Wajdi - Soft et malin

Lundi 23 juillet 1 23 /07 /Juil 10:04

 

     Merci Fiso, ça fait tellement longtemps ke j'attendais ce ki se passe, mais je crois que j'y suis seulement près depuis quinze jours.

 

     J'vais passer ma semaine à repondre à tes messages j'crois. J'm'y met dès demain.

 

     Pour l'instant, ca me file trop la banane. J'vais déchirer à l'entrainement.

 

     J't'embrasse très fort.

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Jeudi 12 juillet 4 12 /07 /Juil 00:00

 

 

 

         Je voudrais parler sur le combat et son esprit car pour la plupart, vous fantasmez grave sur cette question.

 

         Vers janvier, un gars d'une trentaine d'année est venu au club pour s'inscrire. Il avait jamais boxé ni combattu. C'est tombé sur moi pour le renseigner et c'est bien tombé j'crois. Il s'était dit ke ce serait bien d'apprendre à se battre, mais il avait pas envisagé ke se battre, ça voulait aussi dire accepter l'idée de prendre des coups. Si bien k'il venait à la boxe comme il se serait inscrit à la muscu. Les autres auraient pris son inscription ; il serait resté trois semaines et on l'aurait plus vu ; il serait parti dégouté et plus peureux k'il était venu, et il aurait replié encore plus au fond son agressivité à l'intérieur de lui-même. Une inscription, comme un combat, ça se prépare. J'ai discuté longtemps avec lui pour lui faire sentir un truc k'il ne captait pas : combattre c'est d'abord s'engager, c'est l'inverse de rêver. Lui, il devait atterrir avant de s'inscrire.

 

          C'est pas pour faire encore mon homophobe ou mon macho, mais j'crois sincèrement k'ya peu de PD dans les sports de combat. C'est preske incompatible. Pour boxer, même à l'entrainement, il faut accepter l'idée de s'abîmer. Se fouttre complètement d'être beau physiquement. La beauté, elle est dans l'intérieur du corps. Sa capacité à combattre. Mais les traits sont déviés par les coups, les paumettes tuméfiées, le nez cassé... avec plus ou moins de grace selon la chance k'on a le jour où ça arrive. La beauté elle est dans la blessure, comme une scarification. Le gars dont je parlais n'avait pas réfléchi au jour où son nez se casserait.  

 

 

 

          Vous êtes trop droles et trop mignons kan vous voulez ke j'devienne tendre. Paske tendre je le suis déjà. De deux façons. L'une à travers les caresses, l'autre à travers le combat. Et pour moi, c'est deux façons d'aimer l'autre et de lui dire. Contrairement à cke vous croyez, je suis capable de faire les deux. Seulement, les caresses, je les trouve appropriées pour ma meuf, mes reufs et mes gosses.

 

          J'aime dévoré l'autre symbolikement, l'étrangler, le piéger, l'essoufler, l'affaiblir, le coincer, l'impacter. J'aime trop mes adversaires pour seulement les caresser.

 

         Sur un ring, ya pas ke cke vous voyez. Le public applaudit les coups, plus rarement les esquives et jamais le reste. Pourtant, le point compté vient tout en dernier. Ya d'abord une stratégie et une tactique. Mes deux passions dans le combat. Gérer le temps, la succession des rounds. Observer. Fuir. Finter. Bleuffer. Déjouer. Capter la faille. Choisir une zone d'impact. Insister sur une blessure. Obliger l'autre à se contredire, à s'enfermer, à douter. Le détruire d'abord mentalement, l'exploser pour le posséder entièrement. Le balader pour l'épuiser. L'épargner pour laisser agir la peur en lui, ce poison de l'intérieur ki travaille à ma place. Et seulement là, capturer ma proie.

 

         C'est ça le combat. Mais comme l'autre est autant déterminé ke toi, tu subis autant ke tu donnes. Tu es la proie de celui ke tu chasses. Alors t'as pas le loisir de te demander si tu seras aussi beau à l'arrivée k'au départ, ni si tu auras encore toutes tes synapses accrochées à tes neurones. Tu acceptes l'idée de te consumer. C'est paske j'étais plus d'accord avec cette idée ke j'ai arrêté la compète. Le manque est terrible des fois : je crois pas ke vous imaginez combien le manque est physik... combien je le ressens dans ma chair. Comme si j'étais privé de caresses. 

  

Lorenzo : Je pensais que la boxe était la représentation de la violence gratuite, qu'il fallait juste monter sur un ring et donner des coups, sans aucun intérêt pour moi. C'était pour moi le paroxisme du machisme et de la "connerie" de l'homme qui s'exprime mieux avec ses poings qu'avec des mots.
Tu m'as fait découvrir que c'est loin d'être le cas, que les boxeurs sont des sportifs à part entière (et non des moindres), qu'il y a beaucoup plus de psychologie que je voulais le croire. Je n'irais pas encore dire comme certains que c'est un art mais j'éprouve à présent du respect pour ce sport.

