Lundi 13 octobre
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Kan j'étais petit bloggueur (ça va faire deux ans), j'recevais des messages comme celui-ci à la pelle. Surement parce que à l'époque, j'doutais grave de moi sur le plan de l'écriture.
Et vous me rassuriez en me disant ke j'étais pas la brelle ke j'croyais être... C'était le bon temps des caresses et des commentaires ki rassurent.
Kan j'avais l'air d'être destiné à devenir un maçon consciencieux, vous vous réjouissiez ke je sois capable d'aligner trois frases, même tâchées de sperme. On applaudissait la
performance... Aujourd'hui ke petit Wajdi est devenu Grand, k'il menace de gagner trois smics par mois plutôt k'un, on attend surement plus de moi et c'est plus rare de recevoir de tels compliments
:
Jérôme : J'ai navigué sur ton blog et tout m'a plu, d'abord le fait que je trouve que c'est bien écrit et parce que c'est vrai sincère fort émouvant
sans tomber dans la mievrerie.
Cela à changé mon regard sur la banlieue et les mecs des banlieues que j'ai pu connaitre au lycée et que je ne côtoyais pas. Cela peut paraitre con à dire mais tu m'as ouvert les yeux sur
certaines choses.
Tant mieux si ça t'a fait changé de regard... J'suis content kan je peux susciter ces évolutions là.
Dans le même style, j'ai vu entre les murs. J'ai pas aimé mais j'sais pas dire pourkoi.
En plus, j'arrivais pas à rentrer dedans ; j'ai passé tout le temps du film à me demander : putain, ils sont les uns sur les autres, comment ils font pour se branler scred en cours ?
Nous on avait des plus grandes salles... et j'me branlais pas qu'en sciences nat.
J'aime bien l'idée que tu sois arabe, bi, bloggeur, que tu ne maches pas tes mots.
Beau mélange Wajdi.
C'est peut-être toi qui change aufond, et qui n'attend plus la même chose des commentaires. T'es plus au même endroit sur ton chemin, alors ça fait une perspective différente, forcément. Mais qu'importe, avec l'automne, les feuilles finissent toujours par tomber, et l'horizon par devenir transparent...
Autrement, pour ce qui est de se branler, les salles de classe j'ai jamais essayé, mais les chambres d'hôpital, c'est les doigts dans le nez !...
l'impression qu'il enferme les jeunes dans leur image
comme si il n'essayait pas des valoriser ce qu'ils sont capable de faire (a part la sequance ou il affiche les photo de sulleiman..mais de façon si mal adroite que je me demande si le gamin y croit ! )
je sais pas ...c'est une impression , les gamins reagissent a ca d ailleurs en lui disant qu'il arrete pas de les "charier" comme ils disent .. enfin je sais pas
j'ai aimé la facon dont c 'est filmé mais la posture professionnelle du prof me gene un peu ..
y'a dautres avis la dessus ?...
sinon je me dis que c 'est pas facile pour un gamin comme sulleiman et pour le prof non plus .... comment reussir a faire la contact
comment lui montrer qu'il a des potentiels enormes (sa façon de gerer les joutes verbales avec son prof me semblent montrer que c 'est un gamin intelligent )
comment lui donner les moyens de s 'epanouir et de trouver sa place ..
plein de questions
pas de reponse
pas de reponse
pas de reponse... et les enfants grandissent et leur tristesse ou leur revolte s 'enquiste en eux...
quel gachi !
amitié a tous
daniel
http://xelias67.canalblog.com/archives/2008/09/26/10730513.html#comments
Pour ceux qui sont vraiment prêts à tout j'ai mis quelques extraits d'Hannah Arendt qui collent bien aux débats du film ici :
http://xelias67.canalblog.com/archives/2008/10/12/10925051.html#comments
Et pour réagir au texte de Wajdi, je peux dire que je ne suis pas de ceux qui le comparent à Jean Genêt, mais effectivement il écrit bien et surtout il a entrepris une démarche d'analyse psychologique et d'exploration de soi très intéressante (à côté, la lecture de la Mélancolie Arabe, d'Abdellah Taia, m'a semblé un peu fade...).
Mais Wajdi, si déjà tu es fier de bien écrire, par pitié, enlève ces "k" au lieu de "qu" ou ces "f" au lieu de "ph" (à moins que "frase" ne soit une vraie faute d'orthographe ?). Ca ne rime à pas grand chose sinon à continuer à te donner l'image d'un jeune de banlieue (comme si venir de la banlieue devait marquer à jamais ton identité littéraire et comme si tu ne pouvais jamais accéder à la vraie littérature et à la vraie écriture de la langue française parce que tu es d'origine étrangère et que tu as grandi en banlieue). En renonçant à ces "k" ce serait une manière d'assumer pleinement la langue française : sacrée responsabilité ! Mais c'est aussi une manière de t'en emparer et de dire que tu en as autant le droit que moi ou Oh!91 ou Jean Genêt ou je ne sais qui d'autre.
les choses evolu vite a l'ecole et pas en bien, j'ai quitter le lycée y a pas si lomgteng ke ca et kan je vois comment c actuellement g l'impression que 20ans de changements ont passé! tout va plus vite, tout va trop vite!
RDV au prochain post