Mercredi 16 mai 3 16 /05 /Mai 22:19

 

         Depuis que j'suis ado, j'suis mouillé dans cette ambiance. J'la kiff, elle me réchauffe. Aujourd'hui, j'baigne la-dedans encore 8 heures par semaine. Avant, c'était facile le double. J'sais pas, ça me manquera kan j'irai plus. C'est pas sexuel, c'est otre chose. C'est le contact, l'odeur, la chaleur, la façon ke j'ai de sentir mon corps, enveloppé par cette buée. C'est comme un berceau. De la peau, des muscles, des corps chauds, du vivant.

 

 

Les regards... les frôlements, les défis, le respect.

 

 

L'équipement, la contrainte des bandes, des gants, des protections. Le gout du protège-dents et sa stimulation sur la gencive.

 

 

 

 

 

    Les vestiaires,

et ce qu'on surprend parfois,

  toujours dans le silence lorsque c'est vraiment compromettant. 

 

 

 

    Comme si on n'avait rien vu. Le secret de la compréhension solidaire. Moi aussi je peux être surpris, un jour, alors j'épargne l'otre. Je tourne la tête avec pudeur et je regarde ailleurs. Je sens dans mon dos de la reconnaissance. Je sors de la pièce plus vite que d'habitude. Mais j'y pense pendant un moment, comme un doux souvenir de fraternité. Et le lendemain, son regard me dit merci,  d'un bref coup de cil. Sa salive ki fait un bruit différent lorsqu'il avale en me croisant.

 

 

 

   L'anxiété de la pesée, ce moment ki ouvre la confrontation et où je me sens si fragile.

 

 

    La peur kan t'es vraiment à la limite du poids, déshydraté, ke tu dois tout virer sinon tu passes pas. Les gens autour. Finalement, ça passe et tu lèves les bras, paske c'est déjà une victoire d'avoir maîtrisé son poids.

 

 

    La concentration ki précède le combat, kan tes potes te gonflent avec leurs fotos. Toi, t'es ailleurs... Déjà hypnotisé.

   

 

     Le narcissisme, discret ou aveuglant. Parfois sans retenu, parfois vécu discrètement, au croisement d'un instant de solitude. Lorsque les otres t'attendent. Tu restes un moment avec toi-même, enfin. Tu regardes tes blessures. Il y en a que tu trouves belles. 

 

  

 

 

 

 

 Et la fierté d'être soi.

 (spéciale dedicace à Yohan a cause de la pose et de la couleur du slip)

 

 

 

    La douche bien sûr. Le plaisir du corps encore chaud et tonique ki se relâche.

 

 

 

 

 

 

 

 

  Parcourir la peau de nos mains mouillées pour apaiser les traces des coups qu'on n'a pas esquivés. 

 

 

 

 

   S'endormir épuisé, et rêver. Des songes où les otres sont plus près. Collés. Plaqués. Pénétrés...

 

 

 

 

 

 

          S'éveiller sans se souvenir. Juste s'étonner d'être mouillé.

 

 

 

 

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Publié dans : Clin d'oeil - XX
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