Vendredi 30 mai
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Ca m'a fait plaisir de lire ca chez Shams :
"Sport. Si il y a bien un mot que je detestais c'était celui là. Au collège, tous les pretextes étaient bons pour rester sur le banc, oubli de vêtements, ramadan, maux de têtes. J'étais
toujours dans l'équipe des nuls. J'étais souvent le dernier choisi. Je ne faisais aucun effort. Parfois, on se cachait avec une copine derrière un arbre et personne ne remarquait notre absence.
(...)
Pourtant aujourd'hui, je ne peux plus m'en passer. Depuis deux mois, c'est une heure tous les soirs. C'est devenu vital. Il me faut mon heure quotidienne ou alors je ressens un manque. Je trouve ca
tellement bénéfique, d'abord d'un point de vue psychologique, ca permet de decompresser, d'évacuer le stress. Puis physiquement quand on voit le resultat au niveau du corps, c'est toujours
agréable".
Sérieux, j'suis content pour lui. J'crois k'on peut pas vivre équilibré sans le sport. J'vois pas
comment. Et kan quelqu'un contacte le plaisir k'on y trouve, ca me fait toujours du bien.
Avant, c'était différent. L'équipe des nuls dont il parle, elle était aussi à mon collège, et on la charriait comme il faut. C'était trop marrant. Et pour rien au monde on
les aurait aidé à grandir sur ce plan là. Vu k'on voulait k'ils restent nuls.
C'était trop bon d'avoir des nuls. On pouvait les frapper gratuitement. Se valoriser à bon compte. Les mettre minables pour se glorifier. Les plus malins sauvaient leur
gueule en se faisant discrets. Et puis faut reconnaître k'ils nous le rendaient bien dans les matières plus intellectuelles. Les nuls et bêtes, par contre,
s'en mangeaient grave. Même pas assez vif d'esprit pour s'écarter kan j'arrivais. - Tiens ! prends ça, c'est gratuit, ça me fait du bien !
Oh, c'délire. C'était kan même bien le collège. On n'avait pas encore appris à respecter les autres.
Merci les nuls, on vous aimez bien en fait. Même si on vous frappait.
Ca fait bizarre de lire un texte comme celui-ci. Moi, les rares fois où il m'est arrivé de frapper un plus faible que moi bêtement (la plupart du temps j'étais au milieu, ni fort, ni faible), je les ai longuement regrettées par la suite, j'aurais aimé effacé ces moments de mon âme. Mais peut-être qu'il n'y a que les faibles, justement, qui ont des remords...
Tu poses toujours les bonnes kestions toi, il faudrait un post entier pour te répondre.
Non j'ai aucun remord.
J'ai eu une période comme ça où j'me broyais les falanges contre un mur pour me punir d'être moi-même. Tu sais, puiske t'es là depuis le début, combien j'ai flippé ma race de pas être à la hauteur de ck'on exigeait de moi : mon père, la société, l'école...
J'avais ke mon corps et mon habileté au combat pour me (re)construire une estime.
Aujourd'hui, j'ai arrêté d'exigé de moi d'avoir été intelligent avant l'heure. En cinquième, on brille pas par sa maturité et j'avais pas encore franchement une mentalité de gauche. J'étais un "gros con", comme tous les autres, et c'est très bien comme ça. Désolé pour tous ceux ki en ont soufert, mais j'avais ke ça pour sauver ma gueule.
Cà fonctionne toujours comme çà...
Chez les enfants et les ados, la race des forts a besoin de la race des faibles pour évacuer son agressivité.
L'agressivité des faibles existe aussi mais elle n'est là que pour diviser les faibles entre eux et confirmer leur infériorité face aux forts généralement unis.
Je parle de "race" parce que tout est joué d'avance comme dans un dessin animé.
Ceux qui ne croient pas en leur supériorité naturelle sont utilisés et abusés par ceux qui l'ont.
Le sentiment d'injustice n'engendre pas de révolte mais de la résignation.
Tout est bien ordonné et cruel.
A cet âge, il n'y a pas de vrai combat parce qu'il n'est pas à armes égales.
C'est facile de taper sur celui qui est déjà à terre, de tirer sur les ambulances.
On en prend conscience plus tard.
Il y a de nouveaux enjeux lorsqu'on entre dans l'âge adulte parce que les valeurs changent.
