Blogothérapie

Vendredi 18 avril 5 18 /04 /Avr 11:59
 
 
Jean :  Tu avais fait quelque chose qui te pesait encore aujourd'hui. Quelque chose dont tu n'étais pas fier.
Tu fais maintenant quelque chose dont tu es fier : tu dis qui tu es vraiment.
C'est peut-être difficile, c'est peut-être risqué, mais je ne connais pas d'autres chemins.
Moi, je serai fier d'avoir un ami pour qui je suis si important qu'il vienne me dire en toute transparence, en grande sincérité : "Tu as pensé que j'étais un héros et j'en suis pas un. Je t'ai fait un truc moche, je le regrette, je ne voudrais pas que ca brise notre amitié parce que tu es si important pour moi."



Fiso : Je crois pas qu'il y aie qui que ce soit sur cette terre pour se poser en juge de l'autre. En tout cas, que tu les garde ou que tu les perdes, tu en sortiras meilleur, et ceux qui resteront aussi. Là, tu te sens fragilisé, mais tu verras, bientôt, tu seras fort comme jamais. Et cette victoire face à toi-même, humble et solitaire, sans public pour l'applaudir, elle vaut bien plus que toutes les autres que t'as gagnées, quand tu cristallisais leurs fantasmes, là-haut, sur ton ring.

 
 
        Tu crois ke les choses se passent toujours d'une façon et un jour, elles se passent autrement. Alors, c'est toute ta vie ke tu comprends différente. Et sans rien faire de particulier, tu changes plus en un mois qu'en 5 ans.
 
        Moi cke je croyais, c'est k'on était loyal ou k'on l'était pas. Ca pouvait pas être les deux.
 
        J'croyais aussi ke kan on avait fait un coup de pute, y'avait pas de rémission. Jamais. J'croyais k'on n'avait pas le droit à l'erreur ; en tout cas, pas moi.
 
        J'croyais ke les lois de mon quartier s'appliquaient à chacun d'entre nous. J'croyais ke mes srabs d'avant me pardonneraient jamais de leur avoir menti (
revoir l'histoire du mensonge). Si j'ai affronté leur jugement en face, c'était dans l'espoir de sauver ma gueule. Pouvoir me dire plus tard : "j'ai pas été si crade ke ça", et donc continuer d'exiger d'être  irréprochable. En fait, j'aurais pas parié un centime sur une suite possible à notre histoire.

         Au lieu du rejet ke je craignais, j'ai trouvé l'acceptation de ma normalité. Un sentiment ke je ne peux pas m'empêcher de voir comme de la fraternité. Lorsque ton frère ou ta soeur, au lieu d'en être encore à te reprocher d'être né, explore tout ce k'il ou elle peut partager avec toi. L'expérimente. S'y brûle un peu. Pour le plaisir de se perdre dans une déraison rassurée par la force du lien.
 
         Il n'y a pas de réelle amitié sans l'engagement de soi. Il peut y avoir l'habitude d'être ensemble, l'histoire k'on a partagée. Mais, sans risquer tout pour mieux, il n'y a pas la force de cette intimité profonde ki nous lie.
 
         Aujourd'hui, peu de gens me pardonne autant d'être moi ke ce groupe de srabs ke j'ai trahis. Ca me donne envie de leur faire profiter de ki je suis, peut-être comme jamais.
 

 
 

 



Publié dans : Blogothérapie
Voir les 16 commentaires - Ecrire un commentaire
Samedi 8 mars 6 08 /03 /Mars 12:53
 
       Une seule fois j'ai laissé ma fille à garder à mon père. J'avais pas d'otres solutions. J'étais dans la merde, yavait personne d'otre à la maison, il avait accepté de le faire paske fo reconnaitre ke kan on est dans la merde, mon père est plus là ke ma mère.
 
       J'amène la petite, elle mange, j'la mets à dormir pour sa sieste. J'mange avec lui et j'pars pour mon rendez-vous ; j'en avais pour trois heures au plus.

       Kan j'suis revenu, mon père était parti. Il l'avait oubliée. J'ai retrouvé ma fille ki hurlait depuis surement longtemps accrochée au barreaux du lit. Des larmes ke je lui ai jamais vues, ni avant, ni après. Des larmes ki devaient être les nôtres, celles k'on n'a jamais su extérioriser, pask'on était trop près de lui pour se rendre compte k'il nous voyait pas.
 
       Mon père j'sais la dernière frase k'il prononcera avant de mourrir : "Ahh... com même, j'i eu l'belle vie. Vriment, c'iti bien. Mi com même di fois, j'rigrette de pas avoir eu d'enfants..."
 
