wajdi - le guerrier déchainé
Oh!91 en Hongrie,
Dommage que nous ne puissions pas connaitre la suite de tes aventures ici ! Nous partageons déjà tellement de choses sur ce blog.
Pourquoi pas aussi tes tranches de vie ? Eh puis tu le fais très bien !
Carte postale No. 4. (et oui, la 3 elle était pas pour toi...) Wajdi, cette carte elle dit des choses du passé avec lequel j'ai rendez-vous ce soir, á travers mon Zoli, c'est bien au delá de lui une époque de ma vie, ou meme plutot, le grand tournant de ma vie.
C'est une époque bizarre que je te demande de te représenter. Ni triste, ni heureuse, á vrai dire. Turbulente comme une bourrasque dans ton coeur. Une époque oú bien que déjá rendu á l'age de 31 ans, tu te mettais seulement á te découvrir de l'apétit sexuel et á t'ouvrir aux hommes. Tu ne savais pas encore comment vivre avec ca, mais tu commencais á vivre ca, concretement. C'est ton installation á Budapest qui en avait été le déclencheur. Oh!, Budapest, tu n'y venais pas de gaité de coeur : depuis des lustres, ton horizon á toi, c'était la Méditerranée, le monde arabe en particulier, sa langue si imagée et si si chantante, la sincérité des regards et une certaine pureté de l'ame que tu avais toujours décelé chez tes amis. Au point que tu en avais abandonné les études de physique pour te plonger dans des études de langue et de civilisation arabe. Mais cette année lá, en 1995, la bourse de recherche que tu avais convoitée t'ayant été subtilisée sous le nez par le gouvernement Baladur, tu avais saisi sans trop hésiter l'opportunité professionnelle qui s'était présentée á toi : travailler pour une ONG internationale, dont le siege était á Budapest. Qu'importait Budapest, du reste. C'aurait pu etre Istanbul, Caracas ou Dublin. C'aurait pu etre la porte á coté ou l'autre bout du monde, c'était un appel de la destinée, et avec ton amie, vous aviez convenu de la saisir et de vous organiser en conséquence : elle resterait á paris, et vous vous retrouveriez tous les mois pour une semaine-dix jours. De temps en temps, sur ses congés, c'est elle qui te rejoindrait.
Voilá, c'était tombé sur Budapest. Beurk ! A dire vrai, tu y venais á reculons. La perspective de vivre dans un de ces ex-pays du bloc socialiste, uniformément gris, tristes, pluvieux, neigeux, sans saveur et sans odeur, comme tu te les représentais, t'était pénible. Mais au fond, tu ne venais pas t'installer en tu venais prendre place dans le monde ! Les premieres semaines d'automne, tout absorbé par ton nouveau tu t'enfermais chez toi le soir et perfectionnais ton anglais avec une méthode audio. Assez vite, tu pris l'habitude de fréquenter la piscine, pas celle qui se trouvait juste derriere l'apart, parce qu'elle était alors réservée aux clubs, mais celle de l'ile Margueritte, Hájos Alfred, car elle était sur ton chemin vers le bureau.