 

            J'aime kan les extrêmes se rencontrent pour se connaître. Kan les riches découvrent la vraie misère et comprennent ce ke l'autre vit en face ; kan les hétéros rencontrent les homos ; les chrétiens, les musulmans ; les Palestiniens, les Israëliens ; les femmes, les hommes ; et mon frère, mon père. J'aime kan "Lorenzo" rencontre "Wajdi"... Je suis jamais tant heureux ke kan je fais découvrir à kelk'un ke celui d'en face est plus complexe ou plus intéressant k'il le pensait. Je suis un homme ki aime profondément la paix. Mais pas la paix dans la fusion toute molle. La paix dans la distinction, dans le respect et l'affirmation des différences. La fusion c'est les caresses. Le combat, c'est la distinction. Mais l'amour est le même.

 

            Hier, le père d'un copain de ma fille parlait à son fils comme s'il avait du miel dans la gorge. Vous diriez ke c'est de la tendresse, je n'y ai vu ke de la faiblesse, l'évitement de kelkechose dans le ton du père, l'évitement de la vraie vie. J'aurais pas aimé ke mon père me parle avec cette douceur.

 

 

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Vendredi 8 juin 5 08 /06 /Juin 22:00

 

Bilan de 6 mois de blog - 1ere partie.

 

 

Erasmus : Je veux te dire que tu as un invraissemblable don pour l'écriture ! Ton style est somptueux et il me fait un effet proche de ce que j'ai ressenti en lisant Jean Genet. Il y a un accord parfait entre ce que tu écris et ce que tu vis. Tes expériences comptent moins pour moi que le récit que tu en fais. C'est sidérant et, j'ose le dire, on peut dire que tu es potentiellement un immense écrivain encore en puissance.

Je suis éditeur et, crois-moi, tu es capable de beaucoup plus encore ! Ne t'arrête pas en chemin !

Si tu le peux, lis "Notre Dame des Fleurs" de Jean Genet : tu comprendras ce que je veux dire et aussi "Le condamné à mort".

 

      Premier réflexe d'un gars comme moi ki découvre un comment pareil : etre a la limite de s'évanouir. Ce message m'a fait tourner de l'oeil, après une putain de bouffée de chaleur ki te fait suer pas bon. Une montée de fierté ke tu baillonnes, mêlée au sentiment de l'impossible.

 

      Deuxième réflexe : tu peux kan meme pas etre KO avec un message, alors tu te reprends mais t'y crois kan même. Et si c'était la vérité cki dit le gars... un éditeur en plus tu t'dis ke ça crédibilise, par rapport aux autres ki m'ont dja dit k'ils aiment. Et t'es tout entouré de p'tites étoiles.

 

      Troisième reflexe, le contre-reflexe : tu cherches l'arnaque. Des compliments, j'en ai eu dans ma vie, c'est pas le probleme. Mais des comme ça, jamais avant ce blog. J'ai dja expliqué ck'on disait de moi a l'ecole. J'me suis accroché pour avoir un vrai bac après avoir doublé deux fois. Et puis tu repenses à trois potes ki s'voyaient deja rappeurs et à ki des Parisiens ont monté le bourichon. Ils leur disaient : "c'est trop bien cke vous faites" en essayant de paraitre cools et décontractés, ouverts à cki se fait en banlieue où ils ne vivent pas mais "savent" ke c'est la k'est la vraie vie. En repartant vers leurs petits privilèges, entre eux, ils commentent autrement et sur un ton détaché, comme tu parles d'une marchandise, genre : "ils sont légers ceux-là" ou s'fouttent carrément de leur gueule, genre : "putain, leurs textes, k'elle daube".

       Ben oui c'est d'la daube leurs textes, vu ke tu vis dans la daube. Ke t'as meme pas lu OuiOui kan t'etais nain, et rien des boukins ki sont sensés suivrent. C'etait mon cas à moi ossi. J'faisais de la persecussion sur ma soeur pour k'elle fasse mes fiches de lecture. Toutes façons, les livres c'etait pas pour les garcons. C'est possible pour les filles, après k'elles ont fini tout ck'elles doivent faire dans la maison. Un jour, mon pere il a trouvé un boukin ki ressemblait pas a un livre de classe dans notre chambre. Il me l'a flanqué dans la tronche ou celle de mon p'tit frere peut-etre j'sais plus trop. Il a dû trouvé ke c'etait pratik pour frapper. Il aimait pas k'on ramene des boukins pask'il pouvait pas savoir de koi ca parle.

       Moi ça me posait aucun probleme vu ke j'aimais pas lire. En fait, c'est meme pas ke j'aime pas, c'est ke j'sais pas. Les boukins c'est trop long. Par contre, j'me suis accroché au journal, et c'est le journal ki m'a sauvé la vie. L'équipe d'abord, ça devrait etre subventionné, paske c'est très bien écrit. Ils ont dû décider un jour ke c'est pas paske ca parle de sport k'il faut ecrire comme un bourrin. Et puis Le monde ke j'ai lu pendant des mois sans rien comprendre au CDI du bahut. J'trouvais ke c'était la class de lire ça. Et puis un jour d'un coup, j'me suis mis à comprendre, et j'ai plus céssé. Enfin, la radio, je l'dirai jamais assez. Si ya un prof ki passe et ki lit ça, fo k'il sache ke c'est France Inter ki m'a tout appris, fo k'il dise a ses eleves comme moi ke dans la radio, t'as tous les codes des puissants. Paske moi cke j'ai compris de l'ecole, c'est ke ca sert surtout a pas te faire evoluer. Plus t'es nul, plus on te parle comme à un nul, comme ça t'es sur d'y rester. Pendant c'temps-là, tu gardes les codes pour toi.

      Je le vois bien aujourd'hui avec les amis de ma meuf. Au début, ça les amusait un vrai rebeu, pas caricatural certes, mais kan meme, si tu regardes pas de trop près tu peux même avoir super peur. C'est arrivé des soirées ki suivaient des matchs ou j'm'étais fait defoncé la tête. J'venais avec la lèvre explosée, l'arcade suturée. J'me souviens d'un nouvel an comme ça. J'étais bouffi. Ils se demandaient vraiment ck'elle foutait avec moi. Ben cet amusement du debut, il aurait jamais tenu si j'avais pas pompé leurs codes depuis si longtemps et ke j'commençais pas à bien les maîtriser.

       Aujourd'hui, j'sais ke j'les interesse sincèrement. Mais c'est pas avec mes codes de banlieue ke j'les intéresse durablement, c'est paske j'maitrise les leurs. J'ai comme ça un besoin vital de dominer. Et dominer, c'est connaître les codes. Sinon, t'es juste ridicule. En combat, j'sais voir vite fait où j'vais devoir frapper pour assomer l'otre ou pour l'erinter. Comprendre sa logique en un demi-round. Etre sûr au troisième de cki le mettra HS. Reste plus k'a appliker sans s'emballer. Dans la vie, c'est pareil. Si tu veux niker ton banquier, fo commencer par l'observer, connaitre son terrain à lui. Sinon ton prêt, tu l'auras jamais. Même si ton dossier est béton. Fo ki s'dise, ce mek là : "j'tiens l'investisseur du siecle". Avec les banquiers, j'sais pas encore y faire. Donc, j'fais sans. C'est plus dur. N'empeche ke ma maison ke j'ai refaite avec un de mes freres (les otres j'les compte pas, ils ont fait ke semblant), elle vaut trois fois ck'on a mis comme tunes dedans. J'ai plus gagné avec ça qu'en salaire. Si j'avais pas ma gueule, c'est sur ke j'aurais dja les sous pour commencer trankilement la deuxième. J'dis ma gueule paske c'est un reflexe de rebeu. Mais j'devrais dire, les codes. Les codes des banquiers et des investisseurs, j'arrive pas à les avoir. Oula, j'dérive...

 

        Quatrième reflexe : après ta monté d'émotion narcissik, tu raisonnes enfin. Bon d'accord, Erasmus, il s'emballe... peut-etre juste paske je l'fais bien bander avec mes histoires. Il confond sa trik avec son sens littéraire, c'est pas méchant, mais fo ke j'reste réaliste. Et puis y'en a ki te remettent vite dans la realité : 

Milan : les comparaisons avec Jean Genêt et les envolées lyriques d'Erasmus, ca me paraît exagéré, on va pas s'exciter, hein. On va lire, déjà, pour commencer.

 

         Et ossi kan tu te mets à chercher des trucs sur Jean Genet sur internet, t'es calmé direct : tu vois bien ke ya des mots ke tu comprendras jamais (voir le texte réservé aux intellos)

         Mais d'un otre coté, comme t'as beaucoup de retour positif, tu te dis : aller ! j'vais désancrer de ma tete l'idée ke j'suis un naze en ecriture et reconnaitre mon modeste tallent. Cool.

 

         Dernier reflexe, tu dis à tes lecteurs : "OK pour vos compliments mais maintenant, va falloir argumenter un peu plus ke juste dire c'est magnifik". Moi j'veux des vraies études de textes, comme à l'école, avec moi comme écrivaint ! mdr.

 

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Vendredi 1 juin 5 01 /06 /Juin 09:32

 

 

        Tiens Xelias, en plus de ma réponse à ton comment. J'kiff plus trop le bonhomme, mais sa chanson me fait toujours pleurer alors j'la partage :

 

Extraits audibles d'une chanson de Faud'erch.

 

Je ne connais pas ce soleil qui brûle les dunes sans fin,

Je ne connais pas d'autre terre que celle qui m'a tendu la main,

Et si un jour je pars d'ici, que je traverse le désert,

Pour aller voir d'où vient ma vie, dans quelles rues jouait mon père,

Moi qui suis né près de Paris, sous tout ce vent, toute cette pluie.

Je n'oublierai jamais mon pays, jamais mon pays.

 

Trop de souvenirs gravés, de cours d'école et d'été,

Trop d'amour pour oublier que c'est ici que je suis né !

Trop de temps abandonné, sur les bancs de ma cité,

Trop d'amis pour oublier que c'est ici que je suis né !