       On lui répondra : "Mais on est là, Baba. Regarde ! on est tous là, autour de toi". Mais déjà ses yeux seront repartis dans son monde. Et dans son monde, c'est clair, on n'existe pas.
 
 
 

Publié dans : Blogothérapie
Voir les 28 commentaires - Ecrire un commentaire
Vendredi 7 mars 5 07 /03 /Mars 12:19
 
 
       J'en ai déjà bien parlé de ma mère, kan je me préparais à l'éclater. Comme j'pense y voir un peu plus clair, j'rajoute kelkes trucs encore.

       Pour ma mère, c'est simple, je suis un fantasme. Elle s'illusionne sur moi, surement depuis le début. Elle ne m'a jamais vu comme je suis. Kan elle me regarde, elle regarde en fait un écran sur lekel elle projète son rêve. Ke je bouge derrière lui donne l'impression ke son rêve existe. Mais je n'ai jamais eu pour elle de troisième dimension.

       Moi, là dedans, j'ai été complice. J'ai alimenté son illusion. J'avais appris à le faire pour me croire aimé d'elle. Et elle aimait l'image ke je produisais de moi. Elle l'admirait. Mais en dehors de l'image, qu'elle a construit puis ke j'ai relayé, je ne suis pas sûr k'elle m'ait seulement vu naitre.
 


Publié dans : Blogothérapie
Voir les 5 commentaires - Ecrire un commentaire
Jeudi 6 mars 4 06 /03 /Mars 11:45
 
 
       Si ya bien un plan où ma meuf ressemble à ma reum, c'est son incapacité à etre tendre avec moi kan je suis fragile. Ya pas si longtemps, j'lui avais déjà dit ke ça me manquait. Cet épisode (la victoire du coeur) m'a transformé. Apparemment, elle non.
 
       Lundi j'ai fait un premier renoncement. J'ai enfin accepté ke ma mère me donnerait jamais la tendresse k'elle m'a pas donné. J'me suis rendu compte ke j'l'espérais toujours kelkepart au fond de moi. Et sûrement ke ça m'empêchait de la chercher ailleurs.

       Mercredi, j'en ai fait un second. Ma meuf n'est pas non plus capable d'être là kan je suis faible. Elle cesse de me voir et attend ke je me relève. Sa façon d'être douce c'est de me demander : "Alors ! Ca va mieux ?" avec un ton qui ajoute "c'est kan ke tu te réoccupes des gosses et du reste ?". Et j'en ai tiré à peu près les mêmes conclusions.
 
Publié dans : Blogothérapie
Voir les 12 commentaires - Ecrire un commentaire
Vendredi 15 février 5 15 /02 /Fév 10:15
 
 
 

 
         J'ai trahis des potes ke j'kiffe beaucoup. C'est dur ça, kan comme moi, on cherche à être irréprochable. J'ai une éthik, des valeurs fortes, je le cris bien fort, et j'me suis assis dessus, et bien comme il faut en plus.
 
 
      Avec un groupe de srabs, on avait un secret, style secret d'ado. K'on s'était juré de ne pas dire, solennellement. Ca devait nous lier par une loyauté extrême. Ce secret, je l'ai trahi ya longtemps. C'était déjà crade d'ouvrir cette brêche dans le cercle, mais ce n'est pas encore le pire. En plus de ça, je leur ai caché ma faute du départ. J'ai couvert ma trahison par du mensonge. Puis par d'otres mensonges encore. J'ai trahis profondément leur confiance, puis j'ai caché cette trahison, par lâcheté. Voila le tableau.


      Depuis deux jours, je vais les voir un par un. Je me présente devant eux et je leur dis tout, sans plus rien leur cacher du chaber ke j'ai été capable d'être.
 
 
      Je tremble à l'intérieur en leur avouant. Je me sens fragile. Mais je les regarde en face. Je m'efforce de rester droit. D'accepter ke j'ai pu etre l'auteur de cette traitrise. De me l'avouer à moi-même finalement, plutôt ke de fuir mes actes. J'essaye d'être avec eux ce ke je leur faisais croire être : franc et entier.
 
 
      Leur réaction, c'est beaucoup de ressentiments. De déception et de colère légitime, d'incompréhension. Et je me reprends en pleine face, tout l'obscur ke je leur ai dissimulé. Je plie sous le poids de moi-même. Ecrasé par la hauteur du modèle ke j'espérais égaler. Comme un âne assoiffé au pied de la mosquée bleue.
 
