wajdi - le guerrier déchainé

 

        Allez, faut vraiment ke j'me mette à lire. Ke j'nourisse un peu mon esprit. J'peux plus attendre maintenant, sinon ma cervelle va se changer en bouillie.

 

 

 

Ven 5 oct 2007 14 commentaires
Lis, cher WajDi, lis ! Ca rend heureux !
Erasmus - le 06/10/2007 à 01h49

La lecture, ça nourrit l'esprit et c'est aussi une merveilleuse évasion.


Si tu manques d'idée, je ne peux que te recommander mon auteur préféré, à ce jour, Romain Gary.

Fiso - le 06/10/2007 à 11h41
Tiens, un petit livre sans prétention que j'ai lu cet été : L'étourdissement, de jean Egloff (Prix du livre Inter en 2005)... facile et agréable à lire. Un contexte déjanté, un univers social outrancier, une vision glauque du monde, et malgré tout un regard complaisant et rieur sur les gens. 140 pages au verbe fluide et simple (en folio). Ca pourrait te redonner goût à la lecture. Oh!91
Oh!91 - le 06/10/2007 à 15h25

WajDi,


J’ai lu le post de ta nouvelle lectrice (ou plutôt nouvelle intervenante, puisqu’elle dit te lire depuis longtemps), Pauline. J’écris ici, parce que j’ai envie de rester dans ton actualité.


J’ai donc lu, et je me suis aussitôt dit " Du bidon, je n’y crois pas ". Et je me suis foutu deux bonnes baffes bien cinglantes ! De quel droit puis-je dire une pareille chose, moi qui ne connais rien aux femmes, ou si peu. Je ne fais pas partie de ces mecs qui " aiment les femmes ". J’ai aimé et j’aime UNE femme...


Alors pourquoi pas Pauline. Je ne cesse de dire que tout existe dans la nature. Il y a bien des pédés qui ne sont pas des folles ! Tu le sais, ça ? (Non, je t’en prie, ne frappes pas !)


Donc, que faire, que dire ? Cette histoire ne me parle pas, ne m’a pas fait bander. Bon. Question de nature, ça ne se discute pas. " La bandaison, Papa, ça n’se discute pas "... Mais t’aimes pas trop Brassens, je crois...


Donc... Que faire ? Là , je prends un grand risque, énorme... Je vais parler de moi. Je ne connais que ça...


A moi, on m’a toujours expliqué que les femmes, contrairement aux hommes, avaient une multitude de zones érogènes. Réagissant au toucher. Elles ont besoin de contact, de caresses, de montée en puissance. M’a-t-on dit. Le fantasme visuel, l’excitation au spectacle d’une danse du ventre ou d’un film porno, c’est un truc de mec, ça... Se branler à la vue d’une moule dégoulinante, c’est bien un truc de mec, ça. Enfin, je veux dire, ce n’est pas du tout mon truc. Point.


Je vais essayer de parler au présent. Pour la simplicité. Mais tu comprendras bien qu’en ce moment hélas, tout ceci n’est plus d’actualité...


Lorsque nous nous couchons Monique et moi, nous ne savons pas par avance si nous allons faire l’amour. Sauf en de rares occasions. Nous avons envie d’un " câlin ". Tout de suite nous sommes dans les bras l’un de l’autre. C’est instinctif. Naturel. Nos deux corps si différents semblent faits l’un pour l’autre, s’imbriquant parfaitement. Les caresses aussi sont naturelles. Je ne réfléchi pas. J’aime perdre mes mains dans son abondante chevelure, les laisser s’emmêler, et masser la base de son crâne et la naissance des épaules... Je vais aussi à la rencontre de son buste, mais ce ne sont ni des massages, ni des caresses. As-tu remarqué, ou alors nous sommes originaux, que la simple chaleur de la main, passée sans toucher à quelques millimètres des seins, fait réagir et se plisser l’aréole, et que le mamelon se dresse seul au point de venir au contact de la paume de la main ? Nous adorons ces effleurements. Les seins, les épaules, les côtés du torse que je dessine plus que je ne les touche, marquer la taille, pour finir par poser mes mains sur ses hanches larges de mère épanouie... Ses jambes ! Masser, caresser ses belles jambes fuselées, dessiner chaque contour, jouer avec le mollet, enserrer un instant les chevilles, embrasser, prendre en bouche les orteils uns à uns... Remonter par l’intérieur des cuisses, là où la peau est si fine, si fragile, si réactive. Mes lèvres suivent de près les arabesques de mes doigts... J’évite la caverne merveilleuse pour agacer le mont, remonter le ventre le nombril, entre les seins, le cou, investir un instant les fossettes des clavicules pour enfin prendre sa bouche...


