Samedi 27 décembre
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(Toff tirée du film : "Ali Zaoua, prince de la rue")
Pour moi, il n'y a pas de plus bel amour ke celui ki me lie à un frère. Ce toucher à part. Cette odeur ke je connais, ki me parle de sa vie. De ce k'il est devenu à mes cotés.
De sa différence énigmatique. De son altérité tellement semblable.
Le seul être avec ki je peux faire un voyage en train pendant quatre heures sans échanger plus de trois phrases. Ce pantalon que je n'aurais jamais choisi d'acheter ; ce
sweat shirt k'il m'a emprunté, parce qu'il l'aimait, ke le porter lui transmet la force et une assurance qui lui manque. Sa joie endormie et lointaine. Sa présence, chaude. Intense et douce. Comme
un souvenir de notre enfance. Je regarde ses sourcils qui me ressemblent, le prolongement de ses cheveux en poils ras sur sa joue, qui nous distinguent. Sa proximité, presque dans mes bras et si
loin à la fois.
Nos peaux se frôlent seulement, tandis que nos chaleurs s'enchevêtrent sans loi. Il respire comme moi, mais soupire à contre temps. Je l'observe sans qu'il le voit. Je
voudrais plonger de tendresse contre sa nuque, lui mordre le foie. Je me retiens et ce respect ke je lui dois est le plus beau des cadeaux qu'on ne s'offre pas. C'est dans le secret que notre lien
est le plus fort.
Il dort maintenant profondément. Glisse et s'appuie contre mon épaule, puis contre mon bras, bercé par le balancement du train. La brune, en face, comprend ke nous sommes
frères. Elle m'esquisse un sourire d'ange. D'abord craintive, ce qu'elle voit maintenant de nous l'apaise. Je suis fier de lui, mais je ne lui dis pas.
Dans sa chevelure en fourbi, mes yeux se perdent à l'infini. Il pèse lourd, contre moi.
Je t'aime khoya.
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