C'est cette piscine qui est représentée sur la carte. Classée monument historique avec ses briques rouges, tu t'y arretais au petit matin, peu aprés six heures, avant d'arriver au boulot vers sept heure trente. L'hiver s'installait, et nager dans la nuit, une légere brume éclairée par les projecteurs s'élevant au dessus de l'eau, procurait des sensations totalement inédites. L'autre attrait de la chose, qui probablement te donnait l'énergie de te lever si tot le matin, c'était la vue de ces jeunes hommes, sans pudeur, dans les vestiaires et sous les douches. Il se parlaient, se chambraient, tu n'y comprenais rien. Ils bougeaient, ondulaient, comme s'ils n'avaient pas conscience de la beauté de leur corps, comme s'ils ne s'étaient pas vu devenir des hommes, comme si leur sexe pesant, épais, demeurait en dehors du champ de leur conscience. De légeres érections se manifestaient parfois sous l'effet de l'eau chaude, ils semblaient n'y preter pas garde (ou alors, ils étaient en maitrise totale des techniques que tu nous a exposées dans ces pages un jour...!). En toi, ce feu, ce feu que tu avais tant de fois ressenti, mais que tu avais toujours réprimé, ce feu que tu avais parfois alimenté dans des boutiques de presse, á feuilleter des magazines pornos sans jamais en acheter, mais que tu avais toujours maitrisé, ce feu s'était mis cette fois á s'engouffrer en toi, á te gagner totalement et á te consummer. Tu étais rendu incapable de t'abstraire de ce rendez-vous matinal. Paradoxalement, la vue de leurs corps te renvoyait á l'image du tien, sans caractere, ni beau ni laid, donc laid, tout en courbes mievres, et tu voyais aussi dans une pratique intensive de la natation le moyen de le sculpter : je scrutais chaque jour dans le mirroir l'apparition de fossettes abdominales, d'excroissances musculaires, tu voyais jour aprés jour s'estomper ces petites poignées d'amour devenues obsédantes. Mais tu étais encore incapable de t'imaginer que la bite d'un autre, ca pouvait se toucher, que des hommes tels que ceux-ci ou d'autres, pouvaient se donner á d'autres hommes.
C'est au printemps suivant que, libéré du stress initial de ce nouveau job, et t'interressant enfin, avec les premiers beaux jours, á la vie á la hongroise, tu découvris les bains thermaux. A ce moment- lá, l'évolution a été assez rapide, évidemment tu avais été naif au début, dans ce sens que tu étais incapable d'interpréter les regards des hommes, que tout homme de toute facon était présumé hétérosexuel, normal, quoi ! mais par le fait, tu avais fini par te faire approcher par un soixantenaire - assez bien conservé -, francophone, qui s'était mis, tandique ton coeur battait á 150, á te caresser le sexe tendu comme un arc, tout étonné de trouver un jeune homme aussi bien disposé á son égard. Ca n'avait duré que quelques minutes. Lorsque, hésitant, tu avais porté la main vers son membre, tu l'avais trouvé flasque, tu 'en avais ressenti un grand dégout, et tu avais mis fin aux attouchements. Mais le tabou s'était brisé ce jour lá. Il y eut ensuite csaba, jeune homme bien foutu mais légerement édenté, qui vint á la maison tout heureux de se faire un Francais réputé excellent amant, et avec qui tu eus ton vrai bapteme. Les premieres rencontres étaient furtives. Ces pédés que tu croisais n'étaient donc pas vraiment des hommes, ils n'existaient qu'á travers cette chose, qui restait si évidemment perverse.
Puis vinrent les vraies rencontres. Derriére le sexe, il commencait á y avoir des personnes, souvent quand-meme avec un rapport un peu compliqué á leur homosexualité. Il y eut donc Zoli, le romantique, mais aussi Péter, le politicien, Misi, l'homme d'affaire, quelques étrangers vivant á Budapest, ou de passage en touristes, allemands, irlandais... La plupart ont perdu leur nom et leur visage, mais peu importe, finalement. Le fait est que, de plus en plus souvent, et surtout intrinsequement, tu vivais ton homosexualité. Mais pour autant, de moins en moins tu ne voyais comment vivre avec. A coté de cette vie secrete qui se construisait, ta vie professionnelle se développait, avec un statut public dans certains milieux, qui compliquait les choses. Quand tu étais de passage en France, tu retrouvais ta copine, et tu avais de plus en plus de mal, pas seulement á la satisfaire, mais á trouver du bonheur, de la vie simplement, á etre avec elle. Continuer cette double vie était á l'évidence impossible, mais en sortir demeurait plus qu'impossible. Admettons que tu réveles au monde que tu étais gay, aprés tout ca commencais á pouvoir se concevoir, mais en plus de tout il fallait désormais justifier 15 années de vie dans le mensonge. L'image de toi, patiemment construite aux yeux de tous serait alors irrémédiablement á jeter aux orties. Non et non, il n'y avait pas d'issu. Souvent tu étais dans un avion, pour rentrer en France ou pour une mission quelconque, et en secret, tu priais pour qu'il survienne une catastrophe. Aprés tout, n'étais-ce pas le mieux qui pouvait arriver. En finir lá, comme ca, disparaitre en "martyre de la cause", et emporter ton secret avec toi. Oui, pendant un an et demi de double vie, á coté des plaisirs que te procuraient des dizaines de charmants Zoli, le désir profond de la mort t'accompagnait. Personne n'en sut jamais rien.
En t'en allant tout alors retrouver Zoltan, imagines-toi que c'est toute cette époque qui te revient, par bouffées nostalgiques. Avec ses peines, mais sans occulter que ce n'était alors qu'un lever de rideau á une libération qui bientot serait totale. Biz. Oh!91
Waffffffff Oh!91,
Tu me donnes le vertige. A toi aussi je suppose.
Tout ça m'amène à m'interroger sur la condition Homo. Pourquoi y-a-t-il tant de difficulté à être homo ? Bien sûr il y a le regard de la société qui fige, juge, condamne.
Mais est-ce suffisant ? Pourquoi l'homo ne trouve-t-il pas une place stable dans la société ? Pourquoi cherche-t-il toujours (ou souvent) la performance ou à multiplier les partenaires à la recherche du plus grand plaisir ? La vie de couple est-elle incompatible avec cet état ? N'avoir qu'un seul partenaire est-ce impossible ?
Que trouve-t-il au bout du compte ? Lorsque la vieillesse arrivée il se retrouve seul le plus souvent après une vie d'aventures passagères. Est-ce cela la vie tracée d'un homo ?
Y-a-t-il une alternative ?
Je n'ai pas de réponse à fournir. Et vous ?
Waouh !
Moi aussi j'ai le vertige ! C'est mieux qu'un roman érotique, ton texte, Oh!91 ....
Je rejoins Boby, tu devrais ouvrir un blog toi aussi. Je t'assure que le temps tu le trouverais, avec le plaisir d'écrire. Demande à Wajdi ce qu'il en pense.
Incroyable que tu retrouves un ancien amant et que la magie opère, de nouveau. Je trouve ça très romantique ;)
Bises à vous tous et même à Xélias qui a pris au sérieux un trait d"humour de Dan-Oméga. Moi je retourne m'amuser avec mes potes mais je repasserai de temps en temps ici :)
C'est sympas, vos commentaires, Dan et Fiso. Merci de vos encouragements. Le blog, je vais y penser, á mon retour, et je veux bien l'avis de Wajdi. Quant á ta question, Dan, oui, elle me hante, et la démarche de Boby m'interpelle aussi... En attendant, permettez-moi de continuer de profiter du confort incroyabe que nous procure la confidentialité, la quasi-clandestinité de cet espace - oú, en l'absence de Wajdi, nous ne sommes plus que trois ou quatre á passer - pour poursuivre ce qui devient de plus en plus pour moi un petit journal expérimental.
D'abord vous dire deux mots de mes retrouvailles avec Zoli lundi dans l'aprés-midi, vers quinze heure. J'aurais sans doute du mal á entrer dans les détails, tant les choses se sont déroulées avec subtilité. Ce que je peux dire, c'est que nous avons passé plus de sept heures ensemble, sans nous quitter des yeux, des doigts, des levres, de la peau. Nous sommes restés étendus sur la terrasse du Palatinus, á nous caresser, á explorer nos corps par effleurements, á nous blottir dans les creux l'un de l'autre. Il m'a regardé nager, m'a trouvé beau, me l'a dit, nous nous sommes attardés dans le bassin d'eau thermale et avons parlé. Avec des mots lentement saccadés, attentif á ce que je les comprenne, il m'a dit qu'il retrouvait mon corps tel qu'il l'avait laissé il y a douze ans. Nous nous sommes douchés ensemble, avons prolongé nos caresses, mais sans réussir á nous abstraire du monde environnant, nous n'avons pas joui, mais ne le souhaitions pas vraiment. Ne pas jouir pour rester ensemble encore un peu... Nous sommes allés ensuite au restaurant, il m'a parlé de lui, m'a dit avoir peu d'amis, surtout un, son confident, Norbi. Par recoupement de récits, il est apparu que, il y a de cela trois ans, celui-ci a eu une liaison avec un Francais naturalisé hongrois, qui s'avere etre mon mec, petit témoignage sans conséquence des excursions extra-conjugales que nous nous autorisons tacitement dans le principe sans jamais nous en parler dans la réalisation (mais que le monde est minuscule quand-meme !)