Câlins, juste des câlins. Je suis à son écoute. Parfois, ceci suffit, elle a un soupir d’aise... " J’existe, quand tu t’occupes de moi comme ça... " et elle vient se réfugier dans le creux de mon épaule. Dans notre position. J’y reviendrai.


Parfois, elle a envie d’un peu plus. Rien n’est dit. Je le sens. Je le sais. Par cette façon qu’elle a de jouer avec mes oreilles, d’en caresser le contour, de lécher mes lèvres, de venir mordiller mon nez ou agacer mes yeux de sa langue. Elle m’attend. Je le sais. Ma main, pour une dernière vérification, par à la rencontre de son sexe. Sa moiteur, son humidité, me confirment ses attentes. Pour moi, pas besoin d’être prêt et en pleine puissance. Le simple contact de mes doigts avec cette muqueuse soyeuse et abondamment lubrifiée suffit à réveiller le monstre qui sommeillait... Ses caresses complètent rapidement la vigueur nécessaire. Le plus souvent, elle m’attire sur elle. Etrangement, elle aime sentir ma lourde carcasse la couvrir à presque l’étouffer...


Nous faisons l’amour tout en douceur. Pas de défonce, pas " d’arraché "... Mon membre coulisse sur toute sa longueur dans ce fourreau humide et chaud. Je sors mon membre presque entièrement pour l’envahir de nouveau pleinement,, inexorablement, sereinement... Lorsque je m’écarte, j’en profite pour glisser ma main droite et venir titiller le mont et le clitoris. Parfois j’entraîne aussi sa main, et nous jouons une symphonie à deux mains sur une seule touche... J’écoute ses pulsions, ses respirations, ses apnées. Je me prépare. Je me tiens prêt en attente de son explosion. Pour l’accompagner.


Parfois, et c’est quelque chose d’étrange, je ne sais pas si c’est une particularité de ma femme, ou si toutes connaissent ça, il arrive que le plaisir soit si intense qu’il se transforme en douleur interdisant l’orgasme final. Je le vois aussitôt. Ses sourcils se froncent, ses lèvres tremblent, elle cesse d’accompagner mes coups de reins de ses ondulations. Alors je m’enfonce en elle au plus profond, je ne bouge plus et je laisse revenir nos respirations à la normale...


Après quelques tendres baisers, je me laisse doucement glisser le long de son corps, embrassant chaque parcelle que mes lèvres rencontrent. Arrivé sur son mont d’amour, j’évite le clitoris trop exacerbé, et je viens jouer avec les petites lèvres que je mordille et lisse de ma langue. J’introduis cette dernière à l’orée de la caserne, là où la muqueuse est sensuellement granuleuse. En relevant ses jambes, je cajole et exaspère sa corolle et ma langue tente une introduction... Puis je remonte de nouveau vers la douceur originelle... Mes doigts prennent vite le relais pour masser le conduit et s’imprégner de la lubrification. Une fois ainsi graissé, mon majeur reprend le chemin abandonné par ma langue, je la doigte tout en douceur. L’index a rejoint le conduit à la recherche du point " G ", et les deux doigts, en ciseaux, pincent et travaillent la fine et fragile paroi qui sépare les deux conduits... Je serais incapable de dire si c’est une règle. Ma femme ne résiste pas à ce genre de caresses...


La tension a été détournée. Je peux reprendre la progression... Mes doigts continuent leur œuvre, pendant que mes lèvres retrouvent le chemin du clitoris. Mes sucions, mes léchouilles, mes excitations multiples, mon index s’attardant sur le point crucial, je sens rapidement la modification de la respiration de M. ... Ses apnées se font plus fréquentes... Ses gémissements sont étouffés par un coin entier du drap qu’elle mord pour ne pas perturber le sommeil des enfants... Son premier orgasme la laisse haletante... Je ne laisse pas la tension trop tomber. Ma langue flatte de nouveau avec tendresse les petites lèvres, visite avec timidité l’Origine du Monde... Et, sentant le moment venu, je reprends mon agression, et assez rapidement, je la reconduis à l’extase... Marrant... Je suis moi aussi épuisé... Nous restons un long moment sans bouger, ma tête posée sur le ventre de ma femme, à rechercher notre respiration.


C’est M. qui m’attire vers elle. " Viens, viens... Maintenant... " Je retourne prendre ses lèvres. Ma hampe, au comble de sa splendeur, vient buter sur le clitoris. Elle trouve sa place entre les grandes lèvres, glisse et excite... Tout naturellement, sans aide, mon épée vient retrouver son fourreau... Elle entre, toute intimidée, invitée discrète dans un merveilleux palais. Nos sensuelles ondulations accompagnent la montée en puissance. Doucement, tout doucement... Parfois, je me retire pour sécher ma queue contre sa cuisse ou sur les draps. Trop de lubrification diminue ses sensations comme les miennes. De plus en plus mes coups de reins deviennent impulsifs. Il faut tout mon contrôle volontaire pour réussir à l’attendre et l’accompagner... La difficulté c’est que cet ultime orgasme, c’est qu’il surgit brutalement, sans prévenir... Mais son ressenti est tellement plus intense si à cet instant mon essence de vie l’envahit et vient buter sur le col... Chaque fois, je fais de mon mieux... Je réussis le plus souvent...


Epuisée, elle vient se blottir dans le creux de mon cou et de mon épaule. Sa tête a sa place, là. Mon bras gauche l’entoure, passe sous son bras et vient se poser sur son sein gauche. Comme pour dire qu’il m’appartient. Elle laisse son bras droit entre nos deux corps, sa main jouant avec les poils de ma cuisse. Son bras gauche est en travers de ma poitrine. Parfois il glisse, et sa main vient se poser sur mon sexe recroquevillé... Elle aime bien. Elle me dit souvent " C’est si doux, et si fragile... On ne croirait pas que ça peut apporter autant de bonheur... "


Ainsi enlacés, " notre position " elle me murmure : " Je t’aime... " et nous nous endormons. Presque tous les soirs dans cette attitude. Même lorsque nous n’avons pas fait l’amour...


 


Bon, c’est sans doute beaucoup moins excitant que l’autre texte... Je ne me pose pas en mâle conquérant, précédé de son étendard dans sa toute puissance... Je suis moi, avec le désir fou de donner du bonheur à celle que j’aime...


Boby - le 06/10/2007 à 23h14
Tous ces mots là pour dire "on a niké ; c'était trop bon"
WajDi
Boby, quelle surprise ! Tu nous donnes à lire où on ne t'attends pas, et je crois que c'est la première fois que tu nous livres, sur le blog de Wajdi, un récit érotique. Au féminin, en plus. J'y ai retrouvé, dans les rituels quotidiens de la tendresse, des choses de ma relation passée avec Armelle. Pour autant, je n'aurais pu, je ne pourrais, moi, écrire sur cet amour là. Est-il trop loin ? L'ai-je rejeté ? Je ne crois pas en éprouver du dégoût, mais il me renvoie à des faux-semblant douloureux. Et toutes les caresses que j'ai pu prodiguer, que ce fût pour donner du plaisir ou pour éveiller mon désir, je ne sais pas leur donner de nom. Je ne sais pas nommer les parties génitales de la femme, je ne sais pas décrire les sensations chaudes des muqueuses en contact, je suis, moi, nu pour dire celà. Je laisse cet art à d'autres. Dans toutes ses variations.
Et qu'une femme s'autorise, aie envie, de parler de façon libre, même crue, de ses jeux érotiques, exprime son regard singulier sur le sexe, livre sans pudeur son corps aux lecteurs, sans s'interdire une certaine obsénité, pourquoi pas. Pourquoi le hard devrait il être réservé qux hommes ? Relis Wajdi, relis tes propres récits sur ton blog, relis certains des miens ici... Nous les hommes, on en a des pas encore à faire pour acccepter des femmes tout ce que nous nous autorisons à nous-même. J'ai aimé, moi, que Wajdi aille très, très loin dans la revendication pour "la liberté des soeurs". En dehors peut-être de quelques blogs spécialisés que je ne connais pas, seul le blog de Wajdi pouvait offrir à cette lectrice le droit à cette sincérité et à cette crudité. Moi je dis : chapeau ! Oh!91
Oh!91 - le 07/10/2007 à 19h34

