wajdi - le guerrier déchainé

Si tu lis ça... c'est ke tu passes trop de temps sur internet ! Va bouger ton corps avec tes potes. Ca fait trop du bien. Ca te…
Lun 30 jui 2007 74 commentaires

Fiso, t'es où, voilà que tu me manques... Plus de comm dans ces pages depuis le 13 aout déjà ? On t'ennuie ? t'es partie ? Tu prends l'air ?


Et toi, Dan, pareil. Ou alors, vous vous boudez, c'est ça ? Vous vous êtes enguelés, alors, nous, on est privé de vous...? Y manquerais plus que Xelias et Boby nous fasse la même chose. Et alors là, y'aurait vraiment plus personne...


Et toi, Wajdi. Deux semaines, tu nous avais dit, deux. C'était le 30 ou le 31 juillet. Tu reviens quand ? Tu vois pas comme on est orphelins sans toi ?

Oh!91 - le 17/08/2007 à 20h10

Je suis toujours là, Oh!91, j'ai suivi cette discussion entre vous avec beaucoup d'intérêt et de réflexion, puisque le rapport à la fidélité et à l'amour nous concerne tous ;)


Loin de m'ennuyer, donc ...


Mais comme Xélias vous interpelait en particulier, toi et Boby, je ne suis pas intervenue dans le débat, qui me semblait être un débat entre hommes.


Puisque tu m'invites si gentiment à me faire entendre, et que je ne vois pas quoi apporter de plus à vos interventions si brillantes et censées, je dirai juste que je me sens assez proche de la pensée de Boby. Boby a été sincère envers sa femme, tout comme Oh! avec son mec, mais le mensonge eut été tout aussi défendable, dans la mesure ou pour moi, on n'appartient à personne, à part à soi-même. La fidélité (physique) a bien moins de valeur à mes yeux que la loyauté (morale).


Bises à tous.

Fiso - le 17/08/2007 à 22h18

Tiens, pour occuper l’espace (je sens du flottement), ce petit moment de révolte romanesque et désespérée tiré de mes lectures de l’été.
"Je n'en peux plus, Christine, crois-moi, j'en ai assez, je n'en peux plus, le te le jure, je n'en peux plus. Plutôt crever que retourner au bureau de placement, faire la queue sur deux rangs comme un mendiant, et attendre qu'on vous remette une feuille, puis une autre feuille. Et alors courir, grimper les étages, dégringoler des étages, écrire des lettres auxquelles personne ne répond, des offres d'emploi que le balayeur retrouve le matin chiffonnées parmi les ordures. Non, je ne supporte plus cette existence de chien, attendre dans les antichambres, puis être introduit auprès de quelque petit fonctionnaire, gonflé de son importance, qui vous toise d'un sourire étudié, froid, indifférent, pour vous faire comprendre qu'il en a des centaines comme vous et qu'il vous fait la grâce de vous écouter. Sentir son coeur battre à chaque fois que quelqu'un feuillette négligemment votre dossier, regarde les certificats d'un air dédaigneux, et puis vous dit : "Je vais l'examiner, repassez éventuellement demain." Et le lendemain, c'est en vain, ainsi que le surlendemain jusqu'au jour où on est enfin casé quelque part en attendant d'être remercié. Non, je ne le supporte plus. J'ai beaucoup enduré : avec des semelles et des souliers en lambeaux j'ai marché des heures sur les routes russes, j'ai bu de l'eau des fossés, j'ai porté trois mitrailleuses sur mon dos, mendié du pain pendant la captivité, enterré des cadavres, j'ai été roué de coups par un gardien ivre, j'ai ciré les bottes de la compagnie et vendu des photos obscènes pour avoir de quoi manger trois jours, j'ai tout fait, tout supporté dans l'espoir qu'un jour cela prendrait fin, que j'obtiendrais une situation, gravirais le premier échelon, puis le second. Mais à chaque fois, on vous rejette en bas. J'en suis arrivé au point où je pourrais plutôt tuer quelqu'un, l'abattre froidement que lui quémander une aumône. Aujourd’hui, je n'en peux plus. Je ne veux plus traîner dans les antichambres, faire le pied de grue dans les bureaux de placement. J'ai trente ans et je n'en peux plus."
Ca se passe en Autriche en 1926 (texte écrit en 1938 par Stefan Zweig : Ivresse de la métamorphose). Hormis la référence à la condition de soldat fait prisonnier, quelle actualité, non ? Cette machine à broyer les hommes, à discriminer, à fabriquer de la désespérance, à opposer celui qui s’en sort à celui qui s’en sort pas, au point de faire parfois perdre à des fonctionnaires ordinaires le sens du service public et leur simple humanité. 70 ans près, qu’a-t-on appris, bordel ? Oh!91


PS : bon allez, le prochain sera plus gai

Oh!91 - le 19/08/2007 à 09h19
On a rien appris. Parce que c'est la nature humaine ...
Fiso - le 19/08/2007 à 14h49

Tu interpelais Wajdi dans ton dernier commentaire.


A moi, il m\\\'a dit "à la rentrée", donc ne te morfonds pas, je pense qu\\\'il est tout simplement encore en train de savourer des vacances bien méritées en famille.


Je pense qu\\\'il sera content, à son retour, on a bine gardé la baraque  :)

Fiso - le 19/08/2007 à 14h52
 

Il était une fois un jeune homme des quartiers de la périphérie... Comme tous les jeunes de son âge, il avait du mal à structurer son identité. Une souffrance sourde dont il ne savait pas définir l’origine avait pourri son enfance. Il en avait reporté toute la faute sur les adultes et sur ses origines ethniques. Et donc sur les institutions. Sa scolarité en avait été médiocre. Malgré des aptitudes intellectuelles nettement au dessus de la moyenne. Dont il doutait, comme de tous ses autres atouts : s’il avait eu des capacités au dessus du commun, il aurait su sortir sa famille et lui-même de ce marasme... Seul son corps ne le trahissait pas. Il avait appris à l’écouter, à susciter et contrôler toutes les sensations possibles et imaginables. Il avait très tôt pris conscience qu’une très forte dépense d’énergie physique le laissait apaisé et momentanément serein. Il avait progressivement dominé ces fluctuations émotionnelles, poussant parfois les capacités de son corps à leur maximum pour pouvoir bénéficier quelques courts instants d’une paix réparatrice...


Sur le plan sexuel, il avait très tôt pris conscience de l’émoi que pouvait susciter chez certains de ses camarades sa présence animale de jeune sauvageon... Une timidité paralysante l’empêchait d’aller naturellement vers les filles. Les circonstances l’avaient donc conduit simplement à jouir de son corps avec de jeunes compagnons... Ce qui chaque fois lui occasionnait de violentes bouffées de culpabilité. Au lieu de freiner ses pulsions, sa nature de battant, et sa passion grandissante pour les sensations que lui procurait son corps, le poussaient vers des sensations extrêmes. Progressivement, sa sexualité devint de plus en plus " hard ", abordant les confins de la domination et de la soumission...


Parallèlement, il avait rencontré le plaisir avec les femmes. Il se persuadait de plus en plus que là était bien sa voie, mais les circonstances et son intérêt pour les sensations fortes l’empêchèrent d’abandonner totalement les plaisirs au masculin... Puis il rencontra l’amour. Le vrai, le fort. L’impensable. Il voulut de toutes ses forces se ranger et construire une vie de famille. Mais il ne parvenait toujours pas à décrocher, et il repérait toujours les hommes dans les yeux desquels il lisait le trouble et le désir qu’il suscitait.


Il voulait comprendre. Il se mit à surfer sur Internet, découvrit les blogs gays. Qui ne lui apportèrent pas grand chose, hormis quelques photos qui étaient particulièrement parlantes pour lui... Et puis l’idée prit corps : " Et pourquoi je ne ferais pas moi aussi un blog ? Je suis capable autant que tous ceux là de chauffer les mecs, et de les faire bander à mort... ". Pris au jeu, en ayant le sentiment qu’en plus cette démarche pourrait l’aider à dépasser le malaise qu’il éprouvait quant à sa sexualité " hors normes ", il entreprit de construire un journal bien chaud, bien " hard "...


Mais là, étonnement, puis surprise... Il attendait des réactions comme sur les autres blogs " adultes "... " Jolie vidéo ... verrons nous la suite ? Bonne sturb à tous. " ou " Gicler en plein air, sous le soleil, j' adore! " ou autre " Il vient de la trouver sa fontaine de jouvence, reste à la travailler consciencieusement pour en tirer le nectar suprême du jus revigorant et hautement vivifiant du baume secret de la jeunesse éternelle... Vivement la suite....j'adore. Bises ".


Et voici qu’une petite bande de lecteurs, vaguement intellos, montraient un intérêt de plus en plus fort, non pas à ses histoires de cul, non pas aux photos choisies et commentées, mais à sa propre écriture, à ses idées, à sa personnalité...


Le choc fut assez violent. Il eut un peu de mal à essayer d’écouter ce que ces lecteurs lui disaient. Il fut longtemps dubitatif sur les compliments quant à son écriture.... " J’écris comme ça, sans réfléchir, j’aime juste quand j’ai trouvé une belle phrase "... Puis il a commencé à se dire... " Bon, peut-être bien après tout "... Et du coup, il écouta plus attentivement ce que ces gens disaient de lui... Il se prit au jeu de l’introspection... Mais tout ceci lui donnait un peu le vertige...


Il voulut prendre ses distances. Après tout, ce n’était qu’une petite bande de vieux PD qui fantasmaient et bavaient sur son image de jeune beur musclé et viril... Pas de femme, bien sûr... Il était donc bien dans un trip de cul... Hé bien si ! Voilà-t-y pas qu’une nana, une vraie, toute normale, qui a été mariée, qui aime les hommes, lui dit aussi qu’il a une personnalité intéressante... Et des lecteurs qui lui disent que ce n’est pas son cul ni sa bite qui les font fantasmer, mais qu’ils sont bouleversés par ce qu’il exprime et ce que l’on devine de lui... C’est beaucoup pour lui. C’est trop...


Les vacances approchent. Ça le sécurise. Il s’investit à fond dans ce trip, en sachant que très bientôt il décrochera naturellement... Il cherche à comprendre. Qui il est. Comment il peut éveiller de l’intérêt chez une autre personne autrement que par sa puissance animale... Comment une femme peut y être sensible... Le vertige est très fort. Il est temps qu’il parte... Pourtant il dit au revoir avec un cri, où moi je vois comme une vague inquiétude : " J'vous aime tous ! "

Nous avons peut-être eu tord d’occuper ainsi l’espace... A son retour, il va se sentir agressé, attendu, trop attendu. Il peut avoir peur de trop s’investir de nouveau... Il pourrait bien dire " Du calme, lâchez-moi un peu les baskets ! "... Au point de ne plus revenir...


(Nota : Tout ce que j’ai écrit et qui ne figure pas noir sur blanc dans ce blog est le produit de ma seule imagination... Pardonne-moi, WajDi, j’aime bien essayer de construire des puzzles en fabriquant les pièces qui manquent...)


Boby - le 21/08/2007 à 16h53

Olala, vous etes un peu mabouls les gars... Vous prenez jamais de vacances ? J'suis rentré dimanche, j"ai pas réussi à lire le boukin ke j'voulais. J'l'ai meme pas commencé ckou ci. Et j'retrouve tout un roman sur mon blog en rentrant. J'vais avoir besoin d'encore plusieurs jours pour tout lire. Et j'gatantis pas des réponses à tous vos messages.

 

 

WajDi

Wajdi,


Comment dois-je interpréter ton "vous êtes mabouls les gars" ?


Je suis peut être la seule mais je suis un peu maboul et très meuf, jusqu'à preuve du contraire ;)

Fiso - le 22/08/2007 à 01h10
Toi t'es carrément cramée mdr... Donc le message s'adressait pas a toi.
WajDi

Salut Wajdi, content que tu sois de retour, et bienvenue chez toi. Ne t'amuses surtout pas à répondre à chacun de nos messages. D'ailleurs, ce ne sont pas vraiment toujours des messages qui te sont adressés. Pas parce qu'on t'a oublié, mais disons que l'on a parfois, en tout cas moi, utilisé ton hospitalité un peu autrement, pour déposer des récits qui te concernent parfois assez peu. Une autre façon de jouir de ses vacances. Personnellement, je me suis bien amusé dans cet exercice, et j'y ai découvert des amis...


Mais si tu as le courage, non pas d'y répondre, mais de les commenter, un peu comme si l'on inversait les rôles, ce serait sympas. A bientôt, Oh!91

Oh!91 - le 22/08/2007 à 20h20

La mode est aux vieux poèmes dégotés des tiroirs, on a vu des choses, belles, dans les blogs de certains de tes fidèles lecteurs-trices et ami-e-s. Il m'est donc venu à l'idée d'un petit rangement de printemps. Je sais, c'est pas de saison, mais ça se prémédite pas. Je le poste ici, parce qu'il viendra pas trop interférer avec le cours actuel de ton blog, où un scénario et une tension se nouent et nous tiennent en haleine, et puis ça me permettra de rester inapperçu, le plus possible... ce poème, je l'avais évoqué ici même. C'est celui que j'avais offert à mon copain Ali, à la veille de son retour vers Beyrouth. J'ai pas tout mis pour t'épargner. Seulement ce qui me touche le plus, ou qui correspond le mieux -je crois - à l'état où se trouvait mon âme au moment où je commettais ça. La référence du début, c'est une chanson qui me faisait chialer à l'époque : "ya Ali", de Marccel Khalifé. Donc voilà, toute honte bue...


Ali


Ce n'était qu'un disque
dans une pochette blâfarde le plus souvent
rangé parmi d'autres disques
Ce n'était qu'un air emprunt de nostalgie
Une voix étouffée
Un fébrile refrain bâti sur des soupirs
Ce n'était qu'un cri dans l'océan tonitruant
à la merci de la tristesse
et del'amour
Un nom lancé par le poète à la sagesse des vivants
C'était un souffle jaillissant du sépulcre
un hymne à l'existence
Une exaltante odyssée en Méditerranée
C'était un rythme lancinant
implacable
Un concert meurtrier
C'était un oeillet rouge dans le champ de blé
fauché un mois d'été
par la serpe ornée du diamant aux mille éclats
C'était une légende
jeune homme dont la sève couleur de miel
se répendait sur les montagnes du Sud


Tu étais cette chanson lointaine


Tu retournes demain dans ton pays
et ton nom redeviendra chanson
Qu'ils étaient longs les mois passés en France
Que l'attente était pesante chargée d'incertitude
Et toujours Elle absente


Demain s'achève l'étreinte douloureuse de l'exil


C'est étrange comme devient limpide
à travers une poitrine qui palpite
l'eau des rivières et des étangs
Comme résonne le murmure des villages
comme émergent les oliviers des vallées arides
dans des yeux qui scintillent
Comme un visage jeune révèle un peuple lorsqu'il frémit


(...)Tu retournes demain dans ton pays
et ton nom redeviendra légende
Jeune homme du Sud dont la sève couleur de miel
éclabousse le sein de humbles


12/85

Oh!91 - le 02/11/2007 à 13h54
Je comprends pas Oh en koi tu dis ke tu l'aimes dans ce texte. J'vois pas ck'il ya d'impudik ? J'te promets j'l'ai lu trois fois et j'ai reflechis a chaque fois. J'entends ke ct un bon ami. Pas plus. J'suppose ke yavait de l'emotion en le lisant. Mais j'vois pas où tu te grilles.
WajDi

Penser que tu as osé lire ce poème à Ali devant une assemblée, Oh!91, quel courage ! Fallait-il que tu l'aimes, celui-là !


P'tain, c'est quand que tu l'ouvres ton blog ? Si tu veux, je fais webmaster, tu balances les textes, je publie ;)

Fiso - le 02/11/2007 à 16h54