Les forts veulent alors se mesurer aux adversaires qu'ils méritent et les faibles animés par la "rage des opprimés" cherchent à s'imposer.
Malheureusement, certains ne prennent jamais conscience de la nécessité de se battre pour exister...
c'est pour moi l'apprentissage de la betise
effectivement je me rappelle
petit
ces jeux au college ou les deux meilleurs choisissaient leur equipes en prenant toujours les memes
et moi et un ou deux autres restés sur la touche personne ne nous voulait
on avait honte on se sentait humilié
encore plus quand l'un des leader nous prenaient sous lapression des profs, on ratait les passes , on laissait passer les attaquants adverses ou on nous mettaient dans les caisses .. dans les buts a nous faire chier parce que le on risquait moins de faire des degats
la honte qui te penetre au plus profond
voila a quoi ca me fait penser le sport
la honte qui donne envie de mourir
mais qu'est ce qu'ils en avaient a foutre : rien !
alors j'ai decidé que c'est le sport qui les rendait comme ca
pauvres imbéciles que le fait de mettre un ballon dans les but adverses faisait bander
pauvre imbécile qui m'humiliaient parce que je n'avait pas l'adresse ni la force physique et qui de ce fait m'enfermaient dans cette impossibilité de sortir de cet enfermement
que de larmes retenues dents serrées que de gorges nouées que de haine
j'ai refusé le sport pour ca : parce que le sport est le symbole de l'humiliation des faibles
et quand aujourd'hui je vois un match ou un combat je suis toujours avec ceux qui sont a terre et meme en politique je me sens pres de ceux qui sont à terre : des palestiniens et des irakiens,
pour ca : parce que eux aussi on les veut pas dans les equipes de gagnantt
je suis pour les gens qui perdent j'en ai developpé un amour pour les hommes blessés ,
une pulsion de tendresse pour les hommes a terre
un envie de leur dire "je suis comme toi avec toi
laisse les connards avec leur dollars leur petrole et leur quartier de bourges..
viens dans mes bras
je t 'aime mon frere
voila ce que le sport a fait de moi
un amoureux des petits et des pauvres
un amoureux fraternel de ceux qu'on traite comme de lamerde
en fait peut etre que cette haine du sport m'a rendu moins con .. qui sait mais ca c 'est a vous de le dire...
C'est pas le sport ki humilie, c'est l'école.
J'ai reconquis mon honneur en écriture du français. Et aujourd'hui, j'suis fier de moi et cette fierté c'est pas des profs ki me l'ont donnée. J'te recommande de faire pareil en sport.
Il n'est que le révélateur de celles-ci lorsqu'il est obligatoire et mal encadré à l'école.
Haïr le sport, c'est haïr l'humain.
Ce n'est pas en détestant absolument les forts qu'on aide les faibles.
Moi aussi, je défends les Palestiniens et les Irakiens mais ce n'est ni par pure compassion ni par condescendance, c'est parce que j'estime que leur cause est juste.
Il faut reconnaître les injustices mais ne pas victimiser.
Le but ultime du sport est le dépassement de nos limites.
Celui-ci se fait dans un cadre avec des règles "artificielles" qui permettent un combat "à armes égales".
La victoire n'appartient pas toujours à celui qui a la masse musculaire la plus développée, ni à celui qui court le plus vite ou à celui qui marque le plus de points mais elle revient à celui qui se dépasse.
C'est pourquoi on voit parfois des "perdants" ressortir d'un combat ou un match avec le sourire et le regard plein de satisfaction.
On peut tous trouver notre intérêt dans le sport, même les plus faibles.
(J'étais parmi les faibles au collège et je n'ai aujourd'hui aucune haine contre ceux qui n'ont fait qu'user et abuser de leur pouvoir à un âge où la bêtise est pardonnable)
Si je peux me permettre d'intervenir dans la conversation, pour moi le but du sport c'est d'etre équilibré. Le dépassement des limites, c'est en aucun cas l'objectif. Ca permet de destresser, de pas peter les plombs et de pas sauter à la gorge du premier mec qui te bouscule sans meme l'avoir fait expres. J'ai du mal a suivre ta demonstration Babelahlam : ton 1er com' est completement facho. Franchement quand je le relis j'ai les poils qui se herissent. Ton 2eme com' par contre est plus modéré, mais je vois pas trop le lien avec le 1er.