... Ca a créé un trouble, un temps, sa maladresse l'a géné, il m'a fallu le rassurer, lui toucher la main, je lui ai proposé de nous retrouver samedi soir, mon ami resterait dans le village de sa tante, nous pourrions passer la nuit á la maison, il m'a dit la peur qu'il avait de me voir m'installer trop profondément dans son coeur, je lui ai dit le comprendre, il a malgré tout accepté de passer cette nuit avec moi. Il faisait nuit déjá depuis longtemps, nous avons marché un moment dans des rues calmes, sans pouvoir nous lacher, plus le moment approchait oú je devais rentrer, moins nous pouvions nous éloigner. Nous cherchions des coins obscures, pour nous toucher avec violence, empoigner nos bites sous nos vetements, nous rouler des peles phénoménales, et puis une voiture ou un passant venait á nous séparer. Finalement, nous sommes partis chacun de notre coté, dans les deux directions opposées du meme tram. Au moment d'écrire ce récit, j'ai encore les burnes pleines des douces substances de jouvance emmagasinées pendant ces heures passées avec lui.
Hier mardi, c'est un programme d'une autre genre que nous avons déroulé, mais j'y mets le meme signe d'égalité avec le mot "bonheur". Excursion en famille á Veszprém, á 120 km au Nord-est de Budapest, proche du Lac Balaton. En famille, ca veut dire mon copain, sa mére, sa soeur et son mari, et leur deux filles (12 et 17 ans déjá). Cette famille est incroyable de simplicité et de joie de vivre. Dés qu'ils sont ensemble, ca piaffe et ca rit dans tous les sens, ca n'arrete pas une seconde, il y en a toujours un (et mon copain, bavard comme une pie, n'est pas le dernier) qui a une anecdote á raconter, et ils rient. Ils rigolent d'eux-memes, se moquent les uns des autres, et ca les éclate. Ca peut durer des heures comme ca. Moi, je suis lá au milieu. Selon mon humeur, j'essaie de m'accrocher, de participer, ou je laise glisser ces flots de paroles et de rires comme une simple bouffée de joie réconfortante tout en m'abandonnant á mes propres pensées. Parfois, si je suis resté silencieux trop longtemps, il y en a toujours un parmi eux pour me solliciter et me garder dans le cercle. J'aime cette attention. Sur la route, ils ont chanté des hymnes de leur enfance, de la vieille époque et ils ont rit avec nostalgie de ces souvenirs désuets. Veszprém, c'est une jolie petite ville, entre baroque et néo-classissisme. Je n'y étais pas revenu depuis un peu plus de douze ans. Veszprém, c'était Attilla. Et voilá que mon passé á nouveau me rattrappe. Attilla (ca, c'est un nom, hein ?) : il avait 19 ans, il étudiait la chimie á Veszprém, il est le premier de mes amants á avoir accédé au statut de petit ami officiel : durant l'été 97, je l'emmenais en vacance chez ma mere prés de Marseille. Ma pauvre mere, je ne lui ai pas épargné grand chose sur ce coup-lá. Déjá, mon coming out, je jui avais fait par téléphone, tout juste 24 heures aprés ma copine, lui disant simplement que elle et moi, c'était fini, mais que c'était pas grave, puisque c'était simplement parce que j'aimais les hommes. Et deux mois plus tard, je ramenai un jeune mec á la maison... Quest-ce que je pouvais etre centré sur moi-meme á cette époque, tu parles d'une phase de libération, j'en ai honte, rétrospectivement !... Attilla, il aimait la fantaisie, étaient-ce des jeux de son age ? Par exemple, au début, ce qu'il adorait, c'était enduire mon corps et mon sexe de creme dessert, et me lecher, me sucer gouluement, apres quoi il s'enduisait lui-meme de creme et attendait de moi la meme chose. Plusieurs fois, il m'avait proposé de faire l'amour avec lui devant sa copine Barbara, elle le lui avait demandé, elle aurait voulu se branler en nous regardant, mais cette idée était vraiment trop bizarre, et j'ai toujours