Cher WajDi,


pour rester sur mon premier conseil, lis un de ces livres de Jean Genet (bien sûr !) :


- Notre-Dame des Fleurs - Folio


- Miracle de la rose - Folio


Je pense que tu en auras le souffle coupé ! Et si tu aimes, il te restera Querelle de Brest !


Erasmus

Erasmus - le 09/10/2007 à 16h43

Salut,


Hier soir, c\\\'est découvert ton site, un peu par hasard!


Il m\\\'a vraiment bien chauffé, c\\\'est excellent!


 


Bonne continuation!!


 


PS: pour les conseils de lecture, en tant que bibliothécaire (il en faut!),Au debut il vaut mieux lire des nouvelles (c\\\'est plus court et moins prise de tete). Si tu veux des titres SUR DES TH7ME, mail moi !

Jeremy - le 11/10/2007 à 09h14

    ah, ben voila cki me fo moi. Des livres courts, paske kan c'est trop long, ca me décourage a l'avance.

    merci Jérémy, et amuse toi bien sur mon blog.

WajDi

Si tu aimes les nouvelles, je peux te conseiller :


"Sous le jasmin la nuit", de Maïssa Bey


"Les oiseaux vont mourir au Pérou" de Romain Gary

Fiso - le 12/10/2007 à 09h59

C'est pas trop des trucs de meufs Fiso ? Moi cke j'demande c un titre ki va me plaire, pas un truc ki vous plait a vous. Paske j'voudrais bien accrocher.

WajDi

Wajdi j'te conseille "Désintegration" de Ahmed Djouder ! Ca se lit bien et c'est un tres tres bon livre !


Moi perso j'ai kiffé ! Sinon y aussi le livre de Youcef M.D. le clandestin de l'ecriture ( il me fait pensé a toi ! )!


 


Enfin voila koi moi j'ai le defaut de lire que quand ca parle de sujets qui m'interessent !

Superebeu - le 12/10/2007 à 22h09

Romain Gary, c'est sûrement pas des trucs de meufs.


Le livre de Maissa Bey, ce sont effectivement des nouvelles sur les femmes, mais c'est un homme (rebeu) qui me l'a offert donc j'ai pensé que ça pourrait te plaire, au vu de ce que tu dis des femmes.


Dis nous le genre de bouquins que tu aimes, ce sera plus facile pour nous de te donner des idées, alors. Romans, thrillers, romans historiques ?


 

Fiso - le 13/10/2007 à 11h43
Je peux pas te dire vu ke j'en ai pas lu en entier. C'est ma soeur qui faisait mes fiches de lecture. L'an dernier, j'ai commencé un polar ke Yohan m'a conseillé. J'sais plus l'auteur mais c'etait avec Fabio Montale à Marseille. J'ai décroché à la fin. En plus, j'aime pas les histoires avec des rebeux, et là y'en avait dans l'histoire. Sinon, j'avais commencé un livre de Fred Vargas, mais c'est pareil, j'l'ai pas fini malgré ke yavait du suspens. J'ai demandé a ma meuf k'elle me dise la fin. J'aime bien l'histoire, mais là, j'voudrais un truc littéraire, pas un truc historik. Après, j'sais pas trop koi dire.
WajDi