 
       En même temps, j'ai pas envie de me lyncher. J'expérimente le fait de décevoir. J'ai su le faire quelques rares fois dans ma vie. Toujours des moments ki m'ont libéré. Décevoir mes parents d'abord et m'affranchir de leur emprise nocive, autant k'aimante. Décevoir ma famille. Décevoir mon premier entraineur ki avait tant d'espoir en moi et ki voulait me conduire aussi haut ke là où il n'avait pas pu aller. Et voila ke je déçois mes srabs ke j'aime, pour leur dire : arrêtez un peu de m'admirer, moi ki ne suis, comme tout le monde, qu'ordinaire.
 

 
       Je crois ke je les libère autant ke je me libère. Ils vont pouvoir se réapproprier les qualités k'ils projetaient en moi.
 
 

       Déjà, je sens k'ils me pardonnent, chacun à leur rythme ; il se pourrait même ke je continue de les voir kan ils auront avalé le morceau. Ke je n'en perde aucun dans la bataille. J'aurais pas parié sur ça au départ. Je savais ke je prenais le risque de les perdre tous. Ca aurait aussi été une leçon.
 
 
       Trois d'entre eux se verront ce soir. Ces batards vont surement décider qu'elle genre de tasse il me feront boire. Pour laver l'affront et le dépasser. Reconstruire une amitié modeste, fondée sur notre histoire commune. Passer du furieux de l'adolescence à la sagesse des adultes. Aimer l'autre pour ce qu'il est et non pour l'image qu'on s'en fait. Apprendre à se laisser aimer en retour, sans décourager l'autre, ni le fuir.
 

 
 



    
Publié dans : Blogothérapie
Voir les 21 commentaires - Ecrire un commentaire
Dimanche 10 février 7 10 /02 /Fév 00:00

 

      Un débat ressurgit périodikement sur ce blog, celui de l'existence de Wajdi. Est-il ou non réel ? Est-ce une vieille femme de 80 ans ki se dissimule dans la peau du jeune homme k'elle a dévoré, une nuit de mi-lune ? Un pervers polymorphe dont l'objectif est de déstabiliser la blogosphère dans un but politique ? Un idiot ki feinte avec l'inintelligence ? Un Asiatique ki se transforme en Méditerranéen, pour vivre virtuellement l'effet d'avoir une grosse bite ? Dieu revenu sur terre pour délivrer un message, après 1400 ans de silence ?
 
 
       J'ai dit très tôt ke "Wajdi n'était même pas mon deuxième prénom" (). C'est dire si ce "frère" est éloigné de moi. En même temps, Wajdi c'est ma substance, mon âme. Mon double lorske je suis délivré de moi-même, kan je cesse de culpabiliser pour un meurtre ke je n'ai pas commis. Wajdi c'est ki j'aurais été si j'avais été moi-même.
 
 
       Je ne sais pas l'importance k'il a pour chacun d'entre vous. Je suis heureux k'il soit le héros de certains. Encore plus k'il énerve d'otres. Pour moi, il est la représentation de ce ke je vis. Un personnage ki me raconte. Mon masque autobiographique.
 
 
       Chacun a sa petite opinion : Ceux ki croient ke j'écris "ke" et "ki" paske je crois ke ca s'ecrit comme ca. Celles ki se disent ke si j'écris "ke", c'est pour ne pas montrer ki je suis. Ceux ki me connaissent. Ceux ki interrogent mes amis, plutôt ke d'oser m'affronter dans ma réalité. Ceux ki se cachent derrière le masque de Zorro pour approcher le masque de Wajdi.
 
 
        Ce ki compte pour moi, c'est plus la clarté du message ke la véracité de l'histoire. Le kitch, le faux, le truqué nous entourent depuis déjà longtemps. Les seins k'on palpe sont-ils authentiques ? Le maillot jaune est-il fait d'eau claire ? Le président ne s'évapore-t-il pas lorqu'il s'arrête de bouger ? Le steack ke je dévore est-il plus fait de boeuf ou de maïs qui n'en est pas ? La Jessica ki m'appelle à l'heure du repas pour me vendre un forfait dont je n'ai pas besoin existe-t-elle ? Le service de résiliation du même contrat a-t-il seulement un jour été constitué ?
 
 
         Au milieu de tout ce factice, je suis de loin le plus réel. Je réponds kan on me parle, je partage mes émotions, mes rages et mes espoirs. Je ne feins jamais ni la jouissance, ni l'enthousiasme. Mais toute autobiographie n'est toujours k'une seule face de la réalité. Une présentation filtrée de Soi. Une renaissance.
 
