wajdi - le guerrier déchainé
Ya un comm ici ki m'a un peu troublé. Le genre ki te colle direct une émotion ke tu comprends pas tout de suite. Une sorte de tremblement. J'parlais de ma peur de lire à l'école et Daniel comparait ça avec sa paralysie en sport. Mais ce qui m'a fait frémir, c'est son envie de vengeance. Son fantasme.
Daniel : Woua c'est exactement ce que je ressentais en gym... meme trouille meme angoisse meme haine...
J'avais la meme trouille et la meme haine de ceux qui y arrivaient. Je me sentais humilié. Envie de les attacher a un poteau et de les humilier à mon tour. Envie de dominer leur corps souple et musclé et de m'en faire un jouet. Envie de les sentir s'aplatir devant moi et de jouir d'eux. Les obliger a faire des trucs qui detruisent l'image qu'ils se faisaient d'eux meme...
Je comprends pourquoi bien plus tard un mec m'a dit c'est bizarre tu aimes les hommes mais on dirait que t'as un compte a regler avec eux ...

J'ai aimé narguer les faibles c'est vrai. Les écraser gentiment de mon habileté physique. Frôler ou occuper leur espace en les obligeant à reconnaître ma supériorité. Forcer leur admiration par ma seule présence. Non pas pour me venger de mon complexe intellectuel. Plus par orgueil. Par jeu et par fierté. Faire sentir le décalage entre MOI, et eux. J'y reviens pas, je l'ai dit là.
Mais au fond, cette idée d'un revers de médaille me plaisait déjà. Pendant ke les Daniel rêvaient en secret de "dominer mon corps souple et musclé", je fantasmais parfois en retour "d'être leur jouet". D'être admiré par eux dans la souffrance, l'humiliation qui transcende le corps en objet.
Evidemment, rien ne se disait d'un coté ou de l'autre. On coexistait dans notre complémentarité sans se le dire. En les provoquant à l'orgueil, je leur créais plus de haine. Plus d'envie de me faire ravaler ma class et ma confiance. Plus de plaisir pour moi de sentir qu'ils n'osaient pas m'affronter. Un regard peut-être, ou même pas... Leur faiblesse et ma force. Et l'imagination ke ça s'inverse.

Ton fantasme va loin Daniel, dans le psychique et le cérébral. Ton envie de "détruire l'image que [je] me fais de moi même" m'excite en fait. C'est ça l'émotion ke j'ai dû ressentir en lisant ton comm. Dans le combat, ya aussi cet aspect mental de destruction de la confiance de l'autre. Je sais beaucoup jouer avec ça dans ma stratégie de pugiliste. Je l'aurais bien testé aussi sur le plan sexuel. Dans le rôle de l'objet, animalisé, dompté, domestiqué, cloué au poteau de tes fantasmes, obligé de ravaler ma fougue et la magie de ma confiance joyeuse.
J'aurais pu jouer à être ton prisonnier.
"même si parfois l'irrévérence masque encore la pudeur" keske ca peut bien vouloir dire ça ?
Moi, à l’école j’avais peur des autres garçons. Je ressens très bien ce que tu veux dire par “sorte de tremblement”. Les garçons voyaient ma peur, et ils se moquaient de moi. J’en ai développé une culture de la fuite = j’entrais dans les habits faible, et je n’ai jamais eu, consciemment, envie de me venger.
Quelques dizaines d’années plus tard, me découvrant bi, mon fantasme sera de ressembler à ces garçons rudes et moqueurs. J’ai tâté de ça pendant pas mal de temps, faisant obéir de jeunes “proies” et les enculant. Mais quand j’ai commencé à sentir que j’avais besoin de les humilier pour augmenter mon plaisir sexuel, quelque chose s’est renversé : j’ai senti que je voulais être la proie, le passif, l’humilié ; j’étais resté le faible, le fuyard. Je n’ai jamais su narguer les faibles et je “rêve” d’être écrasé (et même lapidé, comme je l’ai été dans une cours d’école vers l’âge de 7 ans), je sais que je suis un lâche, un inférieur.
Comme toi Wajdi, je me vois jouer le prisonnier mais c’est plutôt une raison l’inverse de toi : ma faiblesse face aux garçons m’a fait devenir un intellectuel (lectures, études). Je me suis réalisé dans les livres pour fuir la virilité qui me paralysait. Fini d’en souffrir, j’en veux du plaisir.
Le boomerang c’est le vide, le trou en moi qui est béant, le manque de virilité. Je voudrais que les mecs cognent le faible que je suis resté, ça m'excite. Tu as visité mon blog, tu vois ce que je veux dire, et pourtant je n’arrive pas à y écrire ce que je t’écris dans ce commentaire. Minable, en plus.
Merci pour ton partage. C'est arrivé souvent ke des lecteurs se lâchent plus ici que sur leur propre blog. J'ai un talent pour susciter la confidence.
tu va finir par reactiver mes vieux fantasmes ..lol
aller je t 'embrasse
http://sexgaymes.over-blog.com/
toute action entraine une reaction opposé, plus tu es fier de toi et plus tu sais te faire admirer plus en face tu engendre la heire et l'envie de revanche, je crois que dans ton bahut y devait y avoir plein de Daniel, revant de te faire ca WajDi, je pense meme ke t tjrs dans leur tete, ke si il sont devenu bi ou gay, il sont domi et se vange sur leur soumis avec un coin de leur esprit pensant que c'est toi, les actes de cet age marque et meme si tu t'en rend pas forcement compte je suis sur que tu les as plus marqué que tu les imagines, la revanche est bien plus persistante que la satisfaction que t'avais de leur imposer ton espace!
RDV au prochain post
J'ai décidement toujours le même plaisir à te lire, même si parfois l'irréverence masque encore la pudeur.