résisté á ca. A Marseille, nous allions sur les plages gay. A nous deux, nous devions avoir une vraie puissance divinatoire. Les mecs nous regardaient, nous enviaient, nous finissions chez l'un ou chez l'autre dans des plans á trois. Une fois, étrange souvenir, un de ces mecs cueilli lá s'était vanté d'avoir couché avec Jean-Claude Gaudin. Beurk ! Attilla, je l'avais rencontré dans un bain turc. Sans doute mon plus court séjour dans un établissement de ce type : J'avais payé mon ticket, avais attendu l'appel de mon numéro, étais rentré. C'est dans le sauna, oú j'étais allé en premier que nous nous étions immédiatement cloués l'un dans l'autre du regard. Dans le bain, nous avions rapidement éprouvé nos érections respectives, simulant des pénétrations, et avions aussitot décidé de sortir pour nous retrouver seuls chez moi. Le tout, en 5 ou 10 minutes. Pour parler entre nous, c'était pas trés commode, il ne connaissait aucune langue étrangere, et le hongrois, je n'en étais qu'á mes premiers rudiments. Mais il s'en foutait, il me regardait, il souriait d'un soleil comme ca, et il me baisait, il ne voulait que du sexe, encore du sexe, et moi, qui n'en demandais pas tant, exultais. Une fois seulement, si ma mémoire est bonne, je l'ai rejoint á Veszprém en semaine, au tout début, la semaine de notre rencontre. Le week-end, c'est lui qui venait á Budapest, notamment pour voir sa soeur, auprés de qui il m'introduisit également. Nous avons meme emmené une fois ses nieces au zoo. En arrivant hier á Veszprém en voiture, je m'appliquais á reconnaitre la cité universitaire oú je l'avais retrouvé, et la promenade de cette soirée exotique. Avec Attilla, c'est moi qui n'ai pas pu tenir le rythme, les envies de son age me dépassaient, mais je n'avais pas le droit de l'en priver. Alors peu de temps aprés la fin de l'été, nous nous sommes séparés. J'ai pensé á ma mere, qu'a-t-elle jamais pensé de cette relation, elle qui revoyait son fils pour la premiere fois sous ce jour inconnu ? Lui, je ne sais pas ce qu'il est devenu.
Au retour de notre excursion familiale, nous nous sommes baignés dans les eaux du lac Balaton, revenues á leur plus haut aprés quelques saisons de basses-eaux. Nous avons joué au volley dans l'eau avec les filles. Tout le monde a rit, personne n'a lu le monde parallele dans lequel j'ai souvent évolué au cours de cette journée. Au retour sur Budapest, heureuse de cette journée avec la famille rassemblée, ma belle mere a voulu nous offrir á tous un repas dans une pizzéria. J'ai été heureux pour elle.
Il y a une chose encore, dont j'aimerais parler ici, si j'en ai le temps, et tant que je ne recois pas de notre hote de consignes contraires, ce sont mes toutes premieres amours masculines, celles qui ne furent jamais dites, á personne, les amours vécues dans la solitude la plus complete et dans la honte de moi, ces amours qui m'ont fait immensément souffrir parce qu'elles étaient impossibles. J'y repense beaucoup en ce moment, et j'aimerais essayer d'y mettre des mots. Alors, á bientot. Biz á tous. Oh!91
On peut dire que tu as le talent de nous tenir en haleine... Moi tout du moins. Merci Oh!91 pour ces confidences que tu nous autorises à écouter dans un silence complice...
Je pensais en te lisant... Ton écriture est fluide, la syntaxe impeccable... Les mots sont choisis, pesés, élégamment présentés... Et je trouve dingue que tes textes entrent aussi bien dans cet univers de WajDi... Vos langages sont si différents... Mais vos fulgurances sont semblables. Je vois des parentés dans vos sensibilités pourtant à l'opposé... Je ne sais pas bien. Il faudra que j'y réfléchisse...
Mais je t'en prie... Tu n'as pas le droit de garder de tels textes pour toi seul...
A bientôt.
De tes retrouvailles magiques et merveilleusement sensuelles avec Zoli …
Et me voilà rêveuse en regardant la pluie tomber … quelle sensualité, quelle tendresse dans ce récit ! Je t’envie de vivre des moments pareils, le corps alangui dans la moiteur des bains. Et le regard de l’autre qui te trouve beau et te le dis, ça me rappelle de beaux souvenirs. Je comprend que tu n’aies pas pu « rentrer dans les détails », comme tu l’écris, parce qu’une telle plénitude est indescriptible. Ca se vit de l’intérieur, ça irradie et le récit que tu en fais suffit à nous mettre dans l’ambiance.
Le monde est petit, c’est fou que son ami ait eu une aventure avec ton mec … Ca pourrait faire un plan à 4 très réussi ;)
De ta journée en famille …
Ca m’a rappelé l’ambiance des soirées dans la famille de mon ex, pleines de rires, de gens qui parlent fort, de musique + télé en fond sonore, une joyeuse cacophonie ! Dans ce brouhaha, je me familiarisais avec leur jolie langue aux douces sonorités. Je les écoutais raconter les souvenirs du pays, les yeux écarquillés d’émerveillement. Je connaissais par cœur le nom des quartiers dans lesquels ils avaient grandi, les anecdotes 100 fois évoquées sur les coucheries des uns et des autres, auxquelles nous riions toujours de bon cœur, les noms de toute la famille. J’écoutais aussi, émue, les drames, les deuils qu’ils évoquaient, l’œil soudain voilé de la chape des regrets.
A l’occasion, je faisais plaisir aux oncles et tantes en leur chantant une des chansons du pays, dans leur langue. Une chansonnette métaphore d’homme à 2 pattes qui part de travers … Les vieux rosissaient de fierté en assurant à leurs potes, entre 2 gorgées de bière « Ah ! Fiso, c’est pas une blanche, c’est une africaine ! ». Hospitalité sincère de gens généreux. Ces marques d’estime me manquent et le souvenir de ces gens que j’ai appris à aimer, et tant aimés, me serre le cœur. Tu as failli me foutre le cafard. Dis, raconte encore, Oh !91 …
Merci de ces récits, attendrissants, parce qu'ils ont une saveur du passé avec la touche de nostalgie qui adoucit le trait de la mémoire retrouvée.
Je ne me sens pas voyeur dans ce que tu racontes parce que tu souhaites nous faire partager ton parcours et que tu sais aussi à qui tu t'adresses.
Je ne suis pas Wajdi et je ne sais pas s'il aimerait que tu poursuives ou non, mais à titre perso j'attends la suite de tes "exploits". Ainsi ce blog reste animé en l'absence du maître des ces lieux. Après tout il ne nous a pas demandé l'autorisation pour nous abandonner ! Mais grande confession : "Il nous aime tous !". Qu'en sera-t-il à son retour ? Reviendra-t-il ?
Raconte Oh!91. Trop compliqué à taper ce nom : une majuscule, une minuscule et un point d'exclamation, puis 2 caractères numériques. T'as pas un nom du style : Pierre, Paul, Serge ...... Enfin si tu veux.............
Sait-il que tu nous racontes tout ou presque tout ?
A +
Mais oui, Oh!91, je lis...
Et ce serait dommage de passer à côté de ça... Le maître des lieux ne sera pas choqué, j'en suis sûr, de voir son dernier billet transformé en forum... Dan, Xélias, Fiso, ne vous gênez pas. Ceci prouve au moins que nous pensons à WajDi, quelles qu'en soient les raisons...
Cependant, Oh!91, je sens que tu es pris par le plaisir du verbe partagé. Peut-être va-t-il être temps que tu ouvres ton propre blog. Tu as des choses à dire, de plus en plus je dirais même. Et ton écriture est tellement agréable à découvrir...
Autre chose... Yohan me semble un territoire réservé par le maître de ces lieux... Heureusement d'ailleurs, parce que malgré ses interventions parcimonieuses, nous serions plusieurs à être prêts à lui sauter sur le paletot... Que des "vieux", d'ailleurs... Etrange.