Samedi 26 janvier 6 26 /01 /Jan 16:47
 
 
        Mon pote Xelias ki s'ennuie l'après-midi pask'il habite la seule région de France ki soit à droite, et pas seulement sur les cartes, me pose des "petites questions comme ça" ke j'kiff pask'elles me donnent l'occasion de me la péter grave.
 

Xelias : Est-ce que tu as déjà dû te battre pour de vrai et sérieusement, en dehors du ring ? Du genre une agression dans la rue ou quelque chose dans le genre... Et est-ce que ça a été un jeu d'enfant pour toi ou est-ce que les conditions de combat entre un ring et la rue sont très différentes ?
 
 
         Comme vous etes pas nombreux a vous intéresser a la boxe ici, même si vous faites des fois semblant pour me faire plaisir, ça méritait une vraie réponse.

 
         Faut commencer par parler de la licence : le truc ke, pour avoir ton tampon, tu dois montrer ton zeb, ton coeur et tes réflexes neuro-musculaires à un médecin du sport (une toubib dans mon cas) en essayant (vainement dans mon cas) de pas avoir la trique devant elle. Ensuite tu dois donner des soussous et, comme on dit : l'honorer (la licence...)
 
          C'est la carte ki te donne accès à la compétition, ou autrement dit les couilles par leskelles te tient ta fédération. T'as un p'tit numéro associé et ya ton nom dans un grand livre, un peu comme celui du papa noël, où on inscrit toutes les conneries ke t'as fait dans l'année, les irrégularités en combat, les disqualifications et les suspensions, et les gros mots ke tu dis à l'arbitre ou aux juges...
 
          Mais ta licence, on peut aussi te l'enlever pour un mauvais comportement en dehors du sport. D'où la réponse  célèbre du boxeur à ki on demande un coup de main pour un règlement de compte : "eh, t'es ouf, j'ai pas envie de perdre ma licence !".
 
          A l'inverse, kan tu passes en correctionnelle paske t'as délabré un keum ki a récolté une ITT de 15 jours, le fait de pratiquer un sport de combat est une circonstance aggravante. Pour deux raisons : d'abord paske t'es mieux armé, ensuite paske le premier truc k'on t'apprends dans ces sports là, c'est la maitrise de soi. Alors le tribunal te fait payer plus cher le dérapage, c'est normal. Et c'est efficace paske c'est vrai ke, kan tu maraves un keumé, passés les trois premiers coups, t'y penses à ta licence et ça te calme.
 
 
 
          Après, ce ki fait la différence entre le ring et la rue, c'est les règles. Souvent, plus le sport est régulé, moins il est réaliste en terme d'efficacité. Par exemple, un boxeur sera pas mal déstabilisé par un pratikant de penchak silat, ki va direct attaquer là où c'est efficace : les parties génitales ou la nuque,  alors ke le boxeur ne saura pas l'atteindre au dessous de la ceinture. Pareil face à un judoka ki aura peut-être beaucoup de mal à l'approcher, mais une fois au corps à corps puis à terre, le boxeur n'a aucune chance et se fera étrangler comme une jeune fille.
 
      
          Un gars ki fait du taekwondo ne sert à rien dans la rue. Paske c'est un sport complètement irréaliste en terme de combat. Saisis sa jambe et il est mort. Un nak de boxe thai va te filer beaucoup plus de fil à retordre. Mais le plus réaliste de tous, c'est celui ki sort un pétard. Paske s'il a bien lu la notice, et k'il est pas surpris par le recul, il viendra vite à bout de tes 13 années de pratique assidue.
 

 
           J'me suis jamais fait agressé dans la rue. J'ai pas le profil. Même gamin, j'me faisais pas racketter alors ke j'étais pas si costaud. Par contre, j'ai souvent été amené à intervenir pour séparer des gars, ou pour rattraper un tox ki filait avec un sac.
Si le gars sait pas se battre, c'est clair ke c'est un jeu d'enfant. Ca demande plus de concentration s'il a un couteau. Et si je capte k'il sait s'en servir (à sa façon de le tenir près du corps, en protégeant la lame), j'eviterais peut-être la confrontation.
 
 
           Avec les potes de la rue ou au bahut, j'ai preske arrété de me battre à partir de kan j'ai commencé la boxe. Kan j'ai dérogé, j'me suis confronté à un autre ennemi. Intérieur. La culpabilité. La rage contre moi même de pas avoir su me tempérer. La vrai tristesse d'être trop nerveux. 

           N'importe comment, dans une baston, c'est pas le plus qualifié ki gagne. C'est le plus déterminé. La détermination te fait facilement gagner cinq grades. Ya encore kelkes mois, mon  bâtard de frere m'a à moitié assomé par derrière avec un casque, alors ke j'étais trankil dans le canapé. Il a eu la riposte ; c'était violent. Et d'autres fois, paske je savais qu'au fond il avait raison, je me laissais maitriser au bout d'un moment.
 
 
          C'est toujours dans la tete k'on gagne un combat. Ke ce soit sur un ring, dans la rue ou dans la vie.


 

Publié dans : Des corps ki bougent
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