wajdi - le guerrier déchainé

 
    
 
     Je prends conscience ke je suis depuis toujours celui ki peut encaisser les coups sans broncher. Le brave. Le courageux. L'endurant ki ne se plaint jamais. Et même aux yeux de mon entourage, celui ki ne sent rien. J'ai d'ailleurs apris a ne rien sentir, pour tenir mon rôle.
  
     Cette nuit j'ai mal, et comme toujours personne n'a d'oreilles pour entendre ma plainte.
 
 
      Désolé pour les nouveaux ki arrivent sur le blog en ce moment. J'ai pas la pêche.
Sam 8 déc 2007 20 commentaires

Ne sois pas désolé, WajDi, ni pour tes nouveaux lecteurs, ni pour tes anciens... Qui vient te voir pour y chercher "la pêche ?" Bien sûr, tes joies sont communicatives, et il est plus agréable de t'entendre heureux que de te voir déprimé. Mais on vient te visiter pour t'entendre tel que tu es, au moment où tu l'es. La faiblesse du champinon fait partie du champion. Rappelles-toi du remède que tu m'as donné, pas plus tard qu'hier : tu sais soigner les saignements.
Je sais ce que c'est, ne pas trouver d'oreille pour écouter sa plainte. Ca peut faire mal à mourrir. Les dents serrées n'y suffisent pas toujours.
Dans ton billet d'hier, tu évoques ces potes de l'intime. Pendant longtemps je n'en ai pas eu. Je n'en avais pas quand j'étais seul face à moi-même, pas de blog pour décharger mes nuits blanches, pour évacuer la douleur. Je m'interroge depuis quelques jours sur pourquoi, quelqu'un comme moi, socialement très "inserré", me suis engouffré dans des amitiés si fortes, si fulgurantes, en l'espace de quelques semaines sous l'effet de ton blog, puis d'autres. Au point que ces nouveaux ami(e)s, à commencer par toi, occupent dans ma tête la place d'amis beaucoup plus anciens. Et la réponse est là, tu l'as nommée : les potes de l'intime. Nous sommes devenus amis à partir des angles les plus intimes de nous-même. Ca fait de nous, respectivement, les seuls avec qui il n'y a pas de tabous, aucun, d'aucune sorte. J'ai plaisir à voir quelqu'un comme Fiso (puisque elle, je peux la voir) à la fois pour ce qu'elle est, et pour cette liberté que j'ai avec elle d'évoquer sans honte un plan Q ou une petite branlette entre deux recettes de pot-au-feu. Les potes qu'on se fait dans la vraie vie n'ont jamais accès à ça. Les miens en tout cas. Alors toi, vous, vous comptez aujourd'hui plus que le raisonnable, et ce n'est pas à cause d'une addiction au virtuel, comme je l'ai pensé un temps, mais bien à cause de ça : nous sommes des potes de l'intime.
Tu as maintenant cet autre problème : c'est que ça fait aussi de nous des ballons qu'on n'arrive pas à attraper, et pour lesquels on peut pleurer toutes les larmes de son corps. C'est ce dépassement-là auquel tu es confronté aujourd'hui, la nouvelle étape, ce "kelkechose k'il te manque encore :  ke (tu) puisses (t)'accorder cet amour la à (toi)-même."
Ton blog retrouve du tonus, du sens, du rayonnement.Tes lecteurs n'ont jamais été loin, ils étaient à l'affût. Tu vas pouvoir en dire, p'tit frère, sur ton bilan de un an de blog. C'est pour bientôt, non ?


 

Oh!91 - le 08/12/2007 à 09h39

J'étais trop fatigué hier au soir pour rester devant l'écran. Combien je le regrette ! Mais je ne fais pas ce que je veux, en ce moment...


Aujourd'hui samedi, je vais essayer d'être plus libre. Viens, si besoin. Il suffit que tu sonnes, bien fort... Si je suis dans le coin, j'entendrai.


Bises. Olivier a dit l'essentiel. Inutile que j'en rajoute...

Boby - le 08/12/2007 à 13h21
Je confirme, je ne suis pas sur qu'il faille en être désolé, au contraire. Il est bon pour toi d'ouvrir les vannes quand tu as mal. Exprimer ce qui te touche à en pousser une plainte (touchante) ne peut qu'être bénéfique. Aller Champion, accepte d'être fatigué pour mieux te relever ensuite.
Bougrenette - le 08/12/2007 à 16h29
Ce blog avait commencé par des histoires bien chaudes et on finit sur des confessions nocturnes qui ont visiblement plus trait à la vie familiale que sexuelle, et pourtant, si le registre est différent, la problématique, elle, n'est-elle pas la même ? Toujours ces masques, ces images que l'on donne de soi - des images belles, fortes, sans faille, inébranlable, et qui finissent par devenir des carapaces d'où l'on ne peut plus sortir. Les humaines devraient pouvoir muer comme les insectes, certains le font d'ailleurs, mais ce n'est pas toujours facile.

