Lundi 31 décembre 1 31 /12 /Déc 03:47

 

 

 

 

          Kan j'étais en terminale, ma prof d'anglais ki m'aimait bien mais ki désespérait de mon niveau a voulu me motiver avec un exposé k'elle pensait fait pour moi. 

 

          C'est vrai, j'arrivais parfois avec la lèvre ou l'arcade explosée, la paupière en berne ou les doigts en ruine. Et j'étais assez fier de mes blessures de guerre. Elle m'a fait bosser sur la chanson de Bob Dylan, surement ossi avec l'idée de meuf ke ça me ferait réfléchir. C'était tout vu pour moi : la mort sur un ring, c'était le lot de la boxe anglaise, kestion de distance, et c'est pas celle ke je pratiquais.

 

          J'me suis donc tapé de devoir raconter à ma classe l'histoire tragique de Davey Moore, de sa vie de misère et de son match malheureux, en anglais. J'peux vous dire ke j'ai bossé... vu ke j'voulais pas etre ridicule sur un sujet pareil. J'crois ke j'ai été  ridicule kan même. C'est meskin d'envoyer un keum au casse-pipe sur son propre terrain. Mais bon, c'est ca les profs d'anglais...

 

          Trois minutes, ça fait court pour décider devant 25000 spectateurs d'arrêter un combat. C'est en gros cke dit la chanson : "qui a tué Davey Moore ?" Le champion des Plume (tof de droite, son challenger est à gauche), fatigué d'élever 5 gosses et de galérer avec sa femme, n'a plus la force de tenir sa garde après le septième round. Pourtant, il n'envisage pas de perdre alors ke c'est déjà l'évidence ; il pense k'il peut pas se le permettre et il compte sur ce match k'il espère etre le dernier pour passer la fin de sa vie trankil au soleil avec sa famille (ya deux ceintures en jeu : WBA et WBC, et beaucoup de flouz). Il n'arrive pas à se résigner, mais surtout, personne prend la décision à sa place. Ca a été son dernier combat... Pas comme il l'espérait. J'ai jamais vu le match, mais ça doit être à pleurer. Davey, arrive à marcher jusqu'aux vestiaires où il s'effondre hors de la vue de tous. Il se barre après deux jours de coma.

 

         J'aurais pas aimé vivre sa vie ni sa mort, et j'aurais pas non plus aimé etre à la place du Cubain ki l'a étalé.

 


 

        Avant d'avoir une gamine, j'ai jamais pensé ke j'pouvais rester sur le tapis, même après des sévères KOs. Kan j'ai eu ma gosse, ça venait parfois cette image. Passer l'age de la fougue, kan tu fais des combats, faut pas être attaché à ki on est pour poursuivre. J'ai jamais franchi la frontière du désespéré.

 

 

 

 

       Mais c'est pas de ce match là ke je voulais vous parler en fait. Deux ans avant, un boxeur gay tue un collègue homophobe. Mais il est tard, j'en parlerai demain.

 

 

 

 

 

 

Publié dans : Des corps ki bougent
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