 
         Wajdi est un moteur pour me transformer. Il m'accompagne lorske je doute. Il me porte kan je défaille. Il se niche contre mon coeur lorsk'il n'en peut plus de vous éblouir, de vous séduire ou de vous attendrir.
 
 
         Wajdi est ce k'il ya de plus authentique au monde. Il vit à l'intérieur de vous même.
 
 
 
 
   
       
Publié dans : Blogothérapie
Voir les 11 commentaires - Ecrire un commentaire
Vendredi 14 décembre 5 14 /12 /Déc 06:21
 
 
        Ca fait 4 jours ke je suis dans une forme éblouissante. Profondément serein face à la vie. Capable de donner comme jamais. Rieur. Les suites de la métamorphose du week-end.
 
        Et depuis ce moment là, je me demande si cet état est définitif ou si ce n'est qu'un moment de vie illuminée.
 
        Je sens encore tout mon thorax très dense. Comme s'il était plein alors k'il aurait toujours été vide. Le goût des aliments n'est plus le même. J'ai trouvé le thé plus sucré. Mais déjà des sensations disparaissent et j'oublie comment c'était dans le moment le plus intense. K'est-ce k'il en restera bientôt ? C'est vraiment l'énigme. J'aimerais ke ce soit un nouveau pallier en dessous dukel je ne descendrai plus.
 
Publié dans : Blogothérapie
Voir les 14 commentaires - Ecrire un commentaire
Lundi 10 décembre 1 10 /12 /Déc 12:21
 
 
 

          Il s'est passé kelkechose d'immense pour moi ce week-end. D'abord mon épuisement, et vos soutiens ki m'ont permis de le vivre complètement et jusk'au bout.
 
          J'ai passé mon week-end en arrêt. La plupart du temps à dormir pendant ke les otres assumaient, essayant malgré tout de les aider le mieux ke je pouvais. J'ai essentiellement dormi. J'ai même zappé le match de Brahim Asloum. C'est con d'attendre 7 ans pour louper l'instant. C'est dire ossi combien j'étais KO.
 
          Arrivé dimanche soir, personne autour de moi n'était venu me prendre dans ses bras. A l'exception de ma fille ki m'a apporté ses deux doudous "pour ke je guérisse plus vite".
 
          C'est vrai ke je n'avais appelé personne, mais j'attendais k'ils viennent.
 
          La sensation d'abandon m'a fait sentir combien j'avais manké de cet amour là. Je revivais l'absence de bras affectueux de ma mère, comme si j'étais un nourisson de 8 mois. Je me suis senti affamé de cet amour là ke je ne recevais pas. Je n'ai pas de souvenir de son contact physik. De l'odeur de calins k'on aurait fait elle et moi. Je ne sentais k'un coeur arride, incapable de donner. Ki ne sait dire ke "relève-toi !" à son enfant ki tombe. "Relève-toi seul, ou c'est ke tu ne mérites pas de vivre".
 
         J'ai morflé hier soir, a crisper ma gorge et mes yeux pour éviter de hurler et de pleurer.
 
         Puis j'ai compris kelke chose d'attroce. Ke si je n'appelais pas, c'est paske je n'appelais plus. Ke j'avais dû tant l'appeler bébé sans la sentir venir, ke je m'etais fait une raison. Et ke c'est pour ne plus risquer de vivre ce déchirement ke je n'appelais plus personne aujourd'hui.

          Dans le noir et la solitude (ke je crains tant), j'ai commencé a appelé ma meuf. Trop faiblement pour k'elle m'entende. Je ne voulais rien forcer. J'ai passé du temps à sentir ke j'appelais et k'on ne m'entendait pas. J'appelais dans le vide, et je me rappelais comment c'était, kan j'etais enfant. C'était dur. Puis c'est devenu preske doux. Ca me guérissait le coeur je crois, de sentir à kel point il avait manké d'amour. Paske, au fur et a mesure, je sentais mon thorax devenir de plus en plus consistant. Et peu à peu j'ai trouvé la force d'appeler plus fort.
 
          Personne ne venait encore, mais j'ai senti ke je devenais plus fort. Et j'ai compris ke si j'étais à terre, les otres autour de moi étaient encore plus bas. Ke j'étais malgré tout le plus solide pour sortir ma petite famille de la logik dans lakelle on est en train de plonger : kan le coeur s'empêche d'aimer et devient aride comme celui de ma mère.
 
