wajdi - le guerrier déchainé

Une seule fois j'ai laissé ma fille à garder à mon père. J'avais pas d'otres solutions. J'étais dans la merde, yavait personne d'otre à la…
Sam 8 mar 2008 28 commentaires

Bon, je commence à dessiner les contours du réseau de connaissances autour de Wajdi. Tel n'était pas mon but ici mais puisque que l'occasion se présente ...


Kamel et Wajdi, ces deux là se connaissent bien depuis longtemps je pense.


Kamel et Yohan, je dirais qu'eux aussi se connaissent bien.


Kamel, Zarxas, DonDiego, leur connaissance, je pense virtuelle seulement (?), trouve son centre chez B.A.H.


Kamel est discret mais présent dans tous les cas de figures. J'avais quand même compris qu'il y avait un lien entre vous tous et ce lien c'est Kamel, l'homme par qui tout est arrivé.  


@Kamel


Merci d'être là. J'ai cru comprendre, ici ou là, que tu avais traversé une période difficile, maintenant dépassée. Je n'en sais pas plus et ne t'en demande pas plus. La seule demande que je t'adresse c'est de venir ici plus souvent parler à Wajdi. De ma lointaine province Celte, mon seul lien avec vous tous c'est Wajdi. Alors si vous vous parlez  en dehors de ce lieu, sauf des problèmes qui ne le concerne pas, vous ne jouez pas le jeu du blog et ça se sent.


Et puis ici les "rabzas" sont en minorité. Bizarre non ? Les problèmes que rencontre Wajdi doivent bien avoir une certaine résonnance chez eux aussi. Je me souviens, au tout début de ce blog, du commentaire d'un bloggeur rebeu  qui demandait à Wajdi d'arréter de livrer ses péripéties sous le prétexte que cela nuierait à l'image de la communauté rebeu. Heureusement Wajdi n'en a rien fait. Au contraire, il a montré une dimension humaine qui déborde du contexte. Ce qu'il livre de ses combats personnels - même si la cause a souvent pour origine le fait qu'il est lui même rebeu - peut trouver sa place dans tous les milieux.


Je suis persuadé que ce blog reçoit beaucoup de visiteurs rebeux qui ne s'y expriment pas. Moi je suis un "from" pur jus autant qu'on puisse l'être, à ton avis Kamel est-ce parce que j'y suis, ainsi que les autres, que les rebeux ne se manifestent pas ?  Ont-ils peur de faire une tache de kawa sur la nappe blanche du dimanche ? Si on arrive à me persuader de ça, je quitte le blog séance tenante ! 


Bon Kamel tu comprends bien que tu n'es pas personnellement visé par mes questions. Tu ne pourras pas y répondre parce que tu n'es pas seul en cause. Ton retour ici a juste été le déclencheur pour que je déballe un problème qui me préoccupe.


A part ça tout va bien et  tu as toute ma sympathie.


@ DonDiego


Salut "renard" ! Nous deux on a fait un peu connaissance, il y a peu, en dehors du blog. Juste ce que je dénonçais un peu plus haut ! Mais nous n'avons parlé que de choses personnelles qui n'auraient rien apporté au débat qui nous préoccupe. Si ! nous avons parlé de Wajdi où je lui expliquais toute ma conviction de son existence réelle. Si tu es encore ici c'est que peut-être je t'ai convaincu.


@ Zarxas


Bêê oui tu vois je suis capable de comprendre le baise-balls ! Surtout lorsque tous les joueurs respectent la règle.


J'ai cru un instant que t'étais rebeu. C'est vrai que j'ai été trompé par l'odeur de merguez piquante qui émanait de tes discours. Le banania je l'ai pas détecté. Et tu arrives à digérer tout ça sans avoir de flatulences ?


Bon là je rigole ! Un peu comme après un moment de tension on éprouve le besoin de se détendre.


Ici je ne suis pas chez moi aussi je ne peux pas te souhaiter la bienvenue. Si je rencontre notre hôte je lui recommanderai de le faire.  


Ah, j'allais oublier ! J'ai aussi une demande à te faire. Maintenant  j'ai compris que l'espagnol ne te posait pas de difficulté comme moyen d'expression. Moi ce n'est pas mon cas. Je suis donc obligé d'en faire une traduction et c'est toujours une opération laborieuse qui peut provoquer des incompréhensions ou des contre-sens ravageurs. Aussi, si tu as quelqu'égards pour ma personne,  tu pourrais éviter d'utiliser ce langage, d'autant que le français ne te pose pas de problème. Ca m'obligerait. C'est une question de courtoisie envers moi et  ceux qui sont dans le même cas.


Hombre !! 


La biz à vous tous.  

Dan-Oméga - le 13/03/2008 à 14h07
@ Kamel:

JŽsuis un tunisien...sans papiers! JŽen ai pas la nationnalité, mais cŽest là que commença ma vie, né dŽune mère italienne et un père provençal, qui étaient là bas pour le taf.
JŽen ai pas de souvenirs conscients, mais jŽai toujours considéré que comme Faudel, je nŽoublierai jamais mon pays. JŽai grandi nourri au couscous et makrouds de ma reum (qui avait déjà passé sa jeunesse à Alger), construisant mes lego sur les tapis berbères, et prenant mon banania sur des plateaux de bronze, me sentant plus à lŽaise assis en tailleur que sur une chaise.

Résultat: les beurs sont pas les seuls à sentir une certaine confusion identitaire entre les diverses rives de la Méditerrannée...
zarxas - le 13/03/2008 à 02h19

à Kamel :


Merci pour ton retour Kamel. T'as l'air assez bien dans tes baskets. Bravo. Sérieux. Mais je suis pas sûr que la civilisation à l'européenne ait le privilège de permettre aux enfants d'être "bien" traités. Dans des organisations moins "sophistiquées", y'avait la famille / les voisins / le village pour s'occuper des enfants. C'est juste une question de respect de l'enfant, non ?

DonDiego - le 12/03/2008 à 23h58
Ses parents, on commence tous par les aimer. Puis on les juge. Et enfin on leur pardonne. Je sais plus qui a dit ça (le savant Zarxas nous dira peut être), mais c'est tellement vrai. C'est pas facile de pardonner, mais je crois pas que ça veuille dire excuser. Et je pense que j'aurais aussi la rage si mon père se barrait alors que je lui ai laissé la garde de mon gosse. Et franchement, les circonstances atténuantes que tout le monde lui trouve, j'ai du mal à les acheter... mais toi tu peux savoir si elles sont valables. En tout, le principe du "c'était dur pour moi, alors je peux être dur avec toi et c'est pas ma responsabilité", c'est assez réac je trouve.
DonDiego - le 12/03/2008 à 10h39

Wajdi,


Je comprends parfaitement ta rage dans cette histoire avec ta petite fille confiée à ton père et laissée sans surveillance. Je crois que dans des familles il s'en passe d'autres et des plus sévères avec des conséquences plus graves. Mais ça n'excuse rien. Kamel et Zarxas te rappellent à ton origine. Je suis donc très mal placé pour avoir une opinion vraiment objective. Pourtant, si tu as raison de marquer le coup vis à vis de ta famille, ton père en particulier, il doit avoir quelques circonstances atténuantes dont les racines sont dans le passé et dans son vécu. Ce qu'il a connu n'a pas dû être rose tous les jours. Pas trop d'argent, un pays étranger aux moeurs difficiles à comprendre et à accepter, le regard quotidien des autres qu'il lui a fallu admettre, pour ne pas parler de racisme, une langue mal maîtrisée et une écriture et une lecture du français sans doute plus que réduite. Oui je crois que tes parents ont eu du mérite de vous élever avec si peu de moyens. Attentifs à vous, ils ont dû l'être mais pas de la même manière que toi tu le conçois aujourd'hui, de la manière décalée que eux ont reçus de leurs propres parents. Comme je te l'ai déjà dit, ils ont parés à l'essentiel, la satisfaction des besoins primaires : nourriture, toit. Le reste, dans cette urgence, est passé loin loin après. C'est ta génération qui fera le reste.


Il aurait été intéressant de connaître la raison de l'absence de ton père, éventuellement comment il s'en est défendu. Peut-être n'a-t-il rien dit.  


Je ne te dis pas qu'il faille faire comme si rien ne s'était passé ou bien pardonner, mais ne sois pas trop sévère dans ton jugement et surtout dans tes réactions. Une colère maitrisée et une explication doivent suffire. L'expérience enrichit !  


Je suis content que Kamel, le si rare, se soit manifesté à cette occasion. Je ne le connais que très peu mais le bon sens ne semble pas lui faire défaut. Tant mieux pour toi.  Quant à Zx, te voilà nanti maintenant d'un "grand frère", tu avais déjà un "petit frère"... Encore tant mieux pour toi, puisqu'il semble avoir trouvé le ton juste (lol). Ca me ramène aux débuts de ton blog où on s'est un peu chamaillés en toute fraternité, mais sans concession. La considération est venue plus tard.


 


A+

Dan-Oméga - le 12/03/2008 à 04h16
Wajdi, ce que te démontre Kamel, cŽest deux trucs très importants pour toi :

DŽabord, la capacité à comprendre et pardonner. Contrairement à ce que ton victimisme maso et égocentrique tend à te faire croire, tes reups sont pas des monstres. Si certains de leurs comportements te scandalisent, autant que nous, comme celui que tu décris ici, cŽest simplement que ça ne les choque pas, eux, parce quŽils ont été habitués à bien pire : telle fut leur enfance. Et ça, ça devrait te rendre justement plus patient, plus tolérant, et plus aimant avec eux. Prends mesure de ce quŽils ont vécu et souffert, au bled dŽabord, puis en arrivant en France. Placé dans les mêmes circonstances, dès lŽenfance, tŽes si sûr que ça que toi, tŽaurais été meilleur quŽeux ?

Ensuite, la capacité à dédramatiser, à prendre les choses avec un minimum dŽhumour même et surtout quand elles semblent tragiques. Et savoir rire de soi-même. Ça rend flexible, léger, et très résistant.
CŽest important ça sur le ring, la flexibilité, la capacité à esquiver. CŽest quand on est grave raide quŽon sŽramasse tout en pleine gueule.
Alors, essaie de mettre en pratique à la ville ce que tu as appris à la scène.

Kamel, les barreaux du lit, il les avait oubliés : tu les lui rappelles, il se marre, il rit de ses propres malheurs passés, de sa famille, de sa culture dŽorigine. Il rit, il pardonne, il oublie. Il a dû chialer autant kŽta môme sur cŽputain de lit, mais yŽa longtemps que ces barreaux, ils existent plus pour lui.
Par contre, quand je lis certains posts comme ces trois là, jŽte vois avec le barreau du lit bien fourré dans le cul, juskŽà la tronche.
DŽoù bien sûr une certaine douleur lancinante qui nous émeut à te lire, et une certaine rigidité dans ton comportement qui contraste avec ta souplesse de fauve là-haut sur le ring.
Comme le fameux albatros du poème de Beaudelaire. Sauf que là, cŽest pas exactement tes ailes de géant qui tŽempêchent de marcher.

zarxas - le 12/03/2008 à 01h33
Juste pour réagir à ce que dit Kamel... Super le pied du lit, comme remplaçant du père. J'y aurais pas pensé... Si t'es pas traumatisé, pourquoi alors tu le ferais pas à tes enfants ? Après tout, toi aussi tu as été élevé comme ça, à ce que tu dis.
DonDiego - le 11/03/2008 à 15h44
Si qq un doutait encore de lŽauthenticité de Wajdi, ou au moins quŽce soit un rebeu pur sucre pur beurre, Kamel vient de nous donner la preuve définitive: le test des barreaux de lit démontre toujours le degré de beuritude!
¡Ay, Kamel, on nous apprend pas ça dans les circuits touristico-culturels à Tataouine!

zarxas - le 11/03/2008 à 14h58
le bébé accrocher aux barreaux du lit, c'est une specialité rebeu lol
je l'été moi mon frére et tout mes cousins pendant plusieurs heures , on pleuraitent on pleuraient et puis on s'y habituaient, on commençaient  meme à l'aimer le pied du lit , parfois on dormait avec le pied du lit dans les bras... et maintenant ça va on est pas traumatisé
c'est pas un manque d'amour ou d'affection ce qu'a fait ton pére mais il a peut être été elevé come ça. il a peut être eu une urgence alor il a reagi come ses parents lui ont appri à faire et puis il est sorti

ps: ne t'inquiéte pas je ferais pas ça à mes enfants
kamel - le 11/03/2008 à 13h57

Trop dur, trop fort, ton texte, WajDi.


Il y en a qui seront mal à l’aise, c’est sûr. Pour ma part, j’ai l’impression d’avoir dit des choses très proches sur mon géniteur. Avec mes mots à moi. Donc un texte bien plus long…


Je t’accompagnerai dans ce chantier, autant que je le pourrai. Et je pense… Ce cœur gros comme ça… Nous le tenons de qui, si ce n’est d’eux ? Qu’ont-ils vécu, que nous ignorons ? Sont-ils plus à blâmer qu’à plaindre ?


Et puis. Prudence mon grand. N’engage rien d’irrémédiable. Reconstruis-toi. Tu m’impressionne. Et laisse les autres avancer, à leur rythme. Ils, elles, te rejoindront peut-être sur le chemin.

Boby - le 08/03/2008 à 22h24