wajdi - le guerrier déchainé

Wajdi,

Je reviens ce soir sur ton post parce que ce matin je n'avais pas tout le temps que je voulais.

Avec ta fille, je crois que tu ne peux rien tenter de particulier. Seulement essayer de t'assurer qu'il n'y a pas une souffrance quelque part. Mais ça c'est un peu difficile à détecter. C'est donc toi et ta meuf qui devrez vous interroger. Mais il n'y a rien de bien dramatique certainement. Il faut simplement que tu l'entoures de ton affection par des caresses légères et des paroles. Elle n'aime pas être contrainte, alors laisse la vivre ainsi, mais dis lui  toujours que tu l'aimes, interresse la à ce que tu fais. Parler, toujours parler, expliquer. Evidemment ça demande de la disponibilité.  

Tu sais c'est difficile de conseiller en la matière parce que je ne connais pas ton environnement. Je suppose que les nourrices sont agréées mais ce n'est pas une garantie. La CAF n'est pas derrière les fesses de chacune. Changer de nourrice trop souvent c'est pas non plus l'idéal. Il faut éviter autant que possible celles qui sont surchargées d'enfants (il y a dailleurs un maximum 3ou 4 je ne sais plus), s'assurer que la nourriture est correcte et que l'espace où peuvent se débattre les enfants soit suffisamment grand,  demander si elle les sort de préférence chaque jour. Voir si l'enfant ne rechigne pas à aller chez la nounou. Si le contact est bon c'est qu'en principe ça doit bien se passer. Discuter avec la nourrice, poser des questions sur le ton de la conversation, c'est encore le meilleur moyen de savoir ce qui se passe dans la famille. Tout ça c'est une question de feeling.

Biz 

L'apport d'une autre ignare en la matière, mais tout aussi intéressée ;)

 Peut-être les as-tu eu trop jeune, en effet ...quoique c'est l'époque qui donne ce genre d'idée, puisque nos parents nous ont eus à des âges encore plus avancés. Peut-être aussi es-tu un peu mal à l'aise face à tes enfants parce qu'ils n'arrivent pas encore à verbaliser ce qu'ils aimeraient. ? Je pense qu'il y a des âges ausi auxquels on a des rapports plus enrichissants avec les enfants. Peut-être te faut-il encore mûrir, et eux grandir, pour que la rencontre se fasse pleinement.  Je me souviens de mon grand-père qui n'avaient aucune patience envers nous quand nous étions petits, trop remuants, trop bruyants à son goût mais qui avait comme grande joie de nous faire visiter des vieilles pierres ou de nous emmener à la cueillette des champignons (activité qui me gonflaient, soit dit en passant). Autant je le craignais quand j'étais enfant, autant je l'ai aimé quand j'étais ado. Etre parent, ça s'apprend pas. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.

C'est important que tu dises ça, grand... Inutile que tu t'inquiètes. Le simple fait de se poser des questions montre que l'on est sur la bonne voie...

Alors, au tour d'un père de te donner quelques idées. Les touts petits ont besoin que l'on s'occupe d'eux sans en avoir l'air... Autrement dit, c'est de l'attention dont ils ont besoin, mais avec un maximum d'autonomie. Alors, simplement, veille à leur préparer un environnement que leur permette de s'épanouir SEULS, au lieu de t'occuper trop d'eux.

Je vais prendre un exemple galvaudé : Il ne s'agit pas de jouer à la marchande avec ta fille, mais de lui bricoler un petit coin avec tout ce qu'il faut pour qu'elle puisse y jouer. A la marchande. A la cliente. Et "t'inkiet", elle saura que c'est son papa qui a préparé, en pensant à elle... Ce qui se rapproche un peu de l'exemple de Fiso avec son grand-père.

Je ne peux que te conseiller un livre, si tu réussis à le trouver (je date un peu...) : "Fais ce que je te dis" de Roger Cousinet.   Ce n'est pas un gros livre, mais il est plein d'enseignements pour de jeunes parents...

Crois-moi, WajDi... De grands bonheurs sont à venir...

Je commencerai par une pirouette. Wajdi, ta fille est très active, mais comment veux tu qu'elle soit autrement avec un père qui sue de l'énergie par tous les pores de sa peau et même ailleurs ??

Félicite toi qu'elle soit ainsi. C'est qq fois bien difficile de voir ses enfants être autrement que comme nous les souhaiterions. Au moins elle ce sera une battante. Accompagne là, déblaye le terrain devant elle des obstacles inutiles, évite les contraintes parasites, donne des contraintes qui structurent (des limites à l'action autrement dit, parce que tout n'est pas permis), sois juste et ferme, aime tes enfants et tu trouveras la voie qui leur convient . Passe le maximum de temps avec eux, joue beaucoup, sois vigilant,  attentif et surtout à l'écoute, discute beaucoup avec eux de tous sujets. Et fais leur confiance mais garde toi la possibilité du contrôle. Il ne peut y avoir de confiance que s'il y a contrôle. Voilà ce qui me vient à l'esprit là maintenant.

Si tu appliques ces petits conseils de toute façon ils te reprocheront plus tard de n'avoir pas fait ci ou bien ça. Si tu le sais d'avance tu n'auras pas de surprise et ce sera moins dur.

Pour ceux qui n'ont pas eux d'enfants parce que les circonstances l'ont voulu pouvez vous, à défaut d'expérience, nous faire part des choses que vous auriez faites ou de celles que vous auriez évitées si vous aviez eu des enfants, au regard de l'expérience de votre propre enfance et de l'éducation que vous avez reçue .  Ca peut être très interessant même si les circonstances n'ont pas fait que vous puissiez les mettre en pratique. 

En tout cas Wajdi élever des enfants est un métier très difficile auquel nous ne sommes jamais assez bien préparés. Mais quel bonheur de les avoir ! Je n'imagine pas ma vie sans mes trois enfants. Tu as eu les tiens jeune et peut-être un petit manque de maturité. Maintenant la tendance est d'avoir des enfants plus tard et je ne crois pas que ce soit forcément mieux. Les parents travaillent souvent à deux et ont tendance à surcompenser  le manque de présence par un peu plus de cadeaux et/ou un peu plus de faiblesse.  Alors je ne sais pas ce qu'il y a de mieux.

Nous en reparlerons. Je te souhaite le meilleur. 

Trop jeune ou trop vieux, l'important c'est que tu es eu evie d'avoir des gosses, de concrétiser quelque chose de ta relation. Et être parent c'est un peu comme dans un couple: rien n'esty jamais acquis, tu dois apprendre avec l'autre à t'adapter, à être tendre, être sévère. Tu feras forcément des erreurs, mais tu apprendras.

Je ne pense pas qu'il y aitune fatalité à ne pas être tendre parce qu'on a pas connu de tendresse. Dès lors que tu te rends compte de tes manques tu peux sans doute les corriger. Au-delà de calins c'est d'être présent, de jouer, de faie des choses avec tes gosses qui importe le plus... c'est de leur montrer que tu es leur père.