           Avec plus de consistance encore, mon appel a fini par etre entendu. Ma meuf est venue me voir. Je lui ai demandé de s'assoir pres de moi, de ne pas allumer la lumière, et je lui ai pris la main. Elle était glacée... Comme la chambre autour de nous. Mais j'avais une confiance nouvelle et illimité dans ma chaleur et sa capacité à réchauffer.
 
           J'ai mobilisé ma force mais deja j'etais sûr ke plus rien m'arrêterait. J'ai trouvé un courage ke je n'avais pas juske là : celui de parler.
 
           Je lui ai dit ke je savais bien ke pour elle ossi c'était dur, ke je savais k'elle non plus, elle s'en sortait pas. Mais ke j'avais tellement besoin d'un geste d'elle envers moi, tellement  besoin de son amour. J'ai expliqué ke je l'avais attendu tout le week end. Et j'ai littéralement éclaté en larmes en lui racontant  ma détresse de ne pas la voir venir et ce ke ca m'avait fait revivre d'avant. Je lui ai parlé de nos enfants. Car je vois le même appel désespéré de ma fille envers elle. Et mes larmes ont redoublé. Ma gorge et mes yeux se sont relâchés. Je me suis trouvé guéri.
 
            Je sentais dans ma main les kelkes miettes k'elle est capable de me donner pour l'instant. Je m'en suis contenté. Puis dans le silence du soir devenu la nuit, j'ai senti k'elle pleurait elle aussi, près de moi.
 
            Elle m'a demandé le temps de digérer tout ca. Je ne sais pas ce ke ca veut dire ni sur quoi ça va déboucher. Mais l'essentiel, c'est ke je me suis senti très juste dans ce ke je disais.
 
            Ce soir, kan elle reviendra, je ne serai plus la loque ke j'ai été ce week end. Je me serai sapé, j'orais préparé sans doute kelke chose. Et on verra bien ce ki se passera. Mais le vital, c'était ke je reconnaisse mon besoin d'amour, doublé du fait ke je le dise. C'est ma victoire du week end, et je la trouve belle et douce.
 
 
 
             Jamais je m'étais rendu compte ke j'etais issu de la misère affective. Je voyais mes parents comme des parents aimants. A leur manière, sans doute, ils nous aimaient. Mais ce ke j'avais besoin de recevoir j'en été asséché. Alors, dans mes rêves, je transformais le vide en plein, mes frères en Mère, les coups de ceinture en caresses. Et grace à ca j'ai dû survivre. Mais j'ai le sentiment ke je ne vais plus m'en contenter.
 
 

 


 


 
 
Publié dans : Blogothérapie
Voir les 13 commentaires - Ecrire un commentaire
Samedi 8 décembre 6 08 /12 /Déc 04:45
 
    
 
     Je prends conscience ke je suis depuis toujours celui ki peut encaisser les coups sans broncher. Le brave. Le courageux. L'endurant ki ne se plaint jamais. Et même aux yeux de mon entourage, celui ki ne sent rien. J'ai d'ailleurs apris a ne rien sentir, pour tenir mon rôle.
 
 
     Cette nuit j'ai mal, et comme toujours personne n'a d'oreilles pour entendre ma plainte.
 
 
      Désolé pour les nouveaux ki arrivent sur le blog en ce moment. J'ai pas la pêche.
Publié dans : Blogothérapie
Voir les 20 commentaires - Ecrire un commentaire
Jeudi 6 décembre 4 06 /12 /Déc 17:33
 
     Kan j'etais p'tit, avec le centre social, on était aller voir un spectacle. J'devais avoir 6 ans ou pas loin. A la fin, les acteurs ont distribués des ballons gonflés au gaz. Direct, ca a été la ruée de rapaces. Les accompagnateurs ont pris les devants en prévenant ke yen n'avait pas pour tout le monde. J'ai pas réussi à en choper.
 

     J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps.
Ca a l'air con, mais c'est super intime de raconter ca pour moi. Comme mon reuf en n'avait pas eu non plus, il a pas pu me consoler. Et c'batard m'a traité de bébé sur la route du retour paske je chialais pour un ballon. J'lui ai menti en disant ke j'pleurais pas pour ça, mais paske j'avais reçu un confetti dans l'oeil.
 

     Ce jour-là, j'crois ke j'ai décidé ke plus jamais j'serai celui ki a pas eu de ballon. Et de fait, kan il fallait, j'étais devant.
 

    
Publié dans : Blogothérapie
Voir les 5 commentaires - Ecrire un commentaire

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés