Mardi 6 novembre 2 06 /11 /Nov 08:37
 
 
              Faut rendre hommage régulièrement à ckon a inventé de mieux depuis k'on a un corps : toutes les disciplines ki le mettent en mouvement.

 
              Le corps ki bouge dans l'air, ça fait du vent. Les accélérations du mouv, ça fait comme un massage à l'intérieur. Ca essore les liquides ki le composent. Moi j'kiff de sentir la sueur ki refroidit ma peau, la caresse de l'air... ou de l'eau comme mon blogpote Oh! ki explike mieux ke moi l'avantage de s'y mettre :

 
 
 Oh!91 : Si toi tu as de tout temps vécu avec un corps de prince, à en jouer et à en jouir, j’ai, moi, attendu mes 30 ans pour m’intéresser à mon corps, pour m’y attaquer, et essayer d’en faire quelque chose. En fait, quand me sont apparus des enjeux de séduction. Et je l’ai fait – concours de circonstances - en m’initiant à la natation, puis en devenant, peu à peu, un pratiquant aguerri.

Ce que j’aime, en nageant, c’est la sensation de glisse que cela procure, sensation qui, avec le temps, au fil de tes progrès dans la coordination des mouvements, de la puissance que tu acquières, devient ludique, intuitive, finalement jouissive. Mais c'est un long apprentissage.
 

Au début, tu t’y mets par la brasse, parce que c’est la nage que t’as appris à l’école, parce que la poussée croisée des jambes et des bras te permets de ressortir fréquemment la tête de l’eau, de reprendre simplement ta respiration. Quand tu t’essayes au crawl, au début, tes mouvements sont rapides, saccadés, incohérents, ils t’essoufflent : les jambes vivent leur vie, incontrôlables, et t’épuisent à ton insu. Tu es fier de tes premières longueurs, mais tu sens bien que tu perds une énergie folle dans une agitation stérile. Alors tu repars à la brasse, pour reprendre le contrôle de ton souffle. Puis tu y reviens, tu t’y essayes encore, puis encore, peu à peu, tu perçois au milieu de tes mouvements impétueux deux ou trois poussées à l’efficacité nouvelle, tu cherches à comprendre d’où elles viennent, à les cerner, à les reproduire, tu te concentres sur elles, tu commences à ressentir « la chose ». Tu la sens entrer en toi. Après plusieurs semaines, tu prends goût à ainsi danser le crawl dans le bassin, tu règles ta respiration, tu l’alternes, un coup à droite, un coup à gauche. Les nageurs confirmés continuent à te dépasser, leur vélocité reste un mystère, mais tu éprouves déjà des sensations de glisse qui deviennent agréables, tu deviens maître de toi et de l’eau.

Pendant 10 ans, j’ai ainsi nagé presque chaque jour crawl et brasse, découvrant avec mon corps, au fur et à mesure, les inflexions et les cambrures qui permettaient d’allonger les mouvements, les ondulations qui procuraient des sensations aériennes. A Budapest, je nageais au petit matin, dans un grand bassin extérieur, en toute saison. Et ces sensations éprouvées sous la lumière des projecteurs, quand la neige tombe et se mêle aux volutes au dessus de l’eau, restent à jamais imprimées sur ma peau. J’ai vu ainsi mon corps se transformer, au point de parvenir presque à l’aimer.

J’ai attendu d’avoir 40 ans pour me mettre au dos crawlé, découvrir ses vertus relaxantes et équilibrantes. Et au papillon : ma fierté. Cette nage, si dure à dompter, si dévorante. L’apprentissage fut laborieux. Observer, reproduire, se noyer sous l’effort, recommencer, observer encore, éprouver, ressentir, un mouvement, puis trois, puis cinq, 10 mètres, 25 mètres, finalement 50 mètres - qui te mettaient à plat, mais tu les avais fait ! Renouveler l’exploit, une fois encore, chaque jour une fois, puis chaque jour deux fois, puis une séance entière, dédiée. Et là, tu deviens comme un seigneur du bassin, le mouvement est ample, il embrasse toute la ligne, l’eau ne peut plus rien contre toi, c’est toi qui la domines et qui domines ton corps, c’est la mer qui s’ouvre devant toi. Et ton corps connaît sa deuxième métamorphose, t’y acquières des muscles que je ne saurais pas nommer, mais tu découvres qu’ils te permettent de mettre le turbo dans toutes les autres nages.

A 42 ans, je n’ai jamais aussi bien nagé, jamais aussi vite ni avec autant de fluidité et de puissance mêlée, et je n’ai jamais autant accepté mon corps.
Il y a aussi dans l’eau une autre magie : celle de ces corps qui se côtoient, qui se frôlent, qui s’impactent parfois quand la promiscuité est trop forte, mais qui le plus souvent se caressent à peine quand, le temps d’un dépassement, ils se faufilent entre deux. Les corps sont beaux en général dans l’eau. Même quelconques, l’extension et l’apesanteur leur donnent une certaine majesté. En fait des corps chorégraphiés.
 
 
 

 
               J'crois ke bouger, ça rend intelligent. Ca apprend l'équilibre, l'esquive, l'exigence de la protection, la lecture de l'otre. Apprendre et progresser, c'est l'étape la plus constructive, la plus motivante.
 

              Et puis au bout d'un moment, fo trouver la motivation dans des choses plus subtiles. Comme un musicien ki fait ses gammes, on répète des enchainements a l'infini. Pour lustrer les réflexes. Le corps est prêt mais les neurones désapprennent. Fo les réactiver encore et toujours. Pour gagner le centième de seconde ki fera la différence dans le combat.

 
              Mon kiff, c'est la boxe. Peut être paske je sentais pas assez mon corps pour k'une caresse suffise à le faire exister. Mais cki compte, c'est les heures k'on passe ensemble. A se fritter, se chambrer, se contacter... se soigner ossi, pask'on laisse jamais un collègue dans la misère.
 
 
La bande  anti-molusques :
 
 
 



 
 
 
               L'entrainement, c'est un moment où tu partages. Avec des personnes ke tu verrais pas forcement ailleurs. Une sorte de mixité pas donnée d'avance. On apprend à se connaitre, se comprendre et se respecter. A voir autre chose ke la face k'on montre. Il ya kelkechose de doux dans ces instants là.

 
               Kan le rythme monte, tu prends de plus en plus confiance en toi. Tu te concentres. T'es vraiment là au lieu d'etre dans tes soucis et tes pensées.
 
 
               Et kan t'es au bout de toi-même, t'es forcé de faire voir vraiment ki tu es. Le sang, la douleur, l'asphyxie, ca te donne plus la force de mentir. Tu apparais au monde, aux autres. Et tu te rends compte avec surprise, k'ils t'acceptent comme tu es.
 
 
                Après si tu kiffs pas donner ou prendre des coups, tu peux te limiter aux assauts. C'est ke du style, sans appuyer les frappes. C'est moins authentik, mais c'est beau comme une danse et tout aussi interessant sur le plan technik :

 


 


                Bonne pratik à tous !



Publié dans : Des corps ki bougent
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