wajdi - le guerrier déchainé
Pour finir, un sujet aukel je suis sensible.
Catégorie : La vie sans ça
Starcrossed
de James Burkhammer
il est noir il parle de la mort mais il dit aussi comment deux etres qui n'auraient pas du se rencontrer se rencontre avec leurs doutes et leurs hesitations , leur peur aussi de l'autre et d 'eux meme .. il parle de la betise des peres qui veulent absolument que les fils soient des machos , des males sans emotions et sans sensibilité alors que la sensibilité des hommes est la sous la peau pas loin et qu'il suffit de gratter un peu pour qu'elle emerge. c 'est un film qui parle d 'amour dechiré et de mort ...donc d 'infini car comme pour roméo et juliette dans la mort l'amour devient eternel !
Tiens, ton blog est accessible depuis mon bureau aujourd'hui... Est-ce une signe ?
J'ai pu m'offrir, sur la digestion, le visionnage de ce starcrossed. Je suis tenaillé aussi par ce que l'amitié peut porter d'intense, d'absolu et ce qu'elle exprime de l'ordre de l'apparent impossible. Je l'ai vu comme en plongeant dans des temps violents, cruels - pour moi plus encore que dans ce film parce qu'il leur manquait le partage, même si au bout de ma route la mort n'a finalement pas eu son mot à dire.
En tout cas, j'ai aimé cette amitié vue comme une chose totale, qui cherche à s'inventer des codes, à se dire unique, à dépasser toutes les limites. Contrairement à Boby, je trouve qu'ici la mort et le tragique ne sont pas si désespérés que ça, les derniers regards sont emprunts de sourires.
Je n'ai pas encore fait mon choix, j'ai aimé aussi la bite à Rachid, où les processus d'identification ont fonctionné à fond aussi. Mais bon, on a le droit de voter aussi avec sa part de subjectif...
Et ça tombe bien que je puisse voter depuis mon bureau aujourd'hui, parce que je vais pouvoir voter deux fois, du coup. Enfin, seulement si c'est permis.
Et j'en pleure.
OK Wajdi, on comprend que ce film touche un point sensible de ta mémoire et de ton cœur. Le sujet est bon, délicat, et aurait été intéressant traité avec une absence de jugement et de pathétisme, avec des nuances qui reflètent la complexité des sentiments et des situations.
Malheureusement, ça vient des Etats-Unis. Putain, qu´ils sont cons ! Attention, j´ai rien contre eux, j´ai longtemps vécu parmi eux et le referai peut-être, et continue à être en contact avec ce pays pour des motifs professionnels et pour y avoir de nombreux amis « dissidents », désespérés par l´indigence culturelle, le puritanisme, le fascisme et la haine qui gangrènent ce pays.
Ils sont formatés dès l´enfance pour ne penser qu´en termes de y´a les bons et les méchants, les communistes et les démocrates, maintenant les terroristes et le monde libre, le pêché et la vertu. Et les pêcheurs, les transgresseurs ne peuvent qu´aller en enfer, ici ou plus tard. Ce lavage de cerveau est si profond que même ceux qui vivent en dehors de ces normes ne peuvent envisager l´évocation de la transgression, et de leur propre transgression, que comme un pêché qui ne peut avoir que la punition pour unique horizon. La possibilité je prend mon kiff et tout va bien, ça non y calculent pas.
Alors bien sûr, le père de l´histoire ne peut être qu´un grand méchant loup qui a tous les torts, et notre blond héros un pauvre petit cochon 100% victime, les brothers ne jouiront jamais sans angoisse et l´histoire ne peut que mal se terminer. Putain, file ce scénario de départ à Pedro Almodóvar, et tu verras ce qu´il t´en fait : une comédie loufoque et jouissive, un hymne au panard absolu et à la vie sans entraves.
Tiens, si tu veux voir un truc dans ce genre, je te conseille un vieux film de lui, « Matador ». Corridas, S/M extrême, enquête policière, un jeune et bandant Antonio Banderas absolument craquant dans son rôle de demeuré complet pd de placard aux visions surnaturelles. Rire, délire et…happy ending !
Bien sûr, t´aimerais aussi « Átame », Attaches-moi. Amuses-toi bien.
Je comprends que tu y sois particulièrement sensible. Comme tu sais qu'il ne me choque pas dans le principe.
Mais son traitement est lourd, morose, voire désespéré. Un amour aussi intense peut et doit déboucher sur la vie. Pas sur l'autodestruction.
Et tu sais aussi que le suicide n'est pas tabou pour moi. Mais à 16 ou 17 ans... Après s'être rebellé jusqu'au bout, peut-être...
Bref, je ne vois pas le sens que veut donner l'auteur. On ne peut pas à la fois militer, et dire que c'est perdu d'avance !
Mon choix est fait. Je n'y reviendrai pas.
Bravo pour ce travail ! Tu as les félicitations de ton Papy !!!