wajdi - le guerrier déchainé
Je découvre un blog intéressant, WajDi, c'est vrai que sur internet c'est suffisamment rare pour être souligné. Moi des blogs intéressants j'en vois même pas un par mois.
Après, les comparaisons avec Jean Genêt et les envolées lyriques d'Erasmus, ca me paraît exagéré, on va pas s'exciter, hein. On va lire, déjà, pour commencer.
Toi, continue à écrire...
Ca me dégoute
Je sais pas si c'est du rascisme ou de la connerie, mais là ça me fout la rage.
J'ai mème pas d'autres commentaires à faire tellement ça m'écoeure
Je lis un peu, car c'est intéressant, mais je n'ai pas lu tout les commentaire.
Je veux juste répondre à ce que tu as écrit tout en haut. Si il y a des personnes qui n'ont jamais été controllés.
J''aurais 20 dans une semaine, et en dehors des formalités administratives genre carte d'identité, passage sous un portique pour entrer dans un tribunalle, etc.. les policiers ne m'ont parlé que deux fois.
L'une pour me dire qu'il est interdit au bicyclettiste de rouler sur le trottoire, et qu'il me fallait descendre sur la chaussée.
L'autre pour m'indiquer qu'à cause des préparatif pour le 14 juillet il était interdit de rouler sur le trocadéro et me demandant de monter sur le trotoir.
(l'indication que je viens de te donner pourra te faire comprendre le quartier que j'habite).
Donc, malheureusement je ne peux pas te rassurer: dans les "beau quartier". (en tout cas dans les quartier bourgeois), non, on est pas controllés.
Null qui se dit que la france est mal faite, et que somme toutes il a de la chance d'être né dans un bon endroit.
Parler encore de ce sujet dont je parle depuis que je suis une blanche qui sort indiféremment avec blancs, noirs ou maghrébins, c'est-à-dire depuis pas mal d’années (coller un chiffre me mettrait un coup de vieux).
Tu m'as eue sur ce coup-là. Pourtant j'évite de parler de ça parce que j'ai l'impression de tourner en rond et de parler dans le vent, puisque rien ne change. Puisque les français n'ont pas compris qu'ils étaient des marionnettes. Diviser pour mieux régner, ça marche plus que jamais.
Pour répondre à ta question, je ne me suis jamais fait contrôler, quand j’étais seule. Et quand j’étais accompagnée, ce n’est pas moi qu’on contrôlait non plus. C’est comme si je n’étais pas là.
Alors si j’ai une tête de bonne gauloise et que je n’ai pas grandi en cité, je comprends ce que toi et d’autres ressentent parce que le racisme je l’ai vécu aussi. De la part des miens, d’abord, qui m’ont insultée et qui ne pouvait trouver d’explication que dans les clichés qu’on entend habituellement sur les noirs. C’est tellement plus rassurant, pour eux, de les réduire à une bite. Y’a même quelqu’un de ma famille qui m’a dit qu’il préfèrerait que j’ai le DAS plutôt que de m’imaginer avec un noir, je m’en souviens comme si c’était hier.
Ensuite, le racisme je l’ai entendu de la part de gens comme ceux que tu décris. Ceux qui se sont fermés et qui, aveuglés par la haine et la rancœur, ne m’appréhendait que comme une blanche et pas un être humain. Je me souviens de ces 2 mecs dans le métro, maghrébins, visiblement défoncés. J’étais seule assise en face d’eux, et à un moment le métro s’arrête devant une affiche de Benetton. A l’époque il avait sorti une campagne très choquante. Là, en l’occurrence, la photo représentait un cheval noir qui monte une jument blanche. Et un des mecs, en me fixant, commencent à dire à son pote : « D’où je vais baiser une blanche, moi ? Elles puent les blanches, c’est des salopes, moi je les encule les blanches etc.». Je fais court mais il s’est bien lâché. La peur là, je l’ai sentie dans ma nuque, j’avais envie de pleurer devant sa haine qu’il vomissait sur moi. On était en pleine guerre du Golfe, la première, à l’époque c’était chaud. Même mes potes parlaient des blancs devant moi comme si j’en étais pas une. Exactement comme certains se lâchent devant leurs potes noirs ou reubeu en disant « J’aime pas les arabes mais toi, c’est pas pareil ».
Le racisme, je l’ai vu d’encore plus près, quand j’ai épousé un africain. Je rejoins Dan-Oméga sur ce qu’il dit du racisme universel. Parce qu’à l’époque, je vivais en Irlande, pays connu pour être accueillant et chaleureux. Un pays colonisé pendant des siècles, humilié, empêché de parler sa langue, nié dans sa culture, laminé par la misère et l’alcool, un peuple condamné à l’exode. En Irlande, j’ai été confronté au racisme primaire, pas le racisme à la française, hypocrite, qui ne s’exprime que dans les urnes, non, le racisme comme on en le voit plus ici. Pourtant l’Irlande n’est pas un pays colonisateur, bien au contraire. Pour moi, ayant vécu ça, ils ne pouvaient pas reproduire. Je me suis fait insulter et cracher dessus dans la rue par des irlandais qui me croyaient des leurs. Mes copines africaines se faisaient balancer des seaux d’eau et des tomates quand elles se promenaient dans la rue avec leur poussette. Les hommes, eux, se prenaient des bouteilles de verre dans la gueule et se faisaient tabasser à coups de barre de fer. Après les africains, ce sont les chinois qu’on croisait, en sang. J’ai entendu en Irlande le même discours qu’en France « Vous venez prendre notre boulot ». En Irlande, pour la première fois de ma vie, j’ai su ce que c’était qu’être une étrangère. Et encore, c’était relatif car je n’étais pas « visible ». Je me suis surprise à répondre au discours raciste par un discours raciste. J’ai perdu mon sang-froid, parfois.
Depuis, j’ai beaucoup réfléchi à tout ça. J’ai interrogé mes amis, africains, arabes ; ça n’a pas toujours été évident pour eux de faire face à leurs propres démons et de reconnaître que dans leur pays aussi, il y avait du racisme. Raison pour laquelle je pense que la xénophobie, elle est partout, dans tous les peuples. Elle ronge le cœur des hommes. Mais comme je ne me suis jamais comparée à pire que moi pour me rassurer et me dire « oh ben ça va, y’a pire », Mais se dire que l’autre n’est pas meilleur ou m^me pire, ce n’est pas une consolation et encore moins un argument qui justifierait tout ce qu’on voit. Un constat, tout au plus.
J’en suis venue à la conclusion que la xénophobie est humaine. La peur face à ce qu’on ne connaît pas est le premier réflexe, normal, animal. On est d’abord des animaux, après tout. Ensuite, j’ai accepté l’idée que l’homme est un loup pour l’homme. Qu’on tend rarement la main à un homme qui a terre mais qu’on lui met plus volontiers un coup de talon. Vengeance de ses propres frustrations ? Incapacité à supporter chez l’autre, qui est toujours un peu nous-mêmes, ce qui nous terrifie : la maladie, la faiblesse, la sauvagerie ?
Quand tu parles des différences entre toi et ton frère, je reconnais mon ex dans ce que tu décris de toi. Il avait atteint un niveau de paranoïa qui déformait tous ses rapports avec les gens. Quelqu’un le regardait avec insistance, c’était un raciste. Nos amis irlandais lui demandaient de leur faire goûter un plat de chez lui, c’était des hypocrites qui voulaient un peu de folklore. Finalement, que tu l’ignores, l’insultes ou lui témoignes de l’intérêt, c’était pareil. Il était pathétique, à mordre toutes les mains, comme un chien fou. Ridicule, souvent. Moi je ne lui laissais pas de répit, je le mettais face à ses contradictions. Il a blessé des gens qui l’aimaient sincèrement. Il aurait pu leur apprendre des choses, satisfaire cette soif de connaître qu’ils avaient mais il leur a claqué la porte à la gueule.
Alors, quand tu dis que ça fait souffrir de se dire qu’on peut être collectivement aussi méchants, oui c’est vrai. Mais c’est ça le monde. Une danse constante entre la proie et le prédateur. C’est pas « Alice au pays des merveilles ». Toujours veiller à garder une distance de sécurité, c’est pas à toi que je vais l’apprendre.
Pour ce qui est de la France, je crois que l’exclusion en général est une gangrène de notre société. Le racisme n’est qu’un des visages de l’exclusion qui se pratique contre tous : handicapés, gros, vieux, jeunes, immigrés.
Il reste pas beaucoup de monde pour rentrer dans les cases.
Merci de passer autant de temps ici. Je comprends pas d'ou te vient cette générosité...
Pour l'instant, j'sais k'on partage deux trucs : de pas avoir trop accroché avec l'école, et d'avoir voyagé. J'ai jamais vecu à l'etranger mais j'ai pas mal voyagé dans le cadre de compétitions. C'est pas comme d'etre immigré. Au contraire, t'es toujours bien accueilli dans ce cadre là. Mais ca permet de voir ke les gens fonctionnent autrement. C'est ni mieux, ni moins bien. C'est juste différent. J'ai eu de la chance de voyager grace à la boxe. C'est sur ke c'est ca ossi ki m'a ouvert l'esprit, par rapport a d'otres srabs ki sortaient pas du quartier.
C'est pas de la générosité de ma part, c'est d'abord des émotions que tu soulèves avec tes mots, toujours justes. Tu invites au dialogue et c'est ce que j'aime. Donc je dialogue.
Tu fais de l'empathie en te mettant alternativement d'un côté et de l'autre. C'est ta richesse, je pense, et tu l'as bien compris.
Pour ce qui est des voyages, bien sûr qu'on est appréhendé différemment selon les pays où l'on va. Raison pour laquelle j'ai toujours évité, sciemment ou non, de voyager dans les anciennes ou actuelles colonies françaises. Parce qu'inévitablement, je serais étiquettée par rapport à l'histoire de mon peuple ou l'attitude de certains connards.
Quand je vais en Amérique du Sud, par exemple, je suis super bien accueillie à partir du moment où je ne suis ni américaine, ni espagnole. Idem dans les îles britanniques car je ne suis pas anglaise. Du coup mes rapports avec les gens sont naturels. C'est ce que je recherche. C'est peut-être de la facilité. On ne peut pas effacer l'histoire et encore moins le présent. Mais comme dirait l'autre "j'm'en bats les couilles, j'étais pas là". Je ne me sens coupable de rien.
Salut Garçon !
Je sais plus exactement comment je suis arrivé sur ta page.
Je devais rechercher une thématique gay, à mon avis, via un moteur de recherche.
En plus, je dois bien admettre que je n'ai pas eu le temps de lire tout en détail ton post...
Mais, j'écrirai que « suffisamment » pour capter qu'il résonnait intelligemment ! Un tintement lumineux, en fait...
Qu'est-ce que c'est devenu rare, sur la Toile.
En particulier, ce qui n'a pas manqué de me frapper c'est ce sentiment de rejet que tu exprimes à plusieurs reprises...
Je pense que, toi aussi, tu sais de quoi tu parles !
Alors, moi, très humblement ( que ce soit clair), je veux parler ici d'un autre rejet que tu n'as peut-être pas été amené à connaître. Dont on peut peut-être pas encore parlé...
En même temps, je me rends bien compte que TU N'AS RIEN FAIT POUR MÉRITER ÇA ; mériter quoi ?
Que je te saoule, peut-être, avec mes propos de mec « zandic » !
C'est quoi donc ça... ! ?
Bon, figure-toi que je suis un Garçon qui, à l'âge de 20 ans, s'est retrouvé assis par un vilain méchant gros camion que j'ai croisé d'un peu trop près.
En fait, si je n'avais jamais fait que le croiser... Je n'en serais pas là !
Tu vois, j'ai toujours eu le « coeur au masculin ». J'ai même eu le temps de connaître quelques copains avant que le compteur ne s'arrête à 20 ans... Pas beaucoup plus. Ben non : les études, il
fallait assurer. Pas trop le temps de me dissiper...
(Que ce soit avec les filles ou les garçons, d'ailleurs...)
Alors, le réveil est douloureux, mec.
Je veux dire par là qu'à l'heure où j'ai été obligé de faire avec mes quatre roues, les garçons -soudainement- ne m'ont plu calculé !
Entendons-nous : je ne tiens pas larmoyer ici...
Tout juste apporter mon témoignage à moi que j'ai... Juste pour que l'on sache que il y a, décidément, des tas de rejets différents. Attention : je ne me rends bien compte que je n'écris rien de
bien nouveau.
Mais, on a -presque- tous vu « Intouchables ». On s'est laissé toucher par ce film.
Pour autant, est-ce que beaucoup sont prêts à envisager qu'un mec à roulettes ait un crush pour les autres garçons ?
Je crois que cette "figure de style", ce schéma... on n'y pense même pas.
Je ne vais pas ici entamer le débat des êtres « invalidés » qui, au regard des autres, n'auraient plus de sexualité ; bla-bla, bla-bla.
Non, tout simplement, mon propos c'est de te faire part d'une autre forme d'ostracisme :
-celui que la plupart des autres mecs, homo, véhiculent vis-à-vis des mecs "que la vie a éprouvés".
(Pour faire pudique)
Tu bandes plus comme avant, tu n'es plus aussi doué pour les galipettes autrefois ?
Alors, tu dégages du panorama !
Et pourtant, au risque de paraître bêtement trivial : s'il est bien vrai que mes performances sexuelles ne sont en rien comparables avec ce qu'elles ont pu être levées souligner ce que tu dois
deviner, néanmoins. À savoir que mon petit coeur (que j'ai parfois gros !)... il pas toujours au masculin.
Mais pour qui ça va résonner, pour le coup ?
Tu vois, ça, on est peu le savoir !
C'est pour ça que je t'en fais part. Tout en espérant, je ne m'en cache pas, que peut-être d'autres qui liraient ces quelques lignes en prendront conscience...
Ah oui vraiment : il y a tellement de formes de rejets !
OK, je ne donne pas dans le scoop, j'en ai bien conscience.
Tout au moins, j'espère est quelque peu la lanterne de beaucoup !
Je veux dire par là que je n'écris pas seulement cette petite contribution pour toi. Je pense que tu vas me capter tout de suite, pour ta part...
Mais si ça peut ouvrir les esprits, agité les neurones d'autres de passage sur ce blog (qui semble déjà dater néanmoins...) Alors, je ne me serais pas "agité" (façon d'écrire) en vain !
En résumé, tout ça pour illustrer qu'il existe toute une catégorie de « racismes ». J'ai bien conscience que ça n'a rien de nouveau. Je voulais juste apporter une illustration à ton propos...
Bien à toi,
Fredd.
Je suis désolé : je n'ai pas bien pris le temps de relire le post ci-dessus...
Ce n'est certes pas le plus important mais j'ai laissé filtrer pas mal d'incongruité d'un point de vue syntaxique... Et autres mots que je n'ai pas pris le temps de rectifier !
Zut pour les puristes... Je n'assure pas.
Fk.
Juste un petit commentaire en passant, histoire de rassurer Boby.
Je suis un petit blanc, ayant reçu une bonne éducation, n'ayant jamais rencontré de problèmes particuliers, bien inséré dans la société. Le bonheur quoi!
Et malgré ça, je suis emballé par le site de Wajdi, par ce qu'il dit, par la manière dont il écrit... Il n'y a pas grand chose à critiquer... si ce n'est peut-être les photos pseudo érotiques qui, me semble-t-il n'ont pas vraiment leur place... et les commentaires franchement emmerdants de Monsieur Dan-Oméga. En clair, je pense partager l'essentiel de l'analyse de Boby.
Donc, continue comme ça Wajdi. Et vivement ton prochain texte.