 

 

 

Je sais, c'est con, mais j'suis un sentimental...

 

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Vendredi 18 mai 5 18 /05 /Mai 08:47

  

          C'etait mon modèle. Mon amour d'enfance. J'avais 14 ans, lui 15. Il me semblait k'il savait tout faire mieux ke moi, à l'aise kan j'étais inquiet, sûr kan j'étais hésitant. Je mettais des fois ses fringues pour me faire croire ke je lui ressemblais. Je l'aimais depuis longtemps jusqu'au plus profond de moi-même, mais je ne m'etais jamais branlé en pensant à lui.

 

           Je le connaissais déjà par preske tous les bouts. Son odeur m'était familière et me rassurait toujours. Elle voulait dire k'il était là, et je n'etais jamais si bien k'en sa présence. C'est surement pourquoi j'etais collé à lui en permanence. Curieusement, ca ne le gonflait pas. Il s'etait habitué à m'avoir à côté de lui. J'etais dans son ombre, il etait mon soleil.

 

            Au collège, on nous appelait les inséparables. Il avait l'air de ne pas comprendre. Moi ça me plaisait ke notre duo soit reconnu. La plupart des gens s'adressaient à lui ou à moi indifférament, pour s'adresser aux deux. On était les terreurs du collège, peut être les plus durs à gérer, pask'il était impossible de nous séparer vraiment. Mais tous les adultes s'y essayaient, mal à l'aise de voir k'on imaginait notre destin lié pour l'éternité. A cette époque, je n'étais pas entier. Il symbolisait le reste de moi-même. De l'extérieur, on ne voyait pas lekel avait un ascendant sur l'otre. Pourtant, à l'intérieur, c'était tellement évident.

 

             Il était rebeu lui aussi, et nos parents se fouttaient éperdument de notre personne. Ils n'étaient rigides ke sur notre destin. Nous étions les pièces d'un puzzle. Le puzzle leur importait grandement, mais comment était faite chaque pièce, ils s'en foutaient. Pour lui encore plus ke pour moi. Je devais être aux yeux de mes parents une pièce importante. Un coin ou une pièce du socle. Lui était une pièce du fond. Elle aurait manqué ke personne y aurait vu à redire. Mais pour moi, ça m'aurait déchiré.

 

             Inséparables, on ne l'était pas ke dans la journée. Et nos parents, tellement inattentifs k'ils nous croyaient encore enfants, nous laissaient dormir ensemble. Comme en plus on n'était pas k'à deux dans la chambre (il yavait toujours en plus le frere de l'un ou de l'autre) ils ne concevaient pas k'on puisse dérapper. Sauf ke le frère en question, il etait plus petit, et kan il n'yavait plus de norme autour de nous, on était fier de faire nous-même la loi. Si bien ke la nuit, nous touchions une liberté inexistante dans la journée. D'autant plus brûlante k'on ne savait pas être libres, puisk'on était fliqués en permanence par nos parents le reste du temps et k'ils nous ont jamais appris à être responsables, seulement à obéir. La nuit donc, nous obéissions toujours, puisk'on ne savait faire ke ça. Mais à personne.

 

             J'ai découvert son intimité par son odeur. Elle était marine autant ke la mienne était urbaine. La nuit plus encore ke le jour, on ne parlait jamais. Je devinais k'il bougeait à côté de moi. Il chauffait et je percevais ce surplus de chaleur ki rayonnait vers ma joue. Puis l'odeur de la pièce changeait : une odeur fraiche et forte ; la jouissance d'un petit mâle encore en construction. Et tout s'apaisait dans la pièce. Elle refroidissait pour l'arrivée de la vraie nuit.

 

             Mais moi, j'étais curieux, et je voulais voir ce ki se passait sous le drap de K. Alors un soir, kan j'ai senti la chaleur, je suis allé vers elle. Sans crainte puisk'elle me rassurait. J'ai descendu le drap, naturellement, puiske j'étais décidé à voir. Et j'ai regardé ce ke normalement on cache. Longtemps. Lui était trankil, il avait du fermer les yeux, sachant sans voir. J'ai regardé couler l'odeur fraiche et forte des jours d'avant. C'était simplement beau. Je ne saurais même pas dire si je bandais. Je suppose ke oui paske c'etait un peu la position naturelle pour moi à l'épok, mais c'était pas le plus important. Le plus important, c'est ke je partageais de l'intime avec mon Dieu.

 

              Surement dès le lendemain, j'ai voulu gouter à l'odeur fraiche et forte, par curiosité, par instinct, je ne sais pas. Kan la chaleur s'est mise à rayonner à côté, j'ai à nouveau baissé le drap. J'ai regardé. Ca me semblait encore plus beau. Et kan j'ai senti venir la substance, j'ai pris le gland de K. en bouche. Le frais est devenu chaud dans ma gorge, le fort est resté fort. C'était ni bon, ni mauvais. C'était comme ça. Le jus de mon amour. 

 

              C'est devenu une habitude entre nous, ki a duré près de trois ans. Un secret puissant d'adolescents. Une marque de fidélité, de loyauté, un pacte du sang fait avec du sperme. Ca nous donnait une force. La culpabilité était absente, mais le risque grand. Le secret devait être total. Il liait les protagonistes et les témoins à jamais. Aujourd'hui encore, il me coûte de le partager, comme si je trahissais quelque chose.

 

 

               Il m'arrive de croiser K. encore aujourd'hui. Je l'aime du même amour, juste un peu plus mûr. Mais je n'aurais ni l'idée, ni l'envie de m'y replonger. Pour lui, c'est différent. Je sais k'il a besoin d'une séparation. Il me le dit de mille façons mais je n'arrive pas à le lâcher complètement. L'idée de ne plus le voir me transperce toujours. Je sais bien k'il voudrait cela. Moi non. Et ni lui, ni moi... personne ne se résigne à oublier k'on a tout partagé.  

 

             

 

 

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Jeudi 19 avril 4 19 /04 /Avr 23:19

 

         Vous vous montrez inquiets ou deçus de pas avoir de mes nouvelles. C'est gentil. Je ne suis pas mort mais la peur me rend muet.

         J'ai terriblement peur du scrutin de dimanche. J'ai peur ke la France, mon pays ke j'aime, devienne mauvaise. Sarkosy ne sait rien faire d'autre ke monter les uns contre les autres, pour son propre compte. Les vieux contre les jeunes et les jeunes contre les vieux, le privé contre le public, les pauvres contre les riches, les ruraux contre les banlieusards...

         Ce type va tous nous rendre guedin, parce qu'il est dingue lui même. Je lui pronostique deux ans de pouvoir à tout casser avant k'il pète un cable. Et la France se relèvera pas de sitôt d'un pervers pareil.

         Comment les Français pourraient-ils élire le même genre de petit chef parano ke celui qu'ils exècrent tant à leur boulot ? Ce Sarkosy n'a pas fini de nous faire souffrir. Et la haine k'il suscite dans certaines catégories va déclencher des foudres.

         La force débile et injuste n'a jamais rien résolu.

         Vive le dialogue, l'humanité, l'écoûte et le rassemblement des différences respectées !

        

 

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Jeudi 8 mars 4 08 /03 /Mars 22:41

 

        Je pars quelques jours sur la cote pour voir un match ki me tient a coeur.

        J'reviens vite mais j'vais prendre un peu de distance avec le blog. Le temps ke je passe sur le net, je le passe pas avec mes gosses et ma meuf. Et là, j'ai besoin d'eux, de les voir grandir. Mes potes et mes frères ossi. Et puis j'veux me laisser etre sensuel, paske là j'me brime.

         Pour pas louper mon retour, vous pouvez vous abonner à la newsletter. Comme ça on reste en contact. Sinon, j'continuerai à lire vos comments.

 

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Jeudi 1 février 4 01 /02 /Fév 06:19

 

        Je suis le frère sur lequel on peut compter kan on a besoin d'une couverture. Du moins kan il s'agit pour une de mes soeurs, de voir le bogoss qu'elle a dans la tête.

 

        Je suis partisan de la franchise et je préfère en general ke les choses se disent. Je n'aime pas mentir a mes parents par simplicité. Mais fo reconnaitre ke sur ce theme, sans mensonge, ya pas d'issue possible.

 

        C'est le drame de nos renps, je crois, de préférer k'on leur mente, plutôt ke de savoir. Kel manque d'ouverture ils ont sur nos fréquentations... Je trouve ke nous, les frères, on n'est pas obligé d'être aussi cons k'eux sur ce thème. Sinon, c'est évident k'en voulant se controler les uns les autres, on ne fait ke s'éloigner et se mentir.

 

        J'ai imposé a mes parents le choix de ma meuf avec laquelle je vis. Première pilule a avaler : elle n'est pas musulmane. Deuxième : il n'est pas question qu'elle se convertisse si c'est pas son desir. Troisième : on fait des gosses hors mariage. Quatrième : je ne suis pas sûr de circoncire mon fils, j'y réfléchis (mais j'ai droit à une question ou une allusion à ça à chaque visite).

 

        Dans mon style et mon assurance, ils sentent ke c'est à prendre ou à laisser. Ke j'entends pas les laisser diriger ma vie. En échange de ça, j'accepte de leur épargner mon kiff pour les meks. Ca les tuerait littéralement. Ils comprendraient pas. Aussi je sais ke je le nierais, même s'ils me surprennaient en train de défoncer un keum.

 

         C'est plus dur pour mes soeurs d'imposer leur vision de la vie. Je la trouve pourtant bien soft : "un mari ki m'aime et ke j'aime, des enfants...". La soeur avec ki je m'entends le mieux, on a ce lien ki nous rapproche. Elle sait que je la couvre dès k'elle veut voir son pelo. Ca m'a vallu la dernière dérouillée paternelle de ma vie (pour le principe) voir Les Rabzas en force !

 

         C'est elle aussi ki avait tout preparé, la premiere et la seule fois ou j'ai amené une fille a la maison, pendant ke les parents étaient chez des cousins. Elle m'avait parfumé les cheveux et les draps à la fleur d'oranger, je l'oublierai jamais. C'est elle aussi ki me faisait des tatouages au hénée sur la cuisse, avant chaque grand combat, à un endroit ki ne pouvait pas se voir sur le ring, mais ke ma meuf aurait le privilège de découvrir plus tard dans la nuit ou le lendemain. "Comme ça, tu déchireras deux fois !" elle me disait, avec toute l'affection et le sourire complice d'une soeur. 

 

         Qu'est-ce qu'on aurait été l'un sans l'autre ? C'est aussi elle, avec sa douceur et son équilibre, ki m'a un peu appris à parler. C'est elle qui m'a rassuré sur les femmes, sur leur sincérité, ke par dépit je ne voyais plus. "On est francs, elles sont hypocrites", c'est des paroles d'homme blessé...

 

          Dans la merde sociale où on était, on aurait pu se déchirer. Se battre pour les miettes comme des meskins qu'on étaient. Au lieu de ça, on a su se tenir par les coudes, même si là, j'idéalise un peu. Mais cet exploi-là (je le dis pour Walid et Samad) n'était pas dû au hasard ou la magie. On a su se voir tels qu'on était les uns les autres, différents, et respecter cette diversité dans la même fratrie, au lieu de fantasmer qu'on était tous pareils.

 

           Hymne aux corps libérés.

 

          Vous êtes belles mes soeurs et mes cousines ! kan vous laissez vos corps au naturel, bouger et ressentir au rythme de la danse ou de l'amour sauvage.

 

          A 26 ans, je peux me permettre de faire le grand frère maintenant : Vivez votre sensualité ! Laissez votre corps jouir et parler. Kesk'il ya d'haram là-dedans ? C'est l'Amour !

 

         Si vos frères vous font chier avec ça, c'est sûrement k'ils n'arrivent pas à prendre leur pied avec leur teub et leurs corps crispés. Conduisez-les vers la douceur, l'échange... Faites confiance à l'ouverture, au respect. Non pas au respect de principes débiles, incompris, mais au respect de Soi et de l'Autre. Tout le monde préfère la douceur du coton à un matelas de clous.

 

         Lorsque chacun et chacune aura libéré son corps au lieu d'en avoir peur. Le monde sera plus beau. Au nom de quoi j'interdirais à mes soeurs le plaisir et l'amour ? 

 

         La série de fotos en clin d'oeil n'est pas là pour choker ! C'est ma façon à moi de rendre hommage à ki vous êtes, mes soeurs et mes cousines, dans votre plaisir et votre sensualité. Vous les verrez peut-être comme des putes, mes frères, je les vois comme des femmes. Voir les photos de meufs arabes nues

 

 

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Samedi 27 janvier 6 27 /01 /Jan 21:47

 

       

       Vous trouverez pas mieux ke cette video, a part de vous inscrire dans un club de boxe, pour ressentir ce ke peut être le kiff de survoler du nez et des yeux la proximité du corps en alerte d'un autre. Le fond de son oeil pour y lire ses intentions et son âme de guerrier, l'odeur de sa sueur pour connaître son émotion, le mouvement de son buste et le rythme de son souffle, hyper intime.

 

       Kan tu te bats, tu ressens ton corps 100 fois plus ke kan tu glandes. 10 fois plus ke kan tu fais l'amour. Tu perçois l'autre par tous les pores de ta peau. Tu le sens énergétiquement. Tu le perçois, du frôlement au mégachock, tu trembles de chaque direct ke tu lui donnes et de chaque crochet ke tu reçois.

 

       Les gros plans te font un peu sentir ce kiff...

 

       Une petite pensée pour Karim ki rêve tellement d'un plan avec moi dans la douche d'après combat. Trop tard khoya, j'ai raccroché les gants... Mais j'trouve ke j'ai des plus belles fesses ke lui, lol. Il a trop un cul d'Espagnol ! 

 

 

 

 
 

 

 

 
 
 

 

        Parait-il il s'appelle Lucious Lucio, et il est Espagnol comme son cul le montre... Pour ma part je le connais pas et à mon avis, c'est un parfait inconnu. En boxe en tout cas (en streap tease je sais pas) même s'il semble evident kil a fait de la boxe vu kil a pas trop une technik de chevre.

 

      Si vous kiffez la boxe, matez ossi les videos de mon petit cours de muay thai. Et le post le sport, je kiff trop !

     


 

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Mardi 16 janvier 2 16 /01 /Jan 03:14

 

       Wallah, comme j'aimerais dire tout ce ke je ressens et faire passer par des mots l'intensité de ma douleur. J'ai comme un poignard dans mon coeur.

       Oui je m'aime beaucoup et pas seulement physiquement. J'aime l'éthique ke je me suis donné et la fidélité que je lui voue. Mes principes ne sont pas bâtis, sans les comprendre, sur ma religion. Je les ai construit un à un à la force de mes poings.

       Le sport ke je fais m'a fait voyager sur trois continents. Jamais j'aurais eu cette chance sans la boxe. Ces voyages m'ont ouverts les yeux. Ils m'ont permis de relativiser les choses. De comprendre que l'Islam n'est pas la seule religion au monde et que rien ne lui confère un statut supérieur aux autres. Voir qu'on pouvait, en Thaïlande, sourire cent fois plus qu'en France où on fait la gueule en permanence alors kon est bourré aux as.

       Cette note est une réponse aux commentaires de l'article : le plus fort n'est pas celui kon pense. Mais elle concerne tout le monde puisqu'elle parle de la domination des puissants sur les pauvres.

 

       Dans mon cas le puissant c'était l'autre. Le Gawli. Le From. Le Français de souche et en particulier mes profs, les keufs, les fonctionnaires ki te font mariner simplement pask'ils peuvent le faire, le douanier ki te doigte pask'il te trouve mignon ou ke ça l'amuse de t'humilier.

       Bien sûr, ils sont gentils ces Français de souche... Ils sont là pour t'aider, pour t'élever, pour t'éduquer, pour faire de toi un bon Français comme eux. Ils y mettent beaucoup de coeur et de conviction. Mais au fond, t'as aucune chance. Ils ont le même ton ke toi, Dan, dans ton commentaire et leur message est le même : "Oublie ki tu es, et tu seras mieux. Tu seras comme nous".

 

Extrai du commentaire qui m'a énervé :

Dan Omega : "(...)la manière de le dire est très malsaine. J'y vois là le retour au règne animal. N'es tu pas d'abord un homme comme tout le monde ? C'est à dire plus intelligent que l'animal et qui règle ses problèmes non pas a coup de poing mais avec sa tête. Où se trouve ta supériorité ? (...) Je suis plus que surpris que tu fasses étalage de ta supériorité physique. T'es pourtant loin d'être un imbécile ! Alors c'est quoi ce délire ?"

"Maintenant j'attends le commentaire de Wajdi. Il faut qu'il sache que ce que j'ai dit n'est pas une agression contre lui mais une observation d'un "ami" qui ne lui souhaite aucun mal.

 

        Je suis replongé dans mon passé. C'est mon prof du CM2 ki me fait la morale paske j'ai encore bastonné un élève. Je suis "bougnoule", mais j'ai un beau sourire. Alors il pense qu"on fera quelque chose de [moi], pas comme [mon] frère qui finira en prison", le pauvre, seulement pask'il sourit moins.

        Il a des raisons de moins sourire mon reuf puisk'à l'époque, il passe six fois plus de temps ke nous enfermé à la cave. Sans raisons compréhensibles. Chaque séjour à la cave etant précédé d'une dérouillée. Mais on est des durs dans la famille, Dan, tu comprends pourkoi ? Le prof du CM2, lui, l'a jamais compris. Faut dire aussi qu'on lui a pas expliqué. On se taisait.

       

        Il ya un seul truc que je ne peux pas te laissé dire, Dan. C'est kan tu affirmes : "tu n'aimes presque personne".

        Demande à mon reuf si je l'aime ou pas. La fois où je l'ai porté sur 600 mètres, dans mes bras comme un bébé. Je croyais kil allait mourir d'une overdose. L'air était glacé ; j'avais l'impression ke mes larmes gelaient sur mon visage. Des potes d'un autre de mes frères étaient venus sonner pour nous dire : "ton frère s'est effondré dans le local poubelle du bloc C, si vous nettoyez pas on le bazarde dans le container". C'était avant l'invention du karcher en banlieue. Mais c'etait le même genre de fachos, version rebeu. Hamdoullah, c'est moi ki a ouvert ce soir là et pas mon frère aîné ou mon père.

        Demande lui si je l'aimais ou pas, kan la semaine suivante, je l'ai sequestré dans la chambre pour le sevrer, alors ke mon père voulait le jeter dehors comme il avait déjà fait. Je campais dans l'embrasure de la porte pour l'empecher de sortir. Et pour empecher mon pere de rentrer. J'avais 20 ans. J'l'attachais la nuit pour pouvoir dormir. Sevrage à la dur, Dan. T'as déjà vu les yeux d'un tox a l'hero, en manque, kan il te supplie de le laisser sortir ? Si j'avais été tendre ce jour là, Dan, il serait mort aujourd'hui au lieu d'être ki il est. J'avais un combat important la semaine suivante ; ma soeur, avec la complicité discrète de ma mère, m'apportait à manger dans mon embrasure de porte. J'avais qu'un sac de frappe pour m'entrainer.

        Demande à ma soeur si je l'aime ou pas, kan je la couvrais pour kelle puisse aller voir son mek. Mort de rire, kan mon père l'a su. Il m'a frappé avec sa babouche. Il était tellement déçu ke je puisse le trahir... J'avais 21 ans, mais il me frappait comme un gosse. Je me revois encore par terre à côté du canapé, comme si je faisais ma prière, à moitié mort de rire. Il avait tellement de peine... Je me suis laissé frapper comme avant. Ca me faisait rien du tout.

        Demande à mon autre reuf que j'héberge depuis plus d'un an, si je l'aime ou pas. Combien je le soutiens.

        Demande à ma fille qui m'émerveille si je l'aime ou pas. Elle m'halicine, à trois ans, elle maîtrise le subjonctif. Il m'a fallu 20 ans pour l'utiliser. Après avoir quitté l'école. La différence entre elle et moi, c'est la qualité de langue qu'elle entend parler à la maison. Les autres élèves apprennaient sans efforts. Moi je ramais. J'bossais dur mais j'retenais pas grand chose. Chez moi on parlait mal. Yavait pas un livre, même pas le Coran. Kel courage il m'a fallu pour pas decrocher complet. J'm'accrochais pour faire plaisir à mes parents ; j'avais du mal, j'en chialais ; et c'est pas l'école ki m'a soutenu. J'ai l'impression de m'être fait contre elle plutôt qu'avec elle.

        Demande à mon père si je l'aime ou pas. Lui ke les trois quart de ma famille méprise. Mais ki m'a tellement apporté, tellement tenu en me cadrant à la dur. Mon premier salaire mensuel, si j'ajoute les primes de match, était supérieur au sien après 30 ans de travail. Physiquement il est détruit. Il finira sûrement aveugle. Kan j'lui ai dit combien je gagnais, il a fait un long oui silencieux avec sa tête. Je crois k'il était fier. Ca compte tellement pour lui.

        Demande aux jeunes que j'entraine si je les aime ou pas. Demande à mon pote qui arrive pas à se caser si je l'aime ou pas. Demande lui si j'étais présent ou absent les jours ki ont suivi la mort de son frère sous les balles d'un jeune keuf. Une bavure restée célèbre quelques jours. Le flic a fait trois mois de prison. Mais moi chaque fois kan je passe sur le parking où il a été buté, j'ai encore des larmes dans ma gorge.

        Demande à ma meuf ke des fois je "nike" et à qui des fois je "fais l'amour", Dan, si je l'aime ou pas. Elle en tout cas, elle aime autant l'un que l'autre. Elle doit tripper sur ma "contradiction".

        Enfin, Dan, demande à mes potes de mon ancien quartier si je les aime ou pas. Ils te diront : "Nardin a mouk ! Wajdi c'est un traitre, ils nous a lâché !". Eh ouais, j'avais pas envie d'être fidèle à leur désespoir. Mais le tragique k'ils vivent me parle plus ke me parlera jamais le tien. Parce qu'ils sont comme moi au fond : des Rabzas qui apprennent à vivre dans un pays ki est le leur sans être celui de leurs parents, et ke j'aurais pu rester comme eux. Et j'te promets, Dan, qu'au fond de moi, j'les aime de tout mon coeur.

 

        C'est par fidélité à ces potes là que je garde ce qui te dérange en moi. La capacité à être dur, tranché, intransigeant. Et par fidélité à ma vie ke je n'ai pas l'intention de piétiner, pour adopter tes valeurs. Je suis Français et je n'attends pas d'un autre qu'il me dise comment c'est d'être Français. Je l'invente à ma manière, dans le respect de moi-même et de ce que je crois juste. J'ai été très fier de représenter ce pays dans un sport de combat. Mais je suis aussi Maghrébin et musulman. Voila peut-être la première "contradiction" ki me caractérise... Je l'assume comme j'assume toutes les autres :

        Oui, Dan, comme tu l'analyses très bien, je suis bi et homophobe. Je suis tendre et dur - je ne connais pas de vrai dur ki ne soit pas tendre au très profond de lui-même. Je hais les keufs et je reconnais l'importance de leur fonction. Je suis un homme et comme tout homme je crois, j'ai une part d'animal en moi, d'instincts et de pulsions. Je les laisse vivre à l'intérieur de moi-même. Ma violence je l'ai acquise bien avant ma tempérance et je ne la renie pas.

        Ces contradictions, ce sont des ponts entre les uns et les autres. Elles me permettent de comprendre toutes les parties du monde : les hétéros et les homos, les Rabzas et les Français, les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres, les intellos et les sportifs, les gentils et les méchants. Je suis entre tout le monde et je m'y sens à ma place, profondément bien, complet. Je conçois que ça dérange, mais je n'ai pas l'intention d'en bouger. 

        Voila l'histoire d'un rebeu contradictoire ke beaucoup de gens ont voulu "sauver" parsk'il avait un beau sourire... Mais on me prend en entier ou on ne me prend pas. C'est le sourire et le rebeu, ou rien du tout. Je ne me partage pas. 

 

 

 

         Voila ma réponse Dan, Yohan et les autres. Merci à D. de m'avoir soutenu dès le départ, de cette façon si intrigante.

          Ne croyais pas ke c'était simple pour moi d'écrire ce texte. J'y dis des choses que Yohan savait même pas. J'y ai passé la soirée et les trois quart de la nuit. J'ai utilisé un dictionnaire (pour embrasure). Mais j'ai compris des choses, moi aussi, en l'écrivant...

       

 

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