Pour ta vie sexuelle, tu "compensais" ton attitude machiste et de prédateur par tes relations avec Yohan, et ton blog a permis de comprendre un peu comment se passait le lien entre les deux. Et plus ce côté-là est exploré, plus tu nous parles de ta vie familiale, a priori faite d'un peu de machisme teinté d'amour et de tendresse mais où finissent par se révéler des pressions sociales et familiales où tu t'englues.

Ces difficultés-là sont pourtant moins originales que ta vie sexuelle secrète : bienvenue dans la vie de père de famille, de "desperate husband", bienvenue dans cette société où, derrière les sourires, les amitiés et les solidarités familiales, tout le monde attend que tu tiennes ton rôle et que tu n'en déroges pas.
xelias - le 08/12/2007 à 19h37

Vivre est dur...


...même pour un guerrier comme toi

Jeremyra - le 08/12/2007 à 21h45
Bloguer récent, découvrant cet étrange exercice du lecteur comme du tenancier du blog. Olivier (sur les propos duquel je n\\\'ai rien à ajouter et encore moins sur vos relations intimes entre potes et potesses ) m\\\'intrigue comme un chien de chasse en alerte, sur ces \\\"potes de l\\\'intime\\\". Qu\\\'est-ce que je cherche en venant consulter certains blogs? Attention ça va être molto serioso... Revenez plus tard...
Je constate que je suis attiré par la sincérité de ton, et une juste distance quand même, en ce qui me concerne, à l\\\'intimité de chacun. Je me doute en retour que l\\\'art du blog n\\\'est pas si aisé et comprends les conseils de \\\"Nicolas\\\"! Mais je suis réticent à faire un blog ou cette manière de faire retour sur soi, à plusieurs en quelque sorte. Si d\\\'être voyeur en lisant des blogs, ne m\\\'intéresse pas non plus, je ne cherche pas plus de héros, ni de grand frère; Wajdi peut donc se reposer tranquille, se la couler douce, quitter son piédestal et avouer sans honte les faiblesses de l\\\'armure ripolinée. Nous, millions de lecteurs assoiffés de sang, sommes prêts à pleurer sur la tragédie des Ben Hure jusqu\\\'à noyer le portable... Basta, assez plaisanté. Ces faiblesses sont précisément ce qui fait qu\\\'on a de la sympathie pour tel ou tel blogger parce que vous le dites vous-mêmes, la parole du blog puise (peut puiser pour certains) dans l\\\'intime, ce qu\\\'on ne dit pas ou jamais en effet, permet une parole de demi sommeil, d\\\'entre deux, de rêve debout, un murmure qui suinte sous nos allures fières du jour, ou attitudes obligées, complexes, écart silencieux, secret, moins aveux que regard sur soi, en face de soi, aimé ou non, et parole entre-soi, confiante en lieu et place des lettres d\\\'autrefois, à plusieurs donc: cercles des promeneurs de l\\\'intime, les errants. Mais bon, ce que j\\\'en dis... peut-être des conneries à 2 balles. Merci Wajdi de ne pas avoir la pêche! Tant pis, de toute façon je suis sourd. Le passant vous salue bien affectueusement. Senpai par ci, par-là.

senpai - le 08/12/2007 à 21h50

"Je me doute en retour que l\\\'art du blog n\\\'est pas si aisé et comprends les conseils de \\\"Nicolas\\\"! "


 


Tu parles de moi là ??

nikola - le 09/12/2007 à 02h20
Sempai (ou bugaud, ou klinbug, on s'y perd avec toi, choisis un pseudo une fois pour toutes, si tu veux persévérer dans cet exercice de blogolecteur). Je te lis, et je me vois, moi, dans mes premières semaines de lecteur du blog de WajDi. C'était en mai et juin dernier. Mêmes questions, mêmes tensions, même hargne à me faire toucher par les faiblesse. Fas gaffe tu vas devenir accroc. Mais qu'est-ce que c'est bon...
Oh!91 - le 09/12/2007 à 11h26
Inch'allah, on verra bien. Senpai.
senpai - le 09/12/2007 à 12h37
A Nicolas:"Je ne dis pas que c’est facile. Moi-même…"
PUBLIÉ PAR NICOLAS À L'ADRESSE 13:24

LIBELLÉS : CONSEILS DE BLOGAGE (by Nicolas)
Senpai.
senpai - le 09/12/2007 à 12h46