wajdi - le guerrier déchainé

 

 

 

 

 

 

 

      J'viens d'une famille nombreuse, avec un frère que je déteste, d'autres ki m'indiffèrent et d'autres ke j'aime jusqu'au plus profond de moi. J'vais surtout parler de ceux là, les deux plus proches en age : un juste au dessus, un juste en dessous.

 

      Quand on vivait chez mes renps, on a toujours été dans la même chambre, de tout petit, jusqu'à la fin. Quand mon plus petit frère nous a rejoint on était quatre.

 

      La chambre fait 15m².Y avait rien dedans, que nos lits, un lavabo, un sac de frappe et un placard. Les fringues ki trainaient par terre chaque nuit et ke ma reum rangeait chaque matin.  Moi j'envahissais paraît-il, notamment avec mes "trophées ki servent à rien".

 

      J'pense ke j'ai toujours eu besoin de marquer mon territoire. Ca m'aidait à supporter la promiscuité.

 

      La promiscuité, ca voulait dire une moyenne d'une bonne baston par mois. Mais ca faisait aussi qu'on se connaissait par coeur mes reufs et moi. Impossible de pas savoir comment ils sont fait sous toutes les coutures. Comment ils se branlent et quand, kesk'ils font de leur sperme après. Impossible de pas savoir kan ils flippent, kan ils craquent. Tu partages tout, c'est obligé.

 

     Moi j'cachais mes sentiments a donf, plus qu'eux. Par contre, j'laissais voir mon corps. Et kan j'me branlais, j'essayais pas d'être discret. Et j'adorais laisser du jus partout dans mon pieu, j'étais un vrai halouf. Ca m'arrivait ossi d'en mettre dans leurs draps rien ke pour le plaisir de marquer le territoire. Ca les rendait dingues mais pas au point de changer leurs draps. J'crois ke dans le fond, ils s'en foutaient. Ils râlaient pour le principe.

 

        J'ai été elevé dans cette ambiance, dans ce parfum des corps qui respirent le même air. Dans cette naïveté qui fait ke parfois, tu confonds un de tes frères avec toi-même.

 

       Ya eu des moments très tendres. Sans ambiguïté. Kan on se mo ntrait par de l'étreinte que ce qu'on disait en public valait rien comparé à la force de ce qu'on vivait dans l'intimité de cette chambre. Des longs moments à se rassurer sur la présence pour toujours de l'autre.

 

       Ya ossi eu des moments plus ambigus. Des petits délires. Des expériences pour voir jusqu'où allait notre ascendance sur l'autre. Des petites humiliations qui disaient pas leur nom mais ki avançaient derrière le masque du jeu. Des secrets qu'en fin de compte on partage. Qui nous rapprochent et qui nous éloignent en même temps.

 

       A ces jeux là, je perdais souvent. C'est le plus grand de nous trois ki gagnait. Mais je crois que je l'encourageais à jouer. Et j'place la fraternité tres haut dans mon coeur.

     

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Mer 10 jan 2007 5 commentaires
Très bo texte... bravo
il te reste plus qu'à raconter notre dernier plan en détail lol
sinon les dessins sont pas mal!!!
Yohan - le 10/01/2007 à 23h02

Je reposte encore mon commentaire. Y-a-t-il un killer qui au bout d'un certain temps, celui de rédiger un petit texte, vous jette hors de l'application. Ne peux tu pas tuer ce killer ?

Comme promis je reviens.
Oui très beau texte en vérité. Comme toujours, et c'est lassant de le dire et le redire. J'arreterai sûrement un jour de le dire. Lol !
Sujet très ambiguë, texte ambiguë aussi parce qu'il ne dévoile pas tout et ça se sent, il y a trop de retenue (pourquoi, peut-être que tout ne peux pas être dit ?!). Il y a sans doute trop de souffrance derrière ?
Eh puis je note encore ce mot de "haine" qui surgit là encore. Tout le blog en est émaillé. Y-a-t-il tant de haine que cà dans ta tête Wajdi ? Et dans ce texte où se situe cette haine ? A moins qu'il y ait une suite où la haine va déborder ? Pourquoi tant de haine ? Bien sûr la vie n'est pas tendre et il y a des moments comme ça où le trop plein déborde et vous submerge. Mais est-ce le cas ? Ou alors, ne s'agit-il que d'un mot employé à toutes les sauces et qui perd sa valeur pour qualifié un désamour ?
Je suis certain qu'il n'y a pas tant de haine dans ton coeur. Je suis même persuadé que c'est le contraire.
Que de chemin parcouru depuis décembre ! Tu vas vite Wajdi. Trop ? De la mesure en tout tu mettras ; c'est ton onzième commandement. Pas mal pour un musulman !
je t'embrasse.
Dan-Oméga - le 12/01/2007 à 12h22

COUCOU

DE BLOG EN BLOG ET DE LIEN EN LIENS JE SUIS TOMBE SUR LE TIEN
POUR TOUT TE DIRE J AI PASSE PRESQUE 6H SUR 7 SUR MON LIEU DE TRAVAIL A REGARDER TON BLOG ET LIRE SURTOUT TES TEXTES.
JE NE VAIS PAS DIRE DE TOI QUE TU ES UN PSYCHOPATHE PAS DU TOUT MAIS IL Y A UN TRUC CHEZ TOI QUI MA ATTIRE JE NE S AURAI PAS L EXPLIQUER.
SUR TON BLOG IL Y A A BOIRE ET A MANGER COMME ON DIT A PROFUSION MEME ... UN VRAI FESTIN.
JE NE SAIS PAS SI TU ECRIS DES BOUQUINS OU DES TRUC DANS LE GENRE MAIS TU DEVRAI SI C EST PAS LE CAS JE SERAI TON PREMIER FAN ET DIEU SAIS QUE JE N AIME PAS TROP LIRE.
DANS TON BLOG PLEIN DE TRUC INTERESSANT MAIS JE PENSE SANS VOULOIR JOUER LES PSY QUE TU TE TORTURE BEAUCOUP OU ALOR TU AS UN GENIE AU COMBIEN PROFOND ET MARQUANT.
MERCI EN TOUT CAS POUR CETTE ATTRACTION.
BON COURRAGE POUR LA SUITE ET SURTOUT QUOI QU IL ARRIVE NE FAIS RIEN QUE TU REGRETERAI ENSUITE ...

FLORIAN - le 13/08/2008 à 19h47
donc, si j'ai bien compris, Y te force à être toi même, à te retrouver malgré toi. comme si tu avais le sentiment d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui t'avais entièrement compris et qui t'accepte entièrement. La haine dont parle Dan ne viendrait pas d'avoir rencontré trop de personnes qui ne te comprennent ni t'acceptent et dont il faut se cacher ?

Florian : une douce fragilité controlée par une grande virilité, c'est pas ce qui fait vibrer toutes les femmes (notamment celle qui dort en nous) ?
tikalou - le 29/10/2008 à 11h51

ca c'est un bel article sur l'amour fraternel dans un sens vaste du terme! limite je pense ke fodrai tu leur fasse lire, meme si c pas possible!

 

RDV au prochain post

K - le 02/08/2010 à 21h58