai du reussir paske mes freres disent ke j'suis le chouchou d'la famille. J'ai du essaye d'etre le bon eleve a l'ecole mais la ca a ete l'echec total et j'en garde de la rage au fond de moi. Meme en grandissant, j'garde la haine de l'ecole et des profs.

   J'ai ete le bon guerrier de deux entraineurs successifs. Pas du tout dans le meme genre. Un dur et un cool. Le dur m'a amene loin dans mon sport, mais ct pas humain. L'otre m'a appris beaucoup. Et notamment la distance, le ludique et a fait de moi ce que j'etais au fond : un tireur malin, souple et stylé. L'inverse d'un bourrin. Je suis fier de cke je suis devenu. Autant dans mon sport que dans ma vie.

   J'etais l'objet de tous ces gens, mais j'en avais pas conscience ; jusqu'a ce ke je choisisse de devenir l'objet d'un seul gars. Mon pote secret qu'on va appeler Yohan.

  

 

Publié dans : Blogothérapie
Voir les 1 commentaires - Ecrire un commentaire

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés