Lundi 10 décembre 1 10 /12 /Déc 12:21
 
 
 

          Il s'est passé kelkechose d'immense pour moi ce week-end. D'abord mon épuisement, et vos soutiens ki m'ont permis de le vivre complètement et jusk'au bout.
 
          J'ai passé mon week-end en arrêt. La plupart du temps à dormir pendant ke les otres assumaient, essayant malgré tout de les aider le mieux ke je pouvais. J'ai essentiellement dormi. J'ai même zappé le match de Brahim Asloum. C'est con d'attendre 7 ans pour louper l'instant. C'est dire ossi combien j'étais KO.
 
          Arrivé dimanche soir, personne autour de moi n'était venu me prendre dans ses bras. A l'exception de ma fille ki m'a apporté ses deux doudous "pour ke je guérisse plus vite".
 
          C'est vrai ke je n'avais appelé personne, mais j'attendais k'ils viennent.
 
          La sensation d'abandon m'a fait sentir combien j'avais manké de cet amour là. Je revivais l'absence de bras affectueux de ma mère, comme si j'étais un nourisson de 8 mois. Je me suis senti affamé de cet amour là ke je ne recevais pas. Je n'ai pas de souvenir de son contact physik. De l'odeur de calins k'on aurait fait elle et moi. Je ne sentais k'un coeur arride, incapable de donner. Ki ne sait dire ke "relève-toi !" à son enfant ki tombe. "Relève-toi seul, ou c'est ke tu ne mérites pas de vivre".
 
         J'ai morflé hier soir, a crisper ma gorge et mes yeux pour éviter de hurler et de pleurer.
 
         Puis j'ai compris kelke chose d'attroce. Ke si je n'appelais pas, c'est paske je n'appelais plus. Ke j'avais dû tant l'appeler bébé sans la sentir venir, ke je m'etais fait une raison. Et ke c'est pour ne plus risquer de vivre ce déchirement ke je n'appelais plus personne aujourd'hui.

          Dans le noir et la solitude (ke je crains tant), j'ai commencé a appelé ma meuf. Trop faiblement pour k'elle m'entende. Je ne voulais rien forcer. J'ai passé du temps à sentir ke j'appelais et k'on ne m'entendait pas. J'appelais dans le vide, et je me rappelais comment c'était, kan j'etais enfant. C'était dur. Puis c'est devenu preske doux. Ca me guérissait le coeur je crois, de sentir à kel point il avait manké d'amour. Paske, au fur et a mesure, je sentais mon thorax devenir de plus en plus consistant. Et peu à peu j'ai trouvé la force d'appeler plus fort.
 
          Personne ne venait encore, mais j'ai senti ke je devenais plus fort. Et j'ai compris ke si j'étais à terre, les otres autour de moi étaient encore plus bas. Ke j'étais malgré tout le plus solide pour sortir ma petite famille de la logik dans lakelle on est en train de plonger : kan le coeur s'empêche d'aimer et devient aride comme celui de ma mère.
 
           Avec plus de consistance encore, mon appel a fini par etre entendu. Ma meuf est venue me voir. Je lui ai demandé de s'assoir pres de moi, de ne pas allumer la lumière, et je lui ai pris la main. Elle était glacée... Comme la chambre autour de nous. Mais j'avais une confiance nouvelle et illimité dans ma chaleur et sa capacité à réchauffer.
 
           J'ai mobilisé ma force mais deja j'etais sûr ke plus rien m'arrêterait. J'ai trouvé un courage ke je n'avais pas juske là : celui de parler.
 
           Je lui ai dit ke je savais bien ke pour elle ossi c'était dur, ke je savais k'elle non plus, elle s'en sortait pas. Mais ke j'avais tellement besoin d'un geste d'elle envers moi, tellement  besoin de son amour. J'ai expliqué ke je l'avais attendu tout le week end. Et j'ai littéralement éclaté en larmes en lui racontant  ma détresse de ne pas la voir venir et ce ke ca m'avait fait revivre d'avant. Je lui ai parlé de nos enfants. Car je vois le même appel désespéré de ma fille envers elle. Et mes larmes ont redoublé. Ma gorge et mes yeux se sont relâchés. Je me suis trouvé guéri.
 
            Je sentais dans ma main les kelkes miettes k'elle est capable de me donner pour l'instant. Je m'en suis contenté. Puis dans le silence du soir devenu la nuit, j'ai senti k'elle pleurait elle aussi, près de moi.
 
            Elle m'a demandé le temps de digérer tout ca. Je ne sais pas ce ke ca veut dire ni sur quoi ça va déboucher. Mais l'essentiel, c'est ke je me suis senti très juste dans ce ke je disais.
 
            Ce soir, kan elle reviendra, je ne serai plus la loque ke j'ai été ce week end. Je me serai sapé, j'orais préparé sans doute kelke chose. Et on verra bien ce ki se passera. Mais le vital, c'était ke je reconnaisse mon besoin d'amour, doublé du fait ke je le dise. C'est ma victoire du week end, et je la trouve belle et douce.
 
 
 
             Jamais je m'étais rendu compte ke j'etais issu de la misère affective. Je voyais mes parents comme des parents aimants. A leur manière, sans doute, ils nous aimaient. Mais ce ke j'avais besoin de recevoir j'en été asséché. Alors, dans mes rêves, je transformais le vide en plein, mes frères en Mère, les coups de ceinture en caresses. Et grace à ca j'ai dû survivre. Mais j'ai le sentiment ke je ne vais plus m'en contenter.
 
 

 


 


 
 
Publié dans : Blogothérapie
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