Bon, et puis Daniel, merci, ca me donne de l'optimisme de te lire
Gtm, pardonne-moi si je me suis mal fait comprendre !
Mon premier com est une réaction par rapport à ce que raconte WajDi etmon second par rapport au com de Daniel que je comprend mais avec lequel je ne suis pas d'accord.
Mon premier com n'est qu'un constat de la réalité du monde des enfants et des ados et non l'éloge facho de la domination des forts sur les faibles.
Je ne cautionne pas ce qui se passe dans les gymnases et dans les couloirs des collèges.
Si les enfants et les ados gourvernaient, ce serait du fachisme pur et dur.
J'aimerais dire qu'ils sont angéliques et ont un sens inné de la justice mais je me tromperais.
C'est dur à réaliser mais naturellement il y a des êtres faibles et d'autres forts.
Heureusement, la loi des adultes se substitue à la cruelle loi des enfants et ados (semblable à celle de la jungle) et permet aux plus faibles de s'en sortir.
Quant au but du sport, je suis d'accord avec toi: c'est l'équilibre.
Je pense que celui-ci passe par le dépassement de nos limites physiques et mentales.
Même biologiquement, cela se vérifie puisque le cerveau ne produit les endorphines qu'à partir de l'instant où l'on se dépasse physiquement.
Quand ces hormones sont libérées, l'homme est plus serein et pacifique, d'où la nécessité du sport dans nos sociétés.
Mais j'suis d'accord avec toi ke y'a une nécessité de se battre pour vivre. Pas forcément contre d'autres, plutôt contre le sort. Se battre c'est la vraie énergie de la vie.
le sport est irrémediablement lié pour moi a une blessure narcissique profonde et je me suis construit dans ma vie affective, politique et meme emotionnelle et fantasmatique sur cette blessure (ha !! donner de la tendresse a un sportif dechu ... lol) ...alors le langage du "sport qui epanouit" j'ai du mal a l'entendre car pour moi c'est l'outil de l'exclusion et de l'humiliation.. probablement que si mes profs de l'époque avaient ete un peu plus "professionel" et à l''ecoute de ce qui se passait dans la classe ma vie sportive aurait ete plus ouverte ... comme quoi ca vaut le coup de reduire les effectifs des classes et de mettre en place des formation adapté et non elitistes aux prof de gym en poste dans les colleges .. mais ca c'est une autre histoire ..
allez va j'vous aime bien quand meme tous .. c'est agréable de se sentir entendu et compris .
"Bon à rien", j'l'ai entendu plus de fois ke j'ai filé de coups gratuits, crois-moi.
Ensuite faut aussi voir de quoi on parle. Le fort, c'est celui qui au collège frappait ses camarades et faisait régner la terreur ? (je ne pense pas à Wajdi, tout le monde a connu ce genre de garçon) Ou c'est plutôt le faible qui, en dépit des coups, des insultes et des humiliations, continue à travailler en cours, fait des études et se retrouve Directeur des Ressources Humaines et en vient à décider, derrière son bureau, de l'avenir de l'ancien "fort" qui est au chômage et qui cherche un boulot ?
En fait il y a un lien entre ce texte et le texte précédent : Wajdi adore parler par métaphore. Mais ce sont plus que des métaphores, ce sont des images qui semblent révéler la nature profonde des êtres : les forts et les faibles, les félins et les gazelles... Chacun appartient à sa catégorie et ne peut pas en sortir. On n'a jamais vu une gazelle chasser un lion, mais une femme peut très bien séduire un homme non ? Ou dans ce cas tout le charme de cette femme vient de ce qu'elle transgresse sa nature de faible femme chassée par le lion ?
Non seulement ce genre d'images enferme chacun dans une catégorie immuable, mais en plus, ça repose une fois de plus sur une idéologie machiste de la virilité. Il vaut mieux être fort et lion et faible ou gazelle... Il n'y a rien de nouveau : on a discuté de ça longuement dans la première vie du blog et Wajdi a déjà assumé franchement le fait d'être un macho. Mais face à toutes ces jolies métaphores de la savane, je tenais à rappeler un peu ce qu'il y a derrière.
Maintenant que c'est dit, "les hommes" peuvent aller reprendre leur rôle viril, séduire puis défendre les frêles et joies gazelles avant de rire en se souvenant de ces "faibles" qu'ils frappaient au collège...
Quant aux propos de Daniel, je m'y suis reconnu un peu. Moi aussi je ne brillais pas en sport. Mais comme dit wajdi, c'est le système scolaire qui génère de l'humiliation. Moi ce qui m'énervait, c'était ceux qui étaient doués partout. Là je me disais que c'était injuste. Par contre j'éprouvais une certaine sympathie à l'égard des bad boys du fond de la classe qui brillaient en sport. Le problème finalement, c'est que l'école contribue à promouvoir la compétition. Dans le sport, ça me semble ridicule si tu n'es pas dans le haut niveau. Le sport devrait être enseigné mais autrement. Il faudrait que son enseignement aide chacun à ressentir son corps et à s'en servir.
En tout cas, ce post raisonne particulièrement chez moi dans la mesure où j'ai eu hier des épreuves sportives dans le cadre d'un concours et que comme lorsque j'étais plus jeune, je n'ai pas brillé. Peu importe, l'essentiel est de participer comme disait l'autre. lol
Pour le reste, oui, j'suis macho, j'ai plaisir à l'être. Et c'est pas incompatible avec le respect.
D'ailleurs excuse mais t'as un peu mal lu. Dans notre petit jeu avec Incompréhensions, c'est pas tant une histoire de lion et de gazelle, mais plutôt une séduction de fauves. Ne sous-estime pas les stratagèmes de panthères pour solliciter les sens du félin ki croit souvent à tord l'avoir repéré avant elle.
@ Yohan : ...d'autant plus de plaisir à obéir k'il ya de l'envie de rugir derrière.
Je comprend que d'autres prennent leur revange dans ces cours là, moi c'était en sciences, je me sentais pas supérieur à eux pour la cause hein...
En bref ça me choque pas, pcq j'estime qu'on avait chacun sa place..
On a tous notre domaine de predilection, celui dans lequel on se sent plus a l'aise que les autres, celui dans lequel on peut briller. Et tant mieux, ca serait triste si l'on était tous bons dans les mêmes choses.
Mon premier com peut être désagréable à lire, je le reconnais.
J'ai essayé de mettre le moins de sentiments possibles dans l'évocation de cette période pour mieux me faire comprendre mais il semble que j'ai échoué.
Je n'ai jamais dit qu'il y avait les forts utiles et les faibles inutiles et qu'on naissait ainsi.
J'ai simplement parlé de la répartition des rôles chez les enfants et ados.
La nature dont je parle, c'est la tendance de ces derniers devant l'adversité (le combat ou la résignation).
Ils se construisent avec des caricatures.
Il y a les faibles et les forts, les bons et les méchants, les bourreaux et les victimes, etc.
Lorsqu'on mûrit, on prend conscience des richesses et des faiblesses de chacun, tout est heureusement plus subtil.
Quant au machisme, c'est simplement une manière de dépasser la masculinité en allant vers la virilité.
On est macho quand on sait qu'il ne suffit pas d'avoir une voix d'homme, des poils, une grosse bite et des muscles pour s'imposer chez ses semblables.
Le machisme est une attitude avec des repères qui permettent aux hommes de se construire et de ne pas se perdre.
Cà n'a rien à voir avec de l'irrespect ou de la misogynie, WajDi le prouve.
Les hommes en ont autant besoin que les femmes.
Je vous comprends tous et j'espère que vous me comprendrez aussi...
Bon week-end à vous !
Oui, l'école devrait voir les richesses individuelles des élèves sans organiser une compétition dont les vainqueurs sont toujours ceux qui intègrent le mieux la culture bourgeoise sur laquelle elle repose.
Tout serait plus harmonieux si l'école recompensait davantage la créativité et la capacité de chacun à progresser à son rythme et à sa manière.
Alors je reviens ce soir, et je lis tous ces coms... J'en ai beaucoup moins à faire finalement!!!
En fait, je suis plutôt au bord d'un fou rire... Je me pense plutôt intello et compliqué, mais là... je suis scotché, battu à pleine couture. Tant de mot sur un post qui parle de/incite à l'action...
Pour moi, ce post parle de la fierté qui existe à être fort dans quelque chose quand on est ado (et plus tard ça reste). Et aussi du plaisir qu'on a à coller une claque à quelqu'un (ça non plus, ce n'est pas reservé aux ados). Il me semble que tant qu'on ne (re)connait pas ce plaisir, on ne risque pas d'accéder à un regret, d'avoir envie de changer, de trouver le respect...
Wajdi le dit vite et bien.
Mais il reste cette phrase "on vous aimait bien en fait. Même si on vous frappait". Moi, je n'y crois pas une minute. On aime pas son faire-valoir. Au mieux on le trouve pratique. Ou alors, il faut avoir fait le chemin fait par Wajdi. Et là alors, peut-être que dans cette phrase, c'est l'homme d'aujourd'hui qui remercie ceux qui ont participé à son évolution... et ça, ça m'émeut.
Il m'a fallu en affronter, des situations, trouver à m'affirmer ailleurs, reconstruire ma dignité par d'autres chemins pour acccepter enfin de m'occuper aussi de mon corps. heureusement, j'avais des matériaux idéologiques, des valeurs, des repères, pour rebondir. Sinon... Il m'a fallu aussi accepter de vivre mon homosexualité, pour que m'occuper de mon corps prenne un sens.
Les forts, je les craignais et les adorais à la fois, évidemment. Je n'étais pas leur cible. Pas assez con, peut-être, ou trop insignifiant pour intéresser des WajDi.
Aujourd'hui, j'aime le sport, j'aime travailler mon corps, j'aime le frotter aux autres, à leur regard, à leur peau. J'aime aussi me mettre à son écoute. Le sport m'est un précieux compagnon.
@ Shams : T'as une belle philosophie.
@ Jean, Oh!, Thibault, Daniel et tous les anciens grosses nouilles : Ben vous voyez, ca empeche pas de s'aimer.
@ Tous : ca fait longtemps k'on avait pas eu un vrai débat ici. Ca fait plaisir.
Moi en sport ca va j'me débrouillais...j'étais pas dans les plus nuls mais j'étais pas dans les meileurs non plus....
J'ai assisté a du chambrage sur des gars de ma classe, j'me suis moi même fait chambrer plusieurs fois....
Ce que j'en retire...c'est d'avoir développer un sens de la répartie. Contrairement à Wajdi moi je cognais pas les nuls. J'avais des potes qui cognait pour de la merde sans aucune culpabilité.....J'ai même vu des filles se faire cogner par des gars en cours de sport !
Moi je me défendait par la parole : en ouvrant ma gueule. J'le faisais parceque j'avais que ça comme arme en fait....J'savais toucher la où ça faisait mal. Je manquais pas de faire savoir qu'un tel savait pas que 100/100 ca faisait pas 0 mais 1 ou encore qu'un autre savait pas écrire ou s'éxprimait comme un bledar. Moi je "boxais avec les mots", les arbitres c'était les camarade qui en rajoutait pour dire comme j'avais remis a leur place les gens.
J'savais y mettre la forme. Aujourd'hui j'me rends compte comme c'était con. Certains faisait genre que ça leur faisait rien mais j'savais que c'etait pas le cas....C'est au collège qu'on apprend a fare mine de rien. Que rien ne nous atteint.
Je frappais jamais le premier mais parfois t'étais obligé de te défendre. Ya clairement une question d'honneur dans tout ça... Le plus dur c'est pas l'affrontement en lui même, le plus cho c'est quand t'as toute la classe, ces mêmes camarades qui viennent autour de toi pour constater l'étendu des dégats à base " wa il t'as mis a l'amende" ou encore pour te montrer des ptites blessures que t'avais meme pas remarqué....
Je sais que des fois ca prends des proportions énormes. J'cache pas que le post de Wajdi me surprends pas dans la mesure ou il s'est toujours valorisé dans le combat....en particulier maitenant dans la boxe.
Mais a l'époque y avait pas de règles du jeu, y avait pas de code...certains étaient poussés à l'affrontement sans rien demander.
Moi j'met pas le sport sur un pied d'estal mais si j'en reconnais ses bienfaits qui sont incontestables ( et c'est vrai que ça aide à se sentir mieux).
Ce qui détruit c'est pas d'être bon en sport, en math ou autre chose....ce qui peut te tuer c'est le silence, l'absence d'expression que ce soit par les poings ou les mots. Suffit juste de trouver ses armes pour se DEFENDRE.
..
Faut pas exagérer, c'était juste une claque au passage pour k'ils s'écartent. Pas un acharnement. Et bien sûr ke j'l'aurais pas fait à une fille ou un handicapé. Seulement à des keums ki auraient dû se défendre et ki le faisaient jamais
Les keums comme toi ki touchaient où ca fait mal sur le plan psychik, j'les aimais pas par contre, paske j'étais fragile sur ce plan là et susceptible comme un coq.
Super, Oh!, Yohan, ceux qu´on voyait plus, tout à coup réveillés ! Wajdi a su vous toucher juste là où ça vous chatouille. Ben ouais, il est malin, et dans le fond, il a peut-être pas autant changé depuis l´époque…
Et toi, gamin, t´étais chez les cow-boys ou chez les indiens ? Moi, déjà, j´étais chez les extraterrestres, et ça s´est pas amélioré depuis, lol ! En tous cas, ça fait plaisir de vous voir tous ensemble fumer maintenant le calumet de la paix.
Shams a raison, il faut savoir accepter les blessures de l´enfance pour avancer. En apprendre d´abord, pour en rire ensuite. Comme la saine attitude de Kamel au sujet des barreaux du lit (voir « Mon reup par l´exemple »).
Président xelias, tu dois savoir déjà que quand Wajdi est ironique, il est à la fois très sérieux. Ses blessures de l´enfance n´ont pas encore cicatrisé, comme Daniel non plus, et il sait très bien nous faire partager sa douleur. Et il revendique son passé de « gros con », ironique tant envers lui-même que de ses « victimes », pour continuer à consoler ce gamin ce 14 ans qui souffre encore en lui, même si le jeune adulte qu´il est devenu a eu la fierté et la rage de se relever. Comme Fahed, d´autres ici ont osé eux aussi explorer depuis un territoire d´eux-mêmes qu´ils avaient auparavant laissé à l´abandon.
A lire cet échange, j´ai l´impression de le résumer ainsi « tu m´en a foutu plein la gueule, salaud ! » « mais toi aussi, bâtard ! » Maintenant, le match est fini, on s´échange les maillots, et on se fait la 3º mi-temps sur ce blog. A la bonne votre !
"C'était trop bon d'avoir des nuls. On pouvait les frapper gratuitement"
J'me doute bien que les meufs et les handicapés n'étaient pas tes cibles lol
Moi je kiffais ces joutes verbales....mais bon c'était a l'ancienne tout ça.
Mieu que Facebook ou Copains D'avant...t'as ressucité l'ambiance collège grâce a ton post.
Yohan et babelahlam ont évoqué le rôle de la structure éducative dans le développement intérieur des gamins et la formation du type de relations entre eux. Et nous savons à quel point ce sujet est à vif chez Wajdi, son rôle traumatisant et formateur. Les jungles physiques et intellectuelles sont-elles naturelles et inévitables, ou la conséquence d´un modèle compétitif et élitiste, tant pour le sport comme pour les matières intellectuelles ?
Bon, je n´y connais rien en pédagogie, mais puisqu´on est là à en discuter, à mon tour de balancer mon expérience, si ça peut vous servir.
J´ai eu beaucoup de mal à m´adapter à l´enseignement « normal », classique, après avoir été en primaire dans un programme « expérimental », basé sur la méthode Montessori. En gros, c´était tout le contraire du modèle de classification compétitive, du prof qui cause et des élèves qui écoutent. C´était plutôt ludique, bien plus actif et tout à fait solidaire. On organisait notre travail nous-mêmes, s´asseyait non pas face au prof mais en petits groupes, et plus ou moins on se faisait la classe nous-mêmes, dirigés et coachés par le prof : ceux qui pigeaient avant avaient la responsabilité d´aider les autres. On cherchait des infos dans les bouquins, préparait des résumés qu´on présentait aux autres. Travail de recherche élémentaire encore, mais bien plus actif et intéressant, et que je n´ai plus retrouvé par la suite jusqu´à la fac. On publiait un « journal » (où j´écrivais mes premiers posts, lol !), qu´on vendait à la criée aux parents à la sortie de l´école. Ça coupe la timidité.
Après ça, quand j´ai changé d´école et que je me suis retrouvé assis pendant des heures sans pouvoir bouger ni ouvrir ma gueule, j´avais l´impression d´être en taule, entouré d´inconnus. J´ai alors découvert d´être le premier de la classe, concept nouveau pour moi, et rôle qui allait me rester. Mais aussi régulièrement puni pour mon indiscipline, ma désobéissance, mes bavardages, mon manque d´attention, et ma prétention de parler directement au prof comme j´avais toujours fait avant.
Ce n´est qu´en fac que j´ai pu retrouver une autonomie de travail qui correspondait à mes habitudes de gamin, et qui apparemment m´a bien réussi. Et heureux d´avoir pu le faire aux Etats-Unis, pays que je critique souvent durement, mais parfois surprenant, agréablement. Un ambiance universitaire incomparablement plus ouverte et flexible qu´en France, et où le sport occupe une place d´honneur.
Les français se gargarisent de soi-disant principes républicains, mais feraient bien de se rendre compte qu´ils ont construit une université élitiste et inégalitaire empuantie par l´arrogance des étudiants eux-mêmes (comme Supereubeu nous l´avait d´ailleurs décrite dans son blog). La fac française, c´est « Les Grosses Nouilles contre-attaquent ! »
Une autre école produirait-elle forcément d´autres citoyens, plus épanouis, autonomes, solidaires, mieux formés professionnellement? Je l´ignore, dans mon cas, je crois que ça a joué un rôle important et positif. J´ai un seul copain, un frère pour moi, qui soit passé par cette même méthode éducative, en Italie, toute sa scolarité jusqu´au bac. Fils d´une femme de ménage et d´un petit employé, immigrés de Calabre (des bougnoules pour les racistes de la Liga Norte) au nord du pays, sorti de la meilleure école d´ingénieurs du pays. Il dirige aujourd´hui en Allemagne le département informatique d´une des principales entreprises de la planète, après avoir bossé sur le projet d´intelligence artificielle dans une autre multinationale géante. Et c´est le même gamin que toujours, rigolard comme un pizzaiolo, affectueux comme une mamma, spontané comme un gosse, profondément humble et viscéralement libertaire.
Mais bon, l´éducation, je crois que c´est xelias le spécialiste, ici ?
Je sais, Wajdi. Depuis mon premier post ici, tu sais que je te caresse pas toujours dans le sens du poil, j´aime bien te marcher sur la queue et te faire rugir. De plus, je n´aime pas la facilité de dire que tout est de la faute des institutions, préférant que l´individu assume ses responsabilités.
Mais de tes qualités, nombreuses, variées, presque contradictoires, celle qui m´a toujours fasciné, c´est précisément ton intelligence. Elle est belle, souple, agile, dynamique, noble, dominatrice, attentive, sensible, perceptive, totalement présente, sans frontière entre ton corps et ton esprit. Un fauve.
Alors vraiment, quand tu parles d´échec scolaire (même relatif), dans ton cas, c´est vraiment l´échec DE l´école, et surtout pas A l´école.
oh ba merde alors ,grace à daniel ,j'etais comme lui ,je comprends d'ou ça vient ma compassion pour les faibles,mon indifference pour tout qui touche les sports d'equipe.Et les sports en general; Mes crises de larmes en ce2 quand on passait des films de charlot(charlin chaplin),il était toujours malheureux,et moi en pleurs ,au fond de la salle,et j'avais honte.(j'etais aussi le faible et m'identifiais à lui)
mon repliement sur moi ,ma peur des autres,
c'est pour çà que je ne vais jamais avec les plus beaux mecs ,ou ceux pour qui tout va bien,j'ai pas de sentiments pour eux;
c'est pour ça, que ceux qui ont qq problemes me tombent dessus ,ils le sentent qu'ils ne seront pas jetés.
Mais j'ai construis ma vie avec ca ,souvent seul,et de facon à ne pas me mesurer aux autres.
merci les psys: daniel,et les autres
PS:aujourd'hui j'aime bouger ! rando,natation.
non j'rigole ya pas que ça dans le blog de wajdi
apparament tu commence à kiffer les pompes , non pas celles de wajdi ! je parle de l'exercice sportif pour travailler les pecs et les triceps
t'inquiéte méme chez toi tu peux faire du sport sans beaucoups de materiel.
euh quant je di chez toi,je parle pas de sport de chambre , je precise par ce sur le blog de wajdi tout ce que j'ai ecri peut etre interpreter differament lol
mdr!! on vous aimait bien meme si on vous frappait, je crois c'est une des replik les plus culte de ce blog! mais ca un sens tellement collegien , tellement naif encore, c mignon g envie de dire!